Bonjour (déjà posté ailleurs, mais complété mieux à sa place ici),
Je roule en Prius 3 depuis 2010 (18 000 km/an), après une Toyota Avensis qui était donnée pour... 11 l en ville !
Ayant lu ce qui se disait (scientifiquement/médicalement) sur le diesel, j'ai fait un choix écologique délibéré. J'ai écarté le start &stop, ne comprenant pas pourquoi le moteur continuait de tourner lorsque l'on ralentit jusqu'à un feu rouge, jusqu'à l'arrêt (il est vrai qu'une bonne partie des automobilistes accélèrent et vous doublent à quelques dizaines de mètres d'un feu rouge !).
Tout d'abord : la consommation dépend de la conduite, et c'est également vrai pour la Prius, et j'ai donc du faire évoluer la mienne... mais pas seulement pour conduire moins vite, parce que ce n'est pas seulement ce qui permet, pour une Prius 3, de consommer moins !
La consommation affichée par l'ordinateur de bord donne une moyenne est un peu inférieure à la réalité (0,5 l max à rajouter).
La conduite idéale pour se rapprocher des données constructeurs exige un "pilotage" en se lançant en poussant jusqu'au "Power", pour relâcher ensuite l'accélérateur et reprendre cool.
Sur la Prius 3, ils ont mis un indicateur de consommation instantanée qui, au début, fait peur. Il ne faut pas hésiter à accélérer un peu fort au départ, ce qui n'est pas forcément pratique en ville. Car si l'on accélère peu, la batterie ne se recharge pas ou peu, et... l'on ne bénéficie donc pas de la conduite en électrique seulement. Ce phénomène est atténué sur la Prius 4, car la combinaison thermique/électrique est gérée différemment. Il y aura moins de différence selon la conduite, ceci à mon avis.
Avec la Prius 3, par exemple, il ne faut pas hésiter à mettre le mode Power dans une longue côte d'autoroute,... mais il ne faut pas oublier de l'enlever ensuite ! Il faut donc jongler avec la pédale d'accélérateur, puisque les différents modes engendrent une réponse différente de sa course.
A la différence de conduite entre les conducteurs s'ajoute la différence selon les saisons. Le besoin de chauffer l'habitacle/dégivrer... fait tourner le moteur thermique alors que la batterie est pleine ou presque.... ==> différence d'1 l entre été et hiver, voire davantage à mon avis si elle couche dehors. Si vous faîtes des très petits parcours l'hiver, de façon répétée, il faudra passer en électrique, si la batterie est rechargée, pour éviter le démarrage inutile du moteur thermique...
C'est ce jonglage (si l'on veut optimiser) qui me semble le plus gênant pour le commun des mortels sur cette voiture. Encore une fois, le réglage thermique/électrique étant très différent sur la Prius 4, on va dans le bon sens.
Des chiffres : 2 fois, sur un Reims Lille A/R par la route, j'ai obtenu la consommation affichée constructeur (4,1 l avec des jantes de 17", donc un peu plus en réalité). C'est donc possible ! MAIS : si le vent est fort et de face, s'il pleut en plus et que vous tenez à aller au plus près de 130, ça grimpe jusqu'à 6,7 l (toujours affiché, donc 7 l) ! En ville, 5 l/100 km l'été en conditions favorables, jusqu'à plus de 6,5 l avec des conditions et un conducteur différent... Mais c'est à comparer avec les 13 ou 15 l réels que consommait mon Avensis en parcours urbain !
Et quelle différence, le matin, dans le parking souterrain, entre l'une et l'autre ! Là où l'Avensis sentait mauvais, le régime du moteur étant élevé pour chauffer le catalyseur, cela ne sent d'abord rien dans le garage fermé, puisque l'on sort en électrique, et parfois rien jusque dehors si la batterie est suffisamment chargée. Et même quand elle démarre (batterie vide + froid), elle ne sent pas mauvais comme les autres voitures. C'est flagrant en montagne pour le cycliste que je suis ! Merci pour nos poumons !
Silence de la voiture top, sauf en grande côte sur l'autoroute, ou l'on rejoint les autres véhicules (ou bien il faut passer en Power et ne pas trop accélérer, donc rester à 100 ou guère davantage), ce qui laisse paraître qu'elle fait du bruit. Ce n'est que relativement au reste du temps, où tous les passagers font remarquer qu'elle est silencieuse.
Dommage que Toyota n'ait pas intégré que nos garages des années 70 ne sont pas élastiques, ce qui élimine la Prius 4 de mes choix, et je ne parle pas de sa ligne et de son intérieur (restons corrects ! ! Mais dès que l'on fait grise mine, le vendeur se dépêche de préciser que l'on peut repeindre les inserts blancs kitch, style chaussures mafieux années 30. A faire vomir un conducteur d'Audi... Chacun doit afficher son caractère, mais quand même ! ! !).
De même, POURQUOI cet abîme de puissance entre les propositions moteurs : rien, si je ne me trompe, entre les 122 cv de la Prius 4 et les 225 cv de la Lexus IS, par exemple ! ! !
Voilà qui doit donner des pistes de réflexions à Toyota ! !