Votre opinion sur les dépenses publiques et les services publics

J'aimerais apporter ma petite pierre à l'édifice de votre discussion en partageant ma vision d'entrepreneur / profession libérale.
Ça se résume en deux mots :
Matraquage fiscale.

En détails et en image : Vous avez tous vu des films sur la dure loi des gangs ou de la mafia où le petit épicier du coin (on l'appellera Ed) se fait soutirer la moitié de ses recettes pour pouvoir continuer à exercer son activité.

Je suis Ed l'épicier.
La mafia c'est le fisc.

D'autre part, pour continuer la réflexion :
Je travaille pour des clients qui ont inventé une terminologie dont le seul but est décrire le niveau de délocalisation de la main d'œuvre : offshore / nearshore.

Je suis une des rares ressources à ne pas subir la concurrence sauvage des pays étrangers car j'ai eu le bol de me mettre dans une niche.

La vision française, c'est de dire que la concurrence des autres pays est déloyale, que c'est pas normal, que les autres ne respectent rien, on ne se remet pas en cause, le problème c'est les autres... Je ne partage pas cette vision, je trouve délirant de ne pas savoir se remettre en question, de ne pas faire face aux changements que subit notre société.

Et dire que j'ai la chance de ne pas avoir besoin d'employer... Sortir 4000 euros par mois pour payer un employé 2000 euros... Avant impôts sur le revenu... C'est du foutage de gueule. Sachant qu'en plus cet employé me coûtera une méga blinde supplémentaire s'il ne fait pas l'affaire et si je dois m'en séparer.

Je pourrais en écrire des kilomètres, je ne suis pas spécialiste du sujet, mais je suis un contribuable désabusé.

Si au moins le service public en face était de qualité...

Mais je n'aurai pas de retraite, pôle emploi ne sert à rien, on n'a que des emmerdes avec l'éducation publique, je parle même pas des sécu, du RSI...

Si je pouvais seulement choisir où cotiser...
 
Pour l'histoire de Startup et l'ISF, je ne peux pas juger car je ne connais pas les chiffres exacts. Mais d'après les barèmes, si ta société a une valeur de 5 million d'euros, tu dois donc payer 36 000 euros par an.
Donc tout dépend des charges qu'il a et ce qui lui reste à la fin de l'année,pour juger sa décision.

Quelles charges ? Si on sépare bien son entreprise et ses biens propres, il n'a pas plus de charges que toi et moi on est d'accord ? Ou plutôt elles dépendent de son train de vie et de ses revenus.

Quels sont ses revenus ? Au minimum, c'est :
- son salaire. Si le capital de son entreprise lui vaut l'ISF, c'est qu'elle tient la route et je le soupçonne de bien se payer. Mais aucune certitude sur ce point, bien entendu.
- les dividendes de ses actions, s'il a décidé de verser des dividendes aux actionnaires (ou à l'actionnaire unique ;))

Peut-être que c'est un type qui mise tout sur le développement de sa boite au détriment de ses revenus et qui se verse un salaire très raisonnable, et préfère ne pas encore distribuer de dividendes. Un type bien quoi, un entrepreneur, un vrai. Un mec qui ne s'octroie qu'une 308 break comme voiture de fonction, etc etc ...
Dans ce cas l'ISF lui tond la laine sur le dos vu que ses pauvres revenus ne lui permettent pas de le payer. J'ai envie de descendre dans la rue pour défendre ce genre de pauvre patron riche.

Mais avant, je regarde son patrimoine financier (ses actions) : s'il vaut par exemple 5 millions et que le cours de l'action n'évolue plus, ça permet de payer ses 36 000 € d'ISF pendant 138 ans. Le pauvre, il n'aura plus un sou dans 138 ans à cause de l'ISF.
Ha mais que je suis bête !... ce ne sera plus 36 000 qu'il devra verser dans 100 ans, puisque l'ISF est dégressif et qu'il n'aura plus que pour 1,4 millions d'euros d'actions ! Ouf, sa fortune durera finalement bien plus longtemps, même si elle baisse à petit feu.

