Quel sera le futur de l'automobile?

Afin d'anticiper l'argument tout à fait logique de la sur-occupation d'une station de recharge rapide qui la rendrait inaccessible en un lieu où le nombre serait inférieur à la demande, la solution me semble de sur-facturer le stationnement d'un véhicule au-delà de son temps de charge... et bien sûr de verbaliser un véhicule stationné non branché.... voire le dégager en fourrière...
 
Je reste pas persuadé, on verra quand on demandera aux gens de payer leur électricité le vrai prix + les taxes, ainsi que le coût de la station de charge et du foncier associé.

De plus, tant que les gens devront attendre à côté du véhicule que la charge soit terminée ça ne décollera pas... déjà que passer 5 minutes dans une station service une fois par mois me fait chier... c'est un truc de retraité d'aller charger chez Ikéa pendant 2 heures... aujourd'hui les gens paient 1000 euros un nouveau smartphone qui envoie les SMS 0,5s plus vite, et ils iraient attendre à une borne plusieurs dizaines de minutes de recharger leur caisse ?

Et on est pas à l'abri d'un EV-gate qui nous démontrera que la voiture électrique à grosse battterie est une gabegie écologique et spatiale...

Quant-à l'IA, on a des avions qui pilotent seuls depuis des décennies et on a toujours des pilotes, alors que le pilotage est infiniment plus simple que la conduite automobile (y'a pas beacoup de piétons qui traversent en vrac à 30000 pieds). Donc là aussi, arrêtons le science et vie, on est pas près d'avoir des voitures sans conduteur hors situations précises (autoroute, quoi...).

Au final il est à peu près certain que dans les décennies qui viennent le paysage de la mobilité va être fondamentalement modifié du point de vue des usages et des énergies. Mais je suis aussi certain que ça n'aura pas la forme fantasmée aujourd'hui.
 
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Reactions: Grigou et Hortevin
Encore et toujours, vous oubliez le problème de la production et du transport de l'électricité. Une charge rapide telle que vous la décrivez, ou plus exactement, telle que vous la rêvez, est impossible sans un stockage de proximité ayant la capacité de plusieurs dizaines de voitures et donc avec une énorme chute du rendement global. Il faudra produire 2 fois plus d'électricité que nécessaire rien que pour permettre des recharges suffisamment rapides.
Maintenant, on pourrait imaginer produire l'électricité directement au niveau de l'aire de recharge grâce à une pile à combustible. L'hydrogène serait livrée par citerne ou conduite souterraine. Mais dans ce cas, pourquoi s'embêter avec une grosse batterie. Autant mettre la pile à combustible dans la voiture.
 
ThierryH ThierryH,
A l'heure actuelle, tu peux loger une grosse batterie dans une voiture plus facilement qu'une pile à combustible, ses réservoirs d'hydrogène (et sa... "petite" batterie...).
Je dis ça, je dis rien...
 
Même si l'on n'utilise qu'un petit réservoir d'hydrogène, faire un plein dure le même temps que celui d'un réservoir d'essence. Donc, même si un petit véhicule doit s'arrêter souvent pour faire le plein, c'est nettement moins pénalisant en temps que pour faire une recharge de la batterie.
 
On est d'accord. Que l'on parle de voiture électrique ou de voiture à pile à combustible, le point faible est l'infrastructure qu'il faut développer.
A mon avis développer l'infrastructure liée à l'hydrogène est bien moins onéreux que celle liée à l'électricité. D'autant plus qu'avec l'accroissement de la production en énergie renouvelable, les pics de production ne correspondent pas aux pics de consommation. La production d'hydrogène offre un avantage considérable pour absorber les pics de production.
Je sait bien que nos constructeurs nationaux ne maîtrisent pas la pile à combustible, mais passer directement à cette technologie éviterait de payer deux fois de nouvelles infrastructures.
 
Actuellement, avec la production d'hydrogène, il est pas encore possible de cumuler 3 éléments: proprement, à prix raisonnable et en quantité suffisante pour un parc auto un peu conséquent. Le plein d'une Mirai revient plus cher que celui d'une Prius pour un même nombre de km.
Et les stations de H2 coûtent, de mémoire, de 1 à 3 millions. Avec autant, on peut installer beaucoup de bornes ultra-rapides.
 
