Trump décide de retirer les usa des accords de Paris sur le climat

Ben si : le résultat de la mise en oeuvre des préconisations issues des ses analyses démontre que ses analyses etaient erronées.

As-tu remarqué que tu emploies deux mots dans ta phrase : analyse, et préconisations, et que tu assimiles les deux pour en conclure ce qui t'arrange ?

L'analyse peut être bonne et les préconisations mauvaises. Une analyse peut donner lieu à des préconisations radicalement différentes.

Par ailleurs, les préconisations peuvent être bonnes et l'interprétation et la mise en œuvre qu'on en fait peuvent aussi être mauvaises.

Je ne sais pas si les préconisations de Marx étaient mauvaises, je ne l'ai pas lu. Mais sans avoir tout lu on peut au moins avoir un raisonnement un peu rigoureux, non ?

Ayant lu la première moitié du livre de Piketti, consacrée à l'analyse, je la trouve factuellement inattaquable : c'est un constat (s'il y a une chose qui peut réconcilier tous les économistes, qui travaillent sur une "science" un peu fumeuse il faut bien le dire, c'est bien le constat).
Je passerai sans doute un jour aux chapitres préconisations, mais pour m'être coltiné la moitié d'un bouquin pas facile à lire, rien que le titre (surtout le titre d'ailleurs) de l'article du Point que tu cites me conduit à penser que son auteur est un c.. et à ne pas perdre mon temps à aller le lire.
Mais c'est Le Point...

Ceci dit j'ai lu quelques articles d'opposants aux thèses de Piketti, et ils me paraissent a priori dignes d'intérêt. Je ne pourrai les critiquer que quand j'aurai terminé la partie "préconisations " ;)
 
Ce qui manque, pour résoudre nos problèmes, c'est un peu de technologie, de la volonté et..... beaucoup de pognon.
S'attaquer à la production de pognon est contreproductif.

Le problème c'est qu'une grande partie du pognon pourrait mieux contribuer à la croissance si elle allait vers l'accroissement du niveau de vie des plus pauvres au lieu d'alimenter le tiroir-caisse des actionnaires.
Mais comme tu le dis, ce qui manque entre autres c'est la volonté ... tu m'étonnes !! :mdr:
 
Merci pour ta leçon de raisonnement.
Pour moi, il y a :
1) les faits : ils sont indiscutables (il y a des riches et des pauvres) ;
2) l'analyse : amha, celle des "marxiens" est erronée ;
3) les préconisations : l'expérience a montré que l'application de ces préconisations etait catastrophique (ce qui ne fait que renforcer mon opinion exprimée au point "2").

Concernant Piketty, il est régulièrement massacré par les anglo-saxons : flemme de poster les liens.
 
blablabla...

Je ne sais pas si les préconisations de Marx étaient mauvaises, je ne l'ai pas lu. Mais sans avoir tout lu ....

Ayant lu la première moitié du livre de Piketti, ....

...blablablablah...

m'être coltiné la moitié d'un bouquin pas facile à lire, rien que le titre (surtout le titre d'ailleurs) de l'article du Point que tu cites me conduit à penser que son auteur est un c.. et à ne pas perdre mon temps à aller le lire.
Mais c'est Le Point...

Ceci dit j'ai lu quelques articles
.... Je ne pourrai les critiquer que quand j'aurai terminé la partie "préconisations " ;)

L'analyse, le jugement de valeur et les conclusions de quelqu'un qui lit des bouts de bouquins, quand il les lit, et se fait une opinion d'un auteur au titre de son article, on s'en tape. :facepalm:
 
@mark13, je n'entrerai pas dans ton jeu et laisse la modération faire son travail, si tant est qu'elle juge utile de le faire. Je poserai juste ma question favorite chaque fois que je vois le mot "on" : qui est "on" ? Parle en ton nom, cela suffira merci.

F FLYER34, pas la peine de me remercier pour ma leçon de raisonnement si tu persistes dans ton syllogisme : "l'analyse de Marx est erronée puisque toutes les tentatives de décliner le marxisme sur le terrain ont échoué".
Pour ma part j'en reste là avec toi aussi, pour des raisons heureusement différentes qu'avec le trublion ci-dessus. Comme je le disais plus haut, ce genre de discussions politiques ou très techniques se heurtent très vite à des difficultés de tous ordres, et nous sommes déjà dans l'impasse ...
 