Tout ceci est bien sûr fictif puisque Macron est passé par là : l'ami du voisin peut être tranquille ;)

Mais s'il veut aller vivre en Suisse, c'est un pays très agréable :)
 
J'aimerais apporter ma petite pierre à l'édifice de votre discussion en partageant ma vision d'entrepreneur / profession libérale.
Ça se résume en deux mots :
Matraquage fiscale.

En détails et en image : Vous avez tous vu des films sur la dure loi des gangs ou de la mafia où le petit épicier du coin (on l'appellera Ed) se fait soutirer la moitié de ses recettes pour pouvoir continuer à exercer son activité.

Je suis Ed l'épicier.
La mafia c'est le fisc.

D'autre part, pour continuer la réflexion :
Je travaille pour des clients qui ont inventé une terminologie dont le seul but est décrire le niveau de délocalisation de la main d'œuvre : offshore / nearshore.

Je suis une des rares ressources à ne pas subir la concurrence sauvage des pays étrangers car j'ai eu le bol de me mettre dans une niche.

La vision française, c'est de dire que la concurrence des autres pays est déloyale, que c'est pas normal, que les autres ne respectent rien, on ne se remet pas en cause, le problème c'est les autres... Je ne partage pas cette vision, je trouve délirant de ne pas savoir se remettre en question, de ne pas faire face aux changements que subit notre société.

Et dire que j'ai la chance de ne pas avoir besoin d'employer... Sortir 4000 euros par mois pour payer un employé 2000 euros... Avant impôts sur le revenu... C'est du foutage de gueule. Sachant qu'en plus cet employé me coûtera une méga blinde supplémentaire s'il ne fait pas l'affaire et si je dois m'en séparer.

Je pourrais en écrire des kilomètres, je ne suis pas spécialiste du sujet, mais je suis un contribuable désabusé.

Si au moins le service public en face était de qualité...

Mais je n'aurai pas de retraite, pôle emploi ne sert à rien, on n'a que des emmerdes avec l'éducation publique, je parle même pas des sécu, du RSI...

Si je pouvais seulement choisir où cotiser...

La question qui me vient tout de suite à l'esprit c'est est-ce que tu gagnes bien ta vie ?
Comme salarié, ce que je cotise ne m'a jamais passionné : je regardais mon revenu net mensuel. Et aussi, ce qui me restait après impôt. Il faut croire que je gagnais assez bien ma vie, même au tout début, puisque je ne me suis jamais plaint de toutes ces retenues sur mes bulletins de salaire, et des 2 mois de salaire que me prenait le fisc en tant que célibataire.

Salarié ou pas, qu'importe ce que tu verses au fisc et autres organismes, si ton revenu net est à la hauteur de ce que tu estimes mériter de ton travail ?
Je crois que c'est ça qui déforme la vision de certains, notamment non-salariés : ils voient le fric entrer, et au final une toute petite partie leur revient, donc le premier mot qui leur vient c'est "racket". Surtout s'ils comparent avec certains pays moins "sociaux" qui favorisent plus l'entreprise et les riches, bien sûr.

En tant que salarié, je n'ai jamais cherché à analyser le fric que je faisais rentrer dans l'entreprise (impossible bien sûr), mais je sais qu'une bonne partie allait au fisc, une autre aux actionnaires, une autre aux cotisations diverses, une autre au CE etc ...
Et après, fallait encore payer l'IR.
Aurais-je dû hurler au racket pour autant ? Non, puisque j'estimais gagner correctement ma vie par rapport au travail fourni.

Est-ce ou non ton cas ?
 
Je n'ai pas encore tout lu..... vos posts sont trop longs comme va l'être le mien, sauf celui de F FLYER34 qui affirme sans démontrer.
Je démontre quand tu veux que "Il est factuel que pratiquement tous les pays de l'OCDE offrent à leurs citoyens de meilleures prestations avec moins de prélèvements".
Le post sera long.... et tu ne le liras pas.

Pas besoin de deux heures pour démontrer que la question ne se résume pas à une opposition droite-gauche devenue archaïque (*).
Tant que les gens n'auront pas intégré que les prélèvements excessifs sont LA cause du décrochage de la France (croissance, chômage) par rapport aux pays comparables, nous resterons englués dans des oppositions d'un autre âge.

(*) on peut souhaiter une diminution de la dépense publique tout en étant favorable aux évolutions de la société (mariage "pour tous", pma, légalisation du cannabis etc...).
 