Ce n'est pas les bornes qui coûtes chères. C'est toute l'infrastructure nécessaire pour leur amener une grosse quantité d'électricité.
 
Ben moi je vais sauter le chapitre hydrogène et revenir à la (re)charge.
Je comprends que ceux qui en sont restés à la culture du "avec un plein je fais 900km d'une traite", ne supporteraient pas de faire leur pause comme préconisée toutes les deux heures pour un complément de charge et par ailleurs se sentent incapables d'associer une course avec un court complément de charge correspondant seulement à l'énergie juste dépensée pour s'y rendre.
Cette notion de temps me paraît bien relative à sa compression technologique: on n'accepte plus de "perdre" du temps, à se déplacer ou à attendre, quand on croit avoir le monde à portée au creux de sa main ... alors... pour recharger sa batterie!
Je crois plutôt à une organisation nécessaire et suffisante.
Cela ne règle en rien le déficit d'infrastructures actuelles, mais pour en revenir au pétrole, je crois que le maillage des "pompes à essence" ne s'est pas fait du jour au lendemain au début du XXème siècle et n'a pas franchement ralenti l'essor du transport individuel automobile... Les constructeurs-concessionnaires-distributeurs-commerçants s'y mettront quand bien même cela devra coûter : à eux-même mais avec espoir de retour sur investissement, et aux particuliers qui mettront en balance le zéro émission, zéro stress en conduite et le silence de fonctionnement....
Reste le problème de la production et du stockage d'électricité: il sera résolu par la baisse des coûts de production d'énergie renouvelable et son paiement à prix réel par les consommateurs, éventuellement augmenté de taxes destinées au développement des infrastructure de production et de transport... en attendant l'essor des solutions locales et individuelles de production.
J'ai cet espoir. Tant pis pour les Cassandre qui s'accrochent à leur vieille lune...
 
@mark13, combien de temps de pause te ménages-tu toutes les 2 heures ?
Si tu roules aussi longtemps, c'est que tu es probablement en train de faire un long trajet dons la majeur partie est faite sur autoroute. En 2 heures, tu vas couvrir 220 km et dépenser aux alentours de 50 kWh. Avec les plus puissantes bornes actuellement déployées, il va te falloir 1 heure de pause pour compenser la perte d'énergie, 30 minutes sur un super-chargeur Tesla. Et encore, c'est le temps que la voiture va devoir restée connectée. Il va aussi falloir prendre du temps pour trouver l'emplacement, valider ton titre de paiement, brancher et tout cela à condition que l'une des bornes fonctionnelles soit disponible.
Et le dimanche, quand tu iras à la réunion familiale, il faudra que tu t’éclipses un bonne heure pour éviter une attente à ta petite famille pendant le trajet retour parce que bien évidemment, il n'y aura pas de borne à côté de la demeure de tes beaux parents. Bon d'accord, mauvais exemple, certains diront que ce n'est pas plus mal de pouvoir se ménager une pause au loin de sa belle mère.
 
Ce n'est pas les bornes qui coûtes chères. C'est toute l'infrastructure nécessaire pour leur amener une grosse quantité d'électricité.

Je ne parlais pas des bornes mais des stations de distribution de H2. Les dernières sont de très loin bien plus chères que les premières, même avec toute l'infrastructure derrière.

Pour ce qui est du temps de recharge des bornes rapides, celles à 50 kW sont trop faibles pour les longs trajets. En revanche, je n'ai pas souvent vu de propriétaire de Tesla se plaindre des SC de la marque.
 
N'oublions pas que ceux qui font l'effort financier d'acheter une Tesla sont plus prédisposés que la moyenne à une longue attente pour la charger.
 
@mark13 j’ai bien ri en lisant le premier paragraphe de ton message. J’ai l’impression que ta solution revient a appeler les utilisateurs des rétrogrades et ça va solutionner la question. Ah - on peut aussi leur dire « vous n’avez qu’à vous organiser mieux ». Voilà, problèmes résolu, on peut passer à autre chose.
 