La croissance n'est nécessaire que pour fournir au capital le taux de rendement qu'il demande. (On peut lire Jorion ou Piketty sur le sujet)

La rémunération du capital proviens soit de richesse nouvellement crée (la croissance), soit , en temps de crise, d'une part de la richesse existante (un transfert de richesse du bas vers le haut de l'échelle , en gros on appauvrit les gens. Cette richesse étant limitée, ce phénomène n'est pas durable)

Si on veut se débarrasser cette recherche de croissance pour assurer la survie de notre espèce, on sait donc ce qu'il reste à faire.....

Ouh là, je ne suis pas trop d'accord pour ce raisonnement...

Revenons au début, et posons des bonnes questions : Pourquoi le capitalisme? Pourquoi cette société de consommation qui conduit à ces dérives d'exploitation de ressources premières non durables?

Une seule phrase que j'ai retenu de Marx : "C'est la technologie de production qui définit le modèle de notre société".
Le système féodal va de paire avec une société agricole et artisanale, tandis que le modèle de société capitaliste industriel répond au mode de production industrielle. Pour moi, si on n'a pas compris cette phrase, on ne pourra pas avancer sur le développement durable de notre société.

En effet, lorsque les premières machines industrielles sont inventées, elles permettent de baisser le coût de production des différents produits, donc démocratiser ainsi le luxe jusqu'alors inaccessible (voiture...etc).
Mais l'industrialisation amène plusieurs problèmes :
  • Pour être rentabiliser le coût fixe important de l'installation, il faut produire en masse.
    Donc qui dit en masse, dit utilisation massive de matière première, et écouler en permanence le stock de ces produits manufacturés par les machines qu'on doit garder tourner.
    D'où la naissance de publicité et divers moyens Marketing pour faire consommer plus...

  • Pour vendre un produit au prix accessible, il faut créer une usine qui nécessite un investissement important.
    Or si moi j'ai une bonne idée mais je n'ai pas suffisamment d'argent pour initier mon projet, je dois alors lever les fonds auprès des autres, qui ont l'argent mais pas l'idée. C'est là la naissance du capitalisme. On voit que le capitalisme répond au besoin de l'âge industriel, et non l'inverse.
La société de consommation répond donc au besoin de faire tourner cette machine industrielle, dont le dynamisme (nouvelle usine, nouveau produit à fabriquer...) est alimenté par le système capitaliste.

Alors peut on changer de modèle de société vers autre chose plus durable?

Si nous prônons un retour en arrière, en se tournant vers une production plus artisanale, est ce que ça pourra changer les choses?
Moi je vois les problèmes suivants :
  • Du moment qu'il existe un seul fabricant industriel sur Terre, ça déstabilise et fout en l'air tout le système artisanale.
    Entre un T-shirt industriel à 10 euros et un autre T-shirt artisanal à 50 euros, le choix est très vite fait par le consommateur.
    Tout le monde se remettra dans le modèle industriel pour rester compétitif.

  • Les gens sont il prêt à payer beaucoup plus cher leurs produits?
    Rappelez vous, il y a encore une centaine d'années, des gens économisaient toute leur vie pour acheter un jeu de couverts ou un meuble qu'ils gardent de génération en génération. Pouvons nous renoncer à un certain nombre de conforts?
Partant de ce constat, le retour vers une production artisanale est quasiment impossible à grand échelle, selon mon point de vue.

L'ère numérique peut changer la donne sur le développement durable?

Comme dit précédemment, "C'est la technologie de production qui définit le modèle de notre société", moi je pense qu'il est indéniable que la technologie numérique / l'internet va amener aussi un changement radical de notre façon de consommer et notre modèle de vie.

En réalité, rien qu'avec l'internet et le développement de logistique (colissimo...), on voit déjà la suppression progressive des intermédiaires / distributeurs qui liaient le producteur au consommateur.
Rappelez vous, le distributeur joue un rôle non négligeable dans la société de consommation : pour baisser le coût de revient, le distributeur est aussi forcé à commander des très grosses quantités auprès du fabricant pour avoir un rabais important. Donc un stock gigantesque à devoir écouler (de force) et entraîne pas mal de gâchis.

Et moins il y a d'intermédiaire entre le producteur et le consommateur, plus ça va "forcer" les fabricants à s'orienter vers une production souple "zéro stock" ou "flux tendu". Et c'est largement faisable (comme on peut voir en automobile), et en plus d'autres technologies qui peuvent arriver épaulent ce changement (comme l'impression 3D).