Mais avant, je regarde son patrimoine financier (ses actions) : s'il vaut par exemple 5 millions et que le cours de l'action n'évolue plus, ça permet de payer ses 36 000 € d'ISF pendant 138 ans. Le pauvre, il n'aura plus un sou dans 138 ans à cause de l'ISF.
Ha mais que je suis bête !... ce ne sera plus 36 000 qu'il devra verser dans 100 ans, puisque l'ISF est dégressif et qu'il n'aura plus que pour 1,4 millions d'euros d'actions ! Ouf, sa fortune durera finalement bien plus longtemps, même si elle baisse à petit feu.

Grigou Grigou, es tu en train de le suggérer de revendre son entreprise, pour pouvoir payer les impôts ? :wideyed:
 
En tant que salarié, je n'ai jamais cherché à analyser le fric que je faisais rentrer dans l'entreprise (impossible bien sûr), mais je sais qu'une bonne partie allait au fisc, une autre aux actionnaires, une autre aux cotisations diverses, une autre au CE etc ...
Et après, fallait encore payer l'IR.
Aurais-je dû hurler au racket pour autant ? Non, puisque j'estimais gagner correctement ma vie par rapport au travail fourni.

Est-ce ou non ton cas ?

L'équation est très différente pour un entrepreneur.

En tant que salarié, tu es sûr de toucher un salaire fixe tous les mois, et si tu es au chômage, tu es indemnisé.

Un entrepreneur, lui il doit déjà investir de l'argent dans son projet. Et ensuite, aujourd'hui il pourra avoir des commandes alors ça roule pour lui, mais si demain le marché ne va pas bien, il peut très bien gagner 0 euros pendant 6 mois de suite, sans avoir aucun droit d'indemnisation.
Donc en aucun cas la rémunération d'un salarié peut se comparer à l'entrepreneur, qui se mesure à l'instant t.

Prends par exemple le gars qui a créé EV Store, les affaires n'ont finalement pas marché, la boîte elle a coulé, l'Ursaff lui a réclame 30 000 euros suite à son dépôt de bilan, et il doit aussi sortir de sa poche pour réparer les batteries de ses clients.
Peut être quand les affaires marchaient il touchait 2 fois plus qu'un électricien automobile, mais à l'instant t+1 tu peux retomber à zéro voir négatif.
 
Ça se résume en deux mots :
Matraquage fiscale.
Tu as parfaitement raison Sandoli, mais ça t'arrive parce que tu es un petit entrepreneur et pas une multi-nationale, ni un milliardaire, ni un actionnaire. Sinon je pense que tu ne paierais pas ou beaucoup moins d'impôts (le capital est beaucoup moins imposé que le travail, et tu ne sais (peux) pas appliquer à tes finances le sandwich hollandais et le double Irish ;)).
Le problème c'est que les entrepreneurs, les artisans, les commerçants, les salariés etc ... doivent payer parce que multi-nationales, très riches (je parle pas d'un gars qui gagne 10 ou 20000/mois non, je parle de vrais riches) et actionnaires (qui sont les même que les précédents) payent de moins en moins voir même désormais ne payent plus du tout d'impôts.
Et pendant que ces messieurs continuent de flamber, les classes moyennes et basses se battent entre elles en accusant le voisin de tous les maux. Ils se trompent de cible et ça fait 40 ans que ça dure. Alors certains vont me dire qu'ils sont peu nombreux ces nantis, c'est vrai mais il ne faut surtout pas oublier que
1% (soit ~70millions) de la population mondiale possède autant que les 99% restants (~6,93Milliards)
Ils possèdent donc beaucoup... non ?
Entre le communisme pur jus où tout le monde doit gagner la même chose et cet état de fait actuel, il y a quand même une marge que l'on a allègrement franchi il me semble, et que bizarrement très peu de gens veulent remettre en cause? Chercher l'erreur ?
 
Dernière édition:
Contre la fraude et l'optimisation fiscale, malheureusement c'est le chat et la souris, la psychologie est la même entre celui qui paie ses travaux en cash, le boulanger qui ferme plus tôt sa caisse mais continue à vendre, ou les multinationales.