@mark13 j’ai bien ri en lisant le premier paragraphe de ton message. J’ai l’impression que ta solution revient a appeler les utilisateurs des rétrogrades et ça va solutionner la question. Ah - on peut aussi leur dire « vous n’avez qu’à vous organiser mieux ». Voilà, problèmes résolu, on peut passer à autre chose.

Très heureux d'avoir provoqué cet accès de bonne humeur, assez rare à mon égard d'ordinaire...:happy:
Ce ne sont pas les utilisateurs qui sont rétrogrades mais ceux qui jugent les progrès de demain (allons... disons après-demain) avec leurs habitudes d'hier.
J'ai bien conscience que le propriétaire d'une EV de nos jours est dans la situation de faire une course de fond à cloche-pied et que par extension ceux qui jugent l'EV sans en avoir jamais utilisé une ne serait-ce qu'un WE ne sont de toute façon pas près de lâcher leur jerrycan.
On parle de prospective ici, pas de notre époque de transition et de ses solutions bâtardes et pourtant vertueuses.
Tout ce qui est dit des durées de charge et du ratio par rapport aux distances parcourues est évidemment tout à fait juste et problématique aujourd'hui, mais cela ne justifie ni le pessimisme ni le dédain affiché de certains qui sont à ce jour contents d'eux-mêmes et de la solution qu'ils ont adoptée... voilà-voilà... Bonne rigolade!

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Je ne suis pas trop d'accord avec ton analyse.

La plupart des gens sont prêt à lâcher le thermique, mais à condition d'avoir presque le même confort d'utilisation.
Comme dirait ma femme, si on ne peut pas partir à l'heure qu'on veut avec sa voiture, autant prendre le train.

Et il est tentant de poser cette question : vous voyagez pour recharger la voiture, ou la voiture vous sert à voyager?
(vous avez deux heures...)
 
:)
Cette discussion va devenir collector.
Ça me fait tout à fait penser à une discussion que j'ai avec une collègue (dont le démarreur de sa Clio vient de flancher) :
Elle est persuadée qu'elle a besoin de passer ses vitesses pour conduire vraiment sa voiture, elle aime ça.
Je suis persuadé qu'elle ne sait pas vraiment de quoi elle parle parce-que de son propre aveu elle n'a jamais conduit en boîte automatique.

Qui a raison ?

Quand bien même 99.9% du parc automobile serait en boîte automatique, ça ne me donnerait pas raison !

Toutefois on peut être dans le courant minoritaire ou majoritaire.

J'ai l'intuition que la minorité des early adopters des véhicules électriques va bientôt être noyée dans une masse d'utilisateurs de... véhicule électrique.

J'ai également l'intuition que l'hydrogène dans les voiture ne décollera jamais (car c'est une c..nerie sans nom).

Alors, on deballe cette discussion dans 10 ans et on se tape une bonne barre ?
 
Je ne suis pas trop d'accord avec ton analyse.

La plupart des gens sont prêt à lâcher le thermique, mais à condition d'avoir presque le même confort d'utilisation.
Comme dirait ma femme, si on ne peut pas partir à l'heure qu'on veut avec sa voiture, autant prendre le train.

Et il est tentant de poser cette question : vous voyagez pour recharger la voiture, ou la voiture vous sert à voyager?
(vous avez deux heures...)

Je te remercie de tes précisions tout à fait recevables, à ce jour.
Il ne faudrait pas se méprendre sur ce qui retourne de l'espérance que j'oppose au scepticisme.
Les écueils, les limites sont réelles, il ne s'agit pas de les nier, mais on peut quand même écouter les spécialistes qui prônent des solutions étayées avec des arguments économiques du même type que ceux qui laissaient dans le doute certains à propos de la téléphonie mobile VS le téléphone filaire à domicile, d'autres à propos de l'hybride, et d'autres encore vis à vis des perspectives de l'internet.
Je retiens ton argument d'un moindre confort, tout à fait incontestable à ce jour et je ne pourrais que lui opposer une comparaison, certes boîteuse, comme par exemple celle qui fait l'éloge du slow-food contre le fast-food... une culture différente qui accepte le prix d'une meilleure qualité de vie, contre l'obsession de la quantité et de la vitesse, voire du coût...