Donc les choses vont changer naturellement (les amis, dans l'histoire, les transformations de modèle de société ont toujours été fait silencieusement et progressivement, ça n'a jamais été fait avec un vote d'un programme/homme, ne croyez pas à ce mensonge.) avec l'imprégnation de ces technologies dans la société.

Reste sur le point de matière première, sur ce point, des efforts doivent être fait en matière de recyclage. Si on arrive à un recyclage très efficace, combiné à une production plus flexible comme on l'a dit précédemment, on devrait pouvoir conjuguer la société de consommation (croissance, emploi...) et le développement durable.
 
pas la peine de me remercier pour ma leçon de raisonnement si tu persistes dans ton syllogisme....
Quand une recette a été essayée dans plein d'endroits, par des chefs différents, avec des ingrédients différents et que le plat a toujours été inmangeable, c'est que la recette est mauvaise.
Appelle cela "syllogisme" si ça te fait plaisir. Pour moi c'est une simple constatation.
 
Concernant Piketty, il est régulièrement massacré par les anglo-saxons : flemme de poster les liens.

A juste titre. Ses propositions ne sont pas crédibles politiquement.
Par contre au niveau de son analyse, ça reste bon. Ce qu'il apelle "r > g" (rendement du capital > taux de croissance) est une très bonne clé de compréhension.
L’intérêt de Piketty c'est d'illustrer ca par des chiffres.
Jorion de son coté synthétise bien les notions en jeu et leur mécanisme. (Si je me trompe pas c'est dans le capitalisme à l'agonie. Je vous invite a le lire si vous en avez l'occasion.
 
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Reactions: Grigou
bref pour en revenir à un point factuel...l'accroissement de la population sur une planète non extensible est un réel soucis quoi qu'en disent les ideologistes pro populace de tout poil ( religions, financiers, sociologues pro etc). Bien sur avec de l'intelligence on peut bcp arranger les "choses" ( il reste bcp de désert ou on peut empiler encore plus par exemple) mais je doute que l'animal "homme" soit réellement suffisamment doué pour y arriver ( en tout cas depuis 100 ans le ratio riche/pauvres ne varie pas bcp par exemple à l'échelle planétaire). Je ne pense pas qu'il y ai une solution et que tout ou tard la terre implosera sous sa population.
 
bref pour en revenir à un point factuel...l'accroissement de la population sur une planète non extensible est un réel soucis quoi qu'en disent les ideologistes pro populace de tout poil ( religions, financiers, sociologues pro etc). Bien sur avec de l'intelligence on peut bcp arranger les "choses" ( il reste bcp de désert ou on peut empiler encore plus par exemple) mais je doute que l'animal "homme" soit réellement suffisamment doué pour y arriver ( en tout cas depuis 100 ans le ratio riche/pauvres ne varie pas bcp par exemple à l'échelle planétaire). Je ne pense pas qu'il y ai une solution et que tout ou tard la terre implosera sous sa population.

On est toujours dans le factuel, mais abordé selon différents prismes (parce que le monde est hyper complexe, on ne peut appréhender ces problèmes globalement.) En tout cas ces sujets sont passionnants.

L'intelligence nous a déjà donné les moyens d'arriver la ou on est. L'humanité a failli disparaître juste avant d'inventer l'agriculture (il faut que je retrouve les sources), l'urbanisation et l'agriculture intensive nous à permis d’être aussi nombreux. Si bien qu'il n'y a en réalité pas de marche arriéré possible (tout au plus des virages serrés sur l'aile)

Non seulement la terre risque d'imploser sous la population, mais c'est surtout que la population est devenu peu résiliente et très dépendante. J'imagine le chaos à New-York en cas de panne d'électricité. La ville aurait les pieds dans l'eau, il y a des pompes de relevage partout.
 
A juste titre. Ses propositions ne sont pas crédibles politiquement.
Par contre au niveau de son analyse, ça reste bon. Ce qu'il apelle "r > g" (rendement du capital > taux de croissance) est une très bonne clé de compréhension.

J'aurais plutôt dit pas réalistes, mais je suis dans la nuance ...
Il est clair que proposer de plus taxer les plus riches et de mieux redistribuer les richesses a quelque chose d'utopique, certains parleront d'irréalisme, en ce début du 21ème siècle. Ce fut pourtant, comme l'explique très bien Piketti, une pratique tout à fait courante et très bien acceptée au cours du 20ème. Et la croissance se portait pourtant très bien.

Un petit rappel de la célèbre phrase de Warren Buffet prononcée lors d'une interview en 2005 (il est actuellement 2ème fortune du monde derrière Bill Gates, sa parole pèse plus lourd que la mