[Annonce] Interdiction du diesel : quelle politique dans les pays européens ?

FREDO78

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29/12/17
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L’Allemagne, qui a ouvert la voie à l’interdiction des véhicules les plus polluants dans les villes, était le seul grand pays à ne pas avoir de plan de sortie progressive du diesel.


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C’est une décision coup de poing qu’a pris le Tribunal administratif fédéral allemand : mardi 27 février, il a ouvert la voie à l’interdiction des vieux véhicules diesel dans les grandes villes. L’Allemagne, mère patrie du diesel, était en effet jusqu’à présent le dernier grand pays européen à ne pas avoir engagé de politique ambitieuse pour réduire le nombre de véhicules utilisant ce carburant, particulièrement nocif pour la santé.
Les diesels polluants bannis des principales villeseuropéennes


Le Danemark a fait partie des premiers pays à introduire, dès 2006, des zones à faibles émissions où sont bannis les véhicules diesel les plus polluants. Elles sont en place à Copenhague et dans les trois principales villes du pays.

En France, Paris a interdit depuis 2016 la circulation des véhicules les plus polluants et devrait progressivement durcir sa politique, pour atteindre son objectif de faire disparaître les moteurs diesel d’ici à 2024. Plusieurs autres grandes villes françaises pourraient emboîter le pas à la capitale dans les prochaines années.

En Belgique, Bruxelles a interdit depuis janvier la circulation des véhicules les plus polluants, dont toutes les voitures diesel. La région de Wallonie a, de son côté, programmé l’interdiction totale du diesel à l’horizon 2030, avec le bannissement progressif des véhicules les plus polluants à partir de 2023 – et même plus tôt si certaines communes le souhaitent.

Les prochaines interdictions devraient intervenir en Espagne, en Italie et en Grèce : Barcelone a prévu de restreindre l’accès des véhicules les plus polluants à son centre-ville dès 2019, tandis que Rome vise 2024, Madrid et Athènes, 2025, et Milan, 2030.

Des objectifs nationaux dans certains pays

Aucun pays européen n’a fait le choix d’interdire complètement le diesel sur l’ensemble de son territoire, mais certains ont engagé des plans pour le faire disparaître par le biais de dispositions incitatives ou punitives.

La Norvège est pour l’instant l’Etat le plus ambitieux en la matière, puisqu’il s’est fixé l’objectif d’une disparition des ventes de véhicules diesel d’ici à 2025. Le gouvernement, qui a exclu l’option d’une interdiction ferme, entend plutôt s’appuyer sur un système de bonus-malus fiscal pour encourager une tendance déjà fermement ancrée : en 2017, les ventes de véhicules électriques et hybrides ont pour la première fois dépassé celles de véhicules thermiques.

Aux Pays-Bas, le nouveau gouvernement de coalition installé à l’automne 2017 entend lui aussi faire de son pays un pionnier en la matière, puisqu’il vise tout bonnement l’interdiction des ventes de voitures à moteur thermique (essence et diesel) à l’horizon de 2030.

Le Royaume-Uni se montre plus prudent, en visant une disparition du dieseld’ici à 2040. A partir d’avril 2018, une surtaxe va peser sur les propriétaires des véhicules diesel les plus polluants, qui devaient déjà s’acquitter de pénalités financières pour entrer dans le centre de Londres depuis 2017.

Et en France ?

La France s’est fixé le même objectif de 2040, alors même qu’elle est aujourd’hui le pays d’Europe le plus dépendant au diesel. Il n’est pour l’instant pas question de mesures coercitives à l’échelle nationale : le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, compte sur l’effet incitatif des nouvelles primes à la conversion pour les véhicules et sur l’effet dissuasif de la hausse des taxes sur le diesel.

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http://www.lemonde.fr/les-decodeurs...-dans-les-pays-europeens_5263846_4355770.html