Les
premières lignes du règlement 2020. Quelques compléments
d'auto-hebdo et de
sport auto.
Si l'on se rappelle que l'objectif n°1 du présent règlement était de diminimuer drastiquement la consommation et donc les émissions de CO2, avec les contraintes de continuer à offrir du grand spectacle avec des voitures restant performantes et variées (tous ces objectifs ayant été plus qu'atteints), c'est un net recul.
Avec un poids mini en augmentation d'un quintal, un seul KERS à l'AV ramenant la restitution aux roues à 5 MJ/tour et une puissance du thermique de 700 ch, les voitures consommeront beaucoup plus.
Mais qui s'en préoccupe dans le public ou dans les médias ? Au moins ces bolides suivront-ils la tendance des voitures de série avec la SUVisation à outrance du parc automobile : de ce point de vue, un de piliers de l'ACO sera maintenu (refléter les évolutions technologiques des voitures de série) !
Sur le plan technique, je préférais nettement le
premier règlement 2020 d'il y a seulement deux ans (celui d'avant les décisions de retrait d'Audi et de Porsche) qui hybridait encore plus les protos en intorduisant l'hybride rechargable.
Et puis les très grandes époques du Mans ont toujours été des époques à prototype :
- Porsche 917 et Ferrari 512 en 1970-1971
- Le groupe C dans les années 80
- L'année exceptionnelle de 1999 (avec notamment la fantastique Toyota GT-One) où c'était théoriquement des GT mais en réalité des protos,
- Enfin la fabuleuse période des protos hybrides débridés qui a commencé en 2014 et qui s'achèvera par Le Mans 2020, probablement de façon crépusculaire (ça permettra à Toyota, sans adversité, d'accrocher 3 titres consécutifs). Probablement le meilleur règlement et le plus intéressant de tous les temps au Mans, devant celui du groupe C (fondé lui aussi sur une limitation de la consommation).
Cela étant dit, sur ce dernier point, je ne suis pas trop inquiet : pour tourner en 3'20", soit comme cette année, et donc à un rythme très rapide, il faudra de l'appui et une sacré étude aéro et donc ces voitures auront plus le look de protos que de GT, comme en 1999 en fait. Avec la diminution des coûts, on aura certainement le retour de Peugeot, et l'arrivée d'autres constructeurs. Si Toyota se maintient, ça peut être intéressant sur le plan sportif.