Moi ce qui m'inquiète beaucoup c'est les géants du numérique (Google, Amazon, Facebook et Apple)... Leurs chiffres d'affaire sont scandaleusement élevés mais paient au final très peu d'impôt en France.
Mais le gouvernement est en train de mettre en place des taxes sur le transfert pour éviter ce phénomène :
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Après, c'est aussi aux citoyens d'arrêter de consommer chez ces multinationales. Parfois pour contrer les entreprises malhonnêtes, l'action politique ne suffit ppas (jeu de chat et de souris...), l'effort doit aussi être du côté des consommateurs.

Moi par exemple j'ai arrêté d'utiliser Uber au profit du Chauffeur Privé qui paie ses impôts en France. Et de toute façon je consomme très peu de produits des multinationales en privilégiant le circuit court. Next step renoncer aux achats sur Amazon... (dur dur les prix sont très compétitifs et facile d'utilisation)
 
Oui je vois, tu n'étais pas très bon élève en histoire toi hein?
Ca serait un peu long, mais on va regarder une petite vidéo, ce sera plus simple à comprendre...

Robert Reich explique pour les USA mais le problème est identique dans tous les pays du monde (sauf en Chine qui a pu profiter des dérégulations pour entrer plus facilement sur les marchés et qui a offert aux riches occidentaux un marché de plus d'un milliards de consommateurs )

Ceci n'est pas une leçon d'économie, mais un économiste politique ayant toujours été de gauche aux USA (support de Bernie Sanders). Je pourrai prendre exactement le pied contraire en prenant la réussite du modèle capitaliste à travers le monde puisque jamais de toute notre histoire il y a eu autant de richesses partagées dans le monde. A moins que le 1% des super riches achètent les 50 millions de voitures produites tous les ans, qu'ils aient approximativement 20 millions de téléphones chacun et 30 millions d'écrans plats. Je ne parle pas des voyages et autres produits qu'ils se partagent entre eux puisque nous sommes dans un théorie financière ou le partage des richesses est inexistant.
Pour finaliser sur mes problèmes de cours d'histoire, la dérégulation économique et la vision du capitalisme sont 2 choses complètement différentes. On me parle du démembrement des monopoles ou la sanction des modèles économiques standards... je comprends. Mais une idéologie politique d'un économiste réputé dans ses convictions, pourquoi ne pas choisir un Français dans la même mouvance par exemple comme Thomas Piketty? Mais peut-être cela aurait été trop demandé....
 
Moi par exemple j'ai arrêté d'utiliser Uber
Oui mais Hybridlife utilise toujours Google Analytics, l'outils ultime de Google qui peut ainsi tracer tout ce qui se passe sur un site (pourquoi croyez vous que les autres GAFA n'utilisent pas cet outil?), et surtout rendre quasi invisible un site qui lui déplaît (ne répand pas la bonne parole par exemple) du jour au lendemain.
Mais il est vrai que les consommateurs qui ont un pouvoir énorme dans ce monde de surconsommation ne bouge pas le petit doigt. Il faut dire que c'est pas en regardant les masses médias qu'ils vont être sensibilisés (pas fous les masse médias).
Par exemple, suite aux différents scandales qui touchent les banques , combien ont quitté le Crédit Mutuel, HSBC, la Société Générale j'en passe et des meilleurs (et pourtant il est devenu quasi aussi simple de changer de Banque que d'opérateur mobile)? Guère à ma connaissance. Et quand on dit au gens qu'on est à la Nef, au Crédit Coopératif ou à La Poste, combien se gaussent en regardant leur superbe Aillefone flambant neuf de chez laPomme qui était imposé à moins de 1% en Irlande (en Europe!!) ? Combien continuent d'acheter dans l'A..zone pour gagner 2 euros et être ainsi contraint d'en payer 3 de plus en impôts?
Mais le rôle de l'état est aussi de protéger les citoyens, et sur ce coup l'Etat on ne le voit pas beaucoup, tout occupé qu'il est à écouter les lobbyistes grassement payés des multinationales et qui invitent les "bons" députés à "boire l'apéro".
Ah et une chose à propos du petit dessin que tu nous présentes Hortevin. Les taxes sont officiellement de 12.5% en Irlande (ça s'appelle du dumping fiscale entre pays européens, c'est très bon paraît t'il ?? Il existe aussi du dumping social, c'est aussi génial) , mais on sait aujourd'hui que LaPomme payait en réalité moins de 1% d'impôts !
 
Dernière édition:
la réussite du modèle capitaliste à travers le monde puisque jamais de toute notre histoire il y a eu autant de richesses partagées dans le monde.
??? :confused: ?? Les gaulois aussi auraient pu dire cela aussi à leur époque? Ca ne prouve absolument rien sur les bienfaits d'un système dérégulé? Il ne faut confondre capitalisme et libéralisme, Piketti et Reich ne sont pas communistes que je sache (ou alors ça m'aurait échappé aussi ?), ils sont pour un capitalisme régulé (tel qu'on l'a connu entre la fin de la grande crise de 29 et le début des années 80)
Ceci n'est pas une leçon d'économie, mais un économiste politique ayant toujours été de gauche aux USA (support de Bernie Sanders).
Et ? Les gens de la gauche américaine sont anti-capitalistes ? Ils sont communistes ? On ne peut pas les écouter ? Le problème avec les ultra-libéraux c'est que dès lors qu'on ne pense pas comme eux, leur argument devient invariablement : mais, vous êtes de gauche!
 
Dernière édition:
Trêves de procès d'intentions, je n'ai en aucun cas mentionné le terme "communiste" en parlant de Reich ou de Piketti, mais de personnalités de gauche. Sauf erreur de ma part, il y a d'autres courants à gauche (enfin je l'espère) que les communistes. Je n'ai jamais été dans le soutient de l'ultra-libéralisme. Si je l'étais, cela ferait un bon moment que j'aurai pris les opportunités qui me sont faites pour vivre dans des pays plus libéraux.
Ce qui manque dans ton approche,Furo0, c'est l'esprit du consensus. Pourquoi utiliser une forme agressive dans des réponses qui ne sont qu'un échange d'idées que nous essayons de documenter. Cette autorité "de facto" de la pensée de gauche comme un bien communautaire m'exaspère. La question la plus simple pour résumer nos échanges, citez-moi 1 modèle économique et pas seulement théorique de gauche qui soit prouvé comme une réussite populaire en 2017?
Car pour son contraire, il y a des exemples!
 
Je démontre quand tu veux que "Il est factuel que pratiquement tous les pays de l'OCDE offrent à leurs citoyens de meilleures prestations avec moins de prélèvements".
Le post sera long.... et tu ne le liras pas.
Pour être probant (notamment sur les prestations des pays de l'OCDE) le post devrait en effet être très long ! Je t'en dispense car effectivement je n'aurais aucune envie de le lire. En matière de pavés je n'ai toujours pas terminé Le Capital au 21ème siècle ;)
Pas besoin de deux heures pour démontrer que la question ne se résume pas à une opposition droite-gauche devenue archaïque (*).
Pas vraiment d'accord avec ça. Si on se limite aux partis politiques français je le suis, mais moi quand je raisonne droite / gauche je songe plus aux idées de gauche vs de droite. En clair, le débat qui nous anime dans ce fil est bien un débat droite-gauche, selon moi.
Tant que les gens n'auront pas intégré que les prélèvements excessifs sont LA cause du décrochage de la France (croissance, chômage) par rapport aux pays comparables, nous resterons englués dans des oppositions d'un autre âge.
Pas d'accord non plus. Je le suis si tu remplaces LA par UNE DES. Et évidemment tu ne seras pas d'accord.
(*) on peut souhaiter une diminution de la dépense publique tout en étant favorable aux évolutions de la société (mariage "pour tous", pma, légalisation du cannabis etc...).
La légalisation du cannabis et le mariage pour tous ne sont ni de droite ni de gauche à mon sens. Mais c'est vrai que les évolutions de la société sont traditionnellement soutenues plus par des gens de gauche que de droite. De toutes façons quand j'évoquais ce dualisme, je le limitais au domaine économique et social.

Tout ceci étant dit on fait quoi ? On continue à discuter ? Moi pas envie, ça sert à rien et on perd notre temps.
 
Combien ici sont de confortables retraites de la fonction publique ou entreprises anciennement étatisée? Il est toujours facile de critiquer quand on est pas / plus concerné car trop vieux et déjà à charge des autres...
 
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Grigou Grigou, es tu en train de le suggérer de revendre son entreprise, pour pouvoir payer les impôts ? :wideyed:

Non, je suggérais d'en revendre 1/138 ème la 1ère année pour payer son ISF, un poil moins l'année suivante, etc ...
En supposant que le cours de l'action ne monte jamais et le capital de la société reste constant, ce serait amusant de calculer le nombre d'années qu'il faudrait pour qu'il perde la majorité. Plus de 70 ans ça c'est sûr puisqu'il paiera de moins en moins d'ISF au fur et à mesure de la lente fonte de son pactole.
Cette histoire est absurde, ce type n'est pas à plaindre !

D'ailleurs aucune personne qui songe à quitter la France pour payer moins d'impôts n'est, par définition, à plaindre ;)
Et ce que je trouve magique, c'est que ces gens sont défendus par d'autres gens qui, eux, sont bien plus à plaindre.

Moi je veux bien qu'on trouve les prélèvements des plus riches trop élevés et les services publics très perfectibles, c'est un point de vue qu'on peut respecter, mais je ne comprends pas qu'on puisse dire que ceux qui quittent le pays ont raison de le faire.
Le petit retraité qui part vivre au Portugal pour vivre mieux je comprends volontiers, le gros millionnaire (en dizaines) qui part en Suisse pour éviter de donner 200 000 € "de trop" par an au fisc français, je ne cautionnerai jamais.
 
Combien ici sont de confortables retraites de la fonction publique ou entreprises anciennement étatisée? Il est toujours facile de critiquer quand on est pas / plus concerné car trop vieux et déjà à charge des autres...

Elle sort d'où cette question bizarre ? Critiquer quoi ou qui ?
Que signifie à charge des autres ? Je ne te souhaite pas le chômage, tu serais du jour au lendemain à la charge des autres et tu n'aurais plus le droit de "critiquer".
Jolie, ta vision de la société :)
 
La question la plus simple pour résumer nos échanges, citez-moi 1 modèle économique et pas seulement théorique de gauche qui soit prouvé comme une réussite populaire en 2017?
Le modèle danois. Je sais qu'il ressort toujours, mais s'il n'y avait que celui-là il prouverait qu'un modèle de gauche fonctionne bien.
La Suède n'est pas mal aussi, dans le genre modèle de société "de gauche", c'est à dire qui repose sur la solidarité de la société envers chaque individu. C'est marrant comme ces mots semblent utopiques et naïfs alors qu'ils sont pourtant des faits dans ces deux pays.

Mais je n'ai pas forcément compris la question (la signification de "réussite populaire" m'échappe un peu).
 
Le modèle danois. Je sais qu'il ressort toujours, mais s'il n'y avait que celui-là il prouverait qu'un modèle de gauche fonctionne bien.
La Suède n'est pas mal aussi, dans le genre modèle de société "de gauche", c'est à dire qui repose sur la solidarité de la société envers chaque individu. C'est marrant comme ces mots semblent utopiques et naïfs alors qu'ils sont pourtant des faits dans ces deux pays.

Mais je n'ai pas forcément compris la question (la signification de "réussite populaire" m'échappe un peu).

ce qui serait utopique aussi, c'est l'application de la vie politique de ces pays au notre : et là il y aurait de belles économies (à grandes échelles) sur le dépenses publiques !

mais non on préfère se bouffer le nez à la faveur des lobbyistes de la finance qui engraissent nos politiques, qui eux mêmes pointent du doigts des catégories de travailleurs (bien souvent de la fonction publique) en les catégorisant de nantis, de fainéants et de privilégiés, ou encore, lu ici un comm "débile" à souhait : "à la charge des autres !"

je suis un agent de la fonction publique, je suis ouvert à tout instant à faire la comparaison de mes soits disants avantages, de ma sécurité du travail, etc : là aussi, il est trop facile de critiquer en étant en dehors : si on est tellement des privilégiés : les concours sont ouverts à tous !!! allez y foncez !!! on y est grassement payé !

notre fonction publique est en déclin partout..la faute à qui ??? nos politiques : on réduit les financements -> les services fonctionnent forcément moins bien, et derrière on matraque : dysfonctionnement, lenteur, moins de services rendus, etc...et on n'oublie pas de pointer du doigt ses salauds de fonctionnaires : honte à eux, ils ont osés réussir un concours !
pire ils ont des avantages pour la retraite !! bouuuhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!

moi j'en ai un: rapide calcul : je peux en théorie partir à 55ans .

mais pour avoir ma retraite à taux plein, je dois avoir mes années de cotisations qui sont RIGOUREUSEMENT les mêmes que le mec qui bosse derrière son ordi assis bien au chaud dans son bureau de sa boite du privé. Sinon c'est minoré.
mais, oui il y a 1 "mais" : je bénéficie d'une bonification d'1 an par tranche de 5ans d'activités, avec un maximum de 5 ans de bonus
donc 1 an pour 5 ans = 5 ans pour 25 ans de taf

sauf que...oui, il y a un "sauf que" !! cette bonif je la cotise, ou plutôt je la surcotise : oui ça existe, pas trop jaloux le privé ? je surcotise pour ma retraite, à hauteur de 85€/mois
sauf que n°2 : oui...1 sauf que n°2 : cette bonif ne se limite pas aux 25 ans pour ne gagner que mes 5 ans...non !! elle dure TOUTE ma carrière !!!

donc on récapépète depuis le début :

85€/mois x 12 mois = 1020 € / an de surcotisation
1020€ x 25 ans= 25500 € de surcotisation au moment de l'obtention de mon bonus max
1020 € x 43 ans (172 trimestres) = 43860€ de surcotisation au bout de 43 ans de carrière.

44K€ pour gagner 5 ans de bonus, soit un coût de 8772€ / an

donc les fameux régimes spéciaux que nos élus critiquent en parlant du public,et très largement repris par l'opinion publique (Goebels serait ravi d'être au pouvoir de nos jours !) on repassera : il en existe, dire le contraire serait très certainement un mensonge : désolé, je ne connais pas toutes les FP sur le bout des doigts pour confirmer ou infirmer.

ceci dit, j'en connais un très bon de régime spécial moi : celui des élus de la république ! pour rappel : un député non réélu, touche pendant 5 ans (soit un mandat) son salaire de député...5 ans de chômage, sympa non ???

alors oui il y a des économies à faire sur les dépenses publiques, oui on matraque de charges et autres taxes les patrons (pas qu’eux d'ailleurs, le contribuable que je suis le sent tout aussi bien, mais moi j'ai pas 10K€ / mois), mais plutôt que de suivre les élucubrations des politicards qui savent manipuler l'opinion, il faudrait plutôt se pencher sur celui qui crie au loup.

"Lorsque le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt"


et en plus de tout ça je cotise au RSI (plus belle arnaque jamais faite), pour ma petite boite
 
mais pour avoir ma retraite à taux plein, je dois avoir mes années de cotisations qui sont RIGOUREUSEMENT les mêmes que le mec qui bosse derrière son ordi assis bien au chaud dans son bureau de sa boite du privé.
Nan, c'est pas correct ca Templeton, dans le prive je t'assure qu'il y en a qui galèrent terriblement ( notamment les femmes dans les grandes surfaces comme Carrouf ou les ouvriers du BTP comme dans l'empire de Bouygues) et pour une retraite.... .qu'ils n'auront peut-être même pas! C'est ça qu'il faut éviter Templeton, c'est ça qu'ils cherchent à déclencher, le dénigrement de l'autre...
 
Le modèle danois. Je sais qu'il ressort toujours, mais s'il n'y avait que celui-là il prouverait qu'un modèle de gauche fonctionne bien.
La Suède n'est pas mal aussi, dans le genre modèle de société "de gauche", c'est à dire qui repose sur la solidarité de la société envers chaque individu. C'est marrant comme ces mots semblent utopiques et naïfs alors qu'ils sont pourtant des faits dans ces deux pays.

Mais je n'ai pas forcément compris la question (la signification de "réussite populaire" m'échappe un peu).

Ok prenons les exceptions Nordiques comme modèle social de référence dans le panel de comparaison.
Les Danois:
Marché de l'emploi réformé pour une plus grande flexibilité et une formation continue obligatoire pour les personnes à la recherche d'un emploi. Main d'oeuvre beaucoup plus qualifiée qu'en France. Une couverture chômage favorisant la reprise de l'emploi (même de courte durée). Réduction des aides sociales dont bénéficient aujourd’hui 800 000 danois retirés du marché du travail afin de les inciter à rechercher un emploi. Cotisations sociales réduites (environ 2 fois moins qu'en France) pour les entreprises mais avec une hausse de l'impôt sur le revenu pour tout les salariés (94% des contribuables Danois paient des impôts, contre un foyer fiscal sur deux en France).
Pour ce qui est de l'accueil des étrangers dans leur système social (point important en France) refus de recevoir une main d'oeuvre non qualifiée et autorisation pour la police de confisquer les biens des demandeurs d’asile d’une valeur supérieure à 10 000 couronnes (1 340 euros) pour financer leurs aides. (c'est pas très sociale je crois). A Elseneur, comme ailleurs, les conditions sont drastiques. Les réfugiés sont certes nourris et logés, mais touchent seulement entre 100 et 200 couronnes (13 et 26 euros) toutes les deux semaines et uniquement s’ils participent aux tâches ménagères. En France nous sommes un peu plus humain et leur donnons accès à une aide de €700/mois et les transports gratuits. Et bien entendu, ils n'ont pas le droit de travailler sans papiers.
Pour ce qui est du statut des fonctionnaires.... Tous les agents de l'Etat recrutés depuis 2001 ont été embauchés sous un statut de droit privé. Cela signifie notamment qu'ils ne bénéficient pas de la sécurité de l'emploi à l'exception de quelques fonctions régaliennes de l'Etat, police, justice, armée, gardiens de prison, haute fonction publique.

La Suède:
Commençons par la ligne économique:
Croissance à plus de 2 %, chômage sous les 7 %, dette publique à moins de 40 % du PIB et même un excédent budgétaire pour la troisième année consécutive. Les services publics sont amincis et rendus plus efficaces, le marché du travail assoupli, le privé est autorisé à remplir des missions de service public, les dépenses sociales passées au crible, une réforme fiscale a été appliquée avec succès pour attirer les "vilains" capitalistes millionnaires, ainsi qu’une refonte du système de retraite. Côté emploi, on demande aux travailleurs plus de souplesse. En Suède, les patrons peuvent embaucher et licencier avec la même facilité. le système d'indemnisation du chômage est militaire en renforçant drastiquement le contrôle des chômeurs. Aujourd'hui, sur toutes les tranches d'âge, le taux d'emploi des Suédois est le plus élevé d'Europe.
Les effectifs dans le secteur public sont ainsi passés de 1,7 million employés dans les années 1990 à environ 1,3 million aujourd'hui, tandis que l'emploi dans le secteur privé est passé de 2,8 millions à 3,25 millions. Les fonctionnaires perdent la sécurité de l'emploi à vie et sont soumis à des audits d'efficience réguliers.
Ensuite, avec l'abaissement significatif du taux marginal de la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu, qui passe de 87 % à 57 %. Dernier élément : l'impôt sur les sociétés baisse de 58 % à 30 % et nous sommes en économie ouverte et que surtaxer le capital encourage la fuite des capitaux, à commencer par le capital productif.
Pourrait-on transposer ces réformes du fameux « modèle suédois » à la France ? Délicat, à plusieurs égards. Par exemple, nous n’avons pas la culture du consensus qui prévaut en Suède, comme dans tous les pays scandinaves. Là-bas, le gouvernement impulse des directions, les partenaires sociaux, se chargent, ensuite, de trouver le meilleur accord possible. Dans un dialogue apaisé.

Alors oui, je suis d'accord! prenons le modèle socialiste Nordique qui est beaucoup plus libéral que bien d'autres modèles dans l'économie réelle.
PS: Ce sont 2 pays de la communauté Européenne qui n'ont pas pris l'Euro pour plus de flexibilité dans leur résolution économique. Par contre il n'ont pas le support de l'Allemagne (avec l'€) pour emprunter à taux bas. Donc ils ont été contraints d'effectuer leurs réformes, de gré ou de force...
 
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