Je vous donne déjà le lien du livestream officiel, où vous pourrez découvrir la vidéo en HD de bonne qualité, avec un bon son, et sans coupure de bout en bout.
Belle surprise que le dévoilement de ce roadster gen2. Look sympathique avec les roues aux quatre coins.
Il était clair que s'il y avait roadster, il devait faire mieux que la model S P100D en accélération. Le chiffre de 1,9'' sur le 0-60mph n'est donc pas surprenant, même si bluffant. Le chiffre du quarter-mile (pratiquement 0-400 m DA) à 8''9 est quand à lui monstrueux, même s'il fallait s'y attendre un peu aussi, sachant qu'Elon Musk ne pouvait pas admettre pour son roadster ce que sa P100D endurait souvent face au Ferrari, Lamborghini et autres McLaren dès les 130 km/h passés (cf. cette chaîne Youtube).
Voilà ce que ça donne ci-dessous vécu de l'intérieur avec une vidéo de bonne qualité (on y apprend que les indications microscopiques en creux des deux côtés sont les compteurs de vitesse : homologable en Europe ?) :
Ou encore, ce catapultage impressionnant d'instantanéité sous le nez d'un cameraman :
Pour continuer à accélérer aussi fort à de hautes vitesses, il faut des Watts, et pour faire décoller ce roadster à la façon d'une catapulte, il faut des Nm au démarrage.
A ce propos, aucun média ou blog spécialisé n'a tiqué sur la valeur annoncée de 10 000 Nm de couple, alors qu'une Tesla P100D n'avoue que 1074 Nm. Après m'être trituré le cerveau pendant un bout de temps, je me suis dit, vu ce facteur de 1 à 10 et si cette valeur était vraie, que ça ne pouvait être que le couple à la roue. Et effectivement, la page officielle du site de Tesla US donnée en lien par ThierryH précise "Wheel Torque". C'était clairement un piège tendu par Elon Musk, dans lequel tous les blogs et médias spécialisés se sont engouffrés tels des moutons. Elon avait pourtant donné un indice en ironisant juste après l'annonce de la valeur de couple : "You know what I mean, this is stupid" (ce qu'il avait probablement en tête en disant celà : "You don't what I mean, you are stupid")...
Je m'étais entre-temps posé la question que cette valeur de couple était peut-être la raison d'un pack de batterie de 200 kWh pour pouvoir sortir les Ampères nécessaires, dont le couple d'un moteur électrique dépend directement. Ce n'est certainement pas la raison principale, d'autant plus que 200 kWh entre 250 Wh et 300 Wh/kg, nous donne entre 670 et 800 kg de batterie. On peut donc s'attendre à une masse de ce roadster comprise entre 1800 kg et 2000 kg, sauf si il hérite d'une chassis en carbone où l'on pourrait gagner environ 100 kg (alu) à 200 kg (acier). Et une masse élevée n'est pas du tout propice à une bonne accélération.
Non, ce pack démesuré de batterie (alors que Musk avait dit qu'il ne comptait pas dépasser les 100 kWh sur les Tesla) est bien là pour dépasser les 1000 km d'autonomie, valeur anachronique et ridicule, d'autant plus sur un roadster. L'efficacité énergétique sur le cycle américain est d'ailleurs médiocre, un peu moins de 20 kWh/100 km, soit moins bien qu'une Tesla S 100 D, et ce malgré une surface frontale réduite du roadster, et probablement un bon Cx (avec le toit !).
Autre valeur anachronique et ridicule : les 400 km/h en pointe. Il faudra une puissance énorme pour les atteindre, mais aussi un empattement important pour donner la stabilité nécessaire au véhicule (en plus de la place requise pour loger les 200 kWh de batteries). il est difficile de lui donner une longueur d'après les images, mais ce sera au moins 4,50 m.
Cette masse élevée, et dans une moindre mesure sa taille, auront un autre impact capital sur ce roadster : son comportement dynamique qui va en pâtir. Ce roadster ne sera pas la voiture plaisir des petits virolos en montagne, mais celle des courses de dragster ou des autoroutes.
On est bien loin de l'esprit du premier roadster Tesla (3,95 m, 1360 kg) dont le chassis était dérivé de celui de la lotus Elise, dont la philosophie s'accordait si bien à l'esprit d'une nouvelle époque, propre et sobre, tout en pouvant rester fun (*). Colin Chapman, père de la devise "Light is Right" doit se retourner dans sa tombe à la vue de ce roadster Gen2. Elon Musk vient de nous confirmer la sienne : "C'est le Watt qu'il préfère".
In fine, autant j'aimais bien le roadster Gen 1, autant je ne suis pas fan de ce roadster Gen2. Comme tous les constructeurs occidentaux sont partis pour suivre Tesla sur la piste Grosse Bertha et la course à la puissance, les japonais et coréens ont un créneau en or pour développer de petits coupés et roadsters électriques, légers et maniables, sobres et accessibles au plus grand nombre, dans l'esprit de ce qu'ils ont toujours su faire, notamment dans les années 80 et 90 (l'exemple récent emblématique étant la Toyota GT86, que je me serais certainement achetée si j'étais resté du côté obscur de la force). Je compte sur eux (Didier Leroy, si tu m'entends...).
Sur le plan de la philosophie Tesla, l'impression que me laisse cette présentation (y compris celle du Truck, sur lequel je reviendrai), est par certains chiffres annoncés, une tendance vers la démesure, voire la mégalomanie, une dérive potentielle qui pourrait s'accorder avec la personnalité d'Elon Musk. Il est trop tôt pour le dire, mais on verra dans les prochains produits Tesla, si cette tendance se confirme ou non.
NB : Quelques questions accessoires :
Belle surprise que le dévoilement de ce roadster gen2. Look sympathique avec les roues aux quatre coins.
Il était clair que s'il y avait roadster, il devait faire mieux que la model S P100D en accélération. Le chiffre de 1,9'' sur le 0-60mph n'est donc pas surprenant, même si bluffant. Le chiffre du quarter-mile (pratiquement 0-400 m DA) à 8''9 est quand à lui monstrueux, même s'il fallait s'y attendre un peu aussi, sachant qu'Elon Musk ne pouvait pas admettre pour son roadster ce que sa P100D endurait souvent face au Ferrari, Lamborghini et autres McLaren dès les 130 km/h passés (cf. cette chaîne Youtube).
Voilà ce que ça donne ci-dessous vécu de l'intérieur avec une vidéo de bonne qualité (on y apprend que les indications microscopiques en creux des deux côtés sont les compteurs de vitesse : homologable en Europe ?) :
Ou encore, ce catapultage impressionnant d'instantanéité sous le nez d'un cameraman :
Pour continuer à accélérer aussi fort à de hautes vitesses, il faut des Watts, et pour faire décoller ce roadster à la façon d'une catapulte, il faut des Nm au démarrage.
A ce propos, aucun média ou blog spécialisé n'a tiqué sur la valeur annoncée de 10 000 Nm de couple, alors qu'une Tesla P100D n'avoue que 1074 Nm. Après m'être trituré le cerveau pendant un bout de temps, je me suis dit, vu ce facteur de 1 à 10 et si cette valeur était vraie, que ça ne pouvait être que le couple à la roue. Et effectivement, la page officielle du site de Tesla US donnée en lien par ThierryH précise "Wheel Torque". C'était clairement un piège tendu par Elon Musk, dans lequel tous les blogs et médias spécialisés se sont engouffrés tels des moutons. Elon avait pourtant donné un indice en ironisant juste après l'annonce de la valeur de couple : "You know what I mean, this is stupid" (ce qu'il avait probablement en tête en disant celà : "You don't what I mean, you are stupid")...
Je m'étais entre-temps posé la question que cette valeur de couple était peut-être la raison d'un pack de batterie de 200 kWh pour pouvoir sortir les Ampères nécessaires, dont le couple d'un moteur électrique dépend directement. Ce n'est certainement pas la raison principale, d'autant plus que 200 kWh entre 250 Wh et 300 Wh/kg, nous donne entre 670 et 800 kg de batterie. On peut donc s'attendre à une masse de ce roadster comprise entre 1800 kg et 2000 kg, sauf si il hérite d'une chassis en carbone où l'on pourrait gagner environ 100 kg (alu) à 200 kg (acier). Et une masse élevée n'est pas du tout propice à une bonne accélération.
Non, ce pack démesuré de batterie (alors que Musk avait dit qu'il ne comptait pas dépasser les 100 kWh sur les Tesla) est bien là pour dépasser les 1000 km d'autonomie, valeur anachronique et ridicule, d'autant plus sur un roadster. L'efficacité énergétique sur le cycle américain est d'ailleurs médiocre, un peu moins de 20 kWh/100 km, soit moins bien qu'une Tesla S 100 D, et ce malgré une surface frontale réduite du roadster, et probablement un bon Cx (avec le toit !).
Autre valeur anachronique et ridicule : les 400 km/h en pointe. Il faudra une puissance énorme pour les atteindre, mais aussi un empattement important pour donner la stabilité nécessaire au véhicule (en plus de la place requise pour loger les 200 kWh de batteries). il est difficile de lui donner une longueur d'après les images, mais ce sera au moins 4,50 m.
Cette masse élevée, et dans une moindre mesure sa taille, auront un autre impact capital sur ce roadster : son comportement dynamique qui va en pâtir. Ce roadster ne sera pas la voiture plaisir des petits virolos en montagne, mais celle des courses de dragster ou des autoroutes.
On est bien loin de l'esprit du premier roadster Tesla (3,95 m, 1360 kg) dont le chassis était dérivé de celui de la lotus Elise, dont la philosophie s'accordait si bien à l'esprit d'une nouvelle époque, propre et sobre, tout en pouvant rester fun (*). Colin Chapman, père de la devise "Light is Right" doit se retourner dans sa tombe à la vue de ce roadster Gen2. Elon Musk vient de nous confirmer la sienne : "C'est le Watt qu'il préfère".
In fine, autant j'aimais bien le roadster Gen 1, autant je ne suis pas fan de ce roadster Gen2. Comme tous les constructeurs occidentaux sont partis pour suivre Tesla sur la piste Grosse Bertha et la course à la puissance, les japonais et coréens ont un créneau en or pour développer de petits coupés et roadsters électriques, légers et maniables, sobres et accessibles au plus grand nombre, dans l'esprit de ce qu'ils ont toujours su faire, notamment dans les années 80 et 90 (l'exemple récent emblématique étant la Toyota GT86, que je me serais certainement achetée si j'étais resté du côté obscur de la force). Je compte sur eux (Didier Leroy, si tu m'entends...).
Sur le plan de la philosophie Tesla, l'impression que me laisse cette présentation (y compris celle du Truck, sur lequel je reviendrai), est par certains chiffres annoncés, une tendance vers la démesure, voire la mégalomanie, une dérive potentielle qui pourrait s'accorder avec la personnalité d'Elon Musk. Il est trop tôt pour le dire, mais on verra dans les prochains produits Tesla, si cette tendance se confirme ou non.
NB : Quelques questions accessoires :
- Deux moteurs à l'AR-->Torque Vectoring (j'ai cru comprendre que oui, mais pas sûr) ?
- L'autopilot avec la fonction voiture autonome sera t-il proposé en série ? :emoticon-0102-bigsmile:
- Ou sera t-il fabriqué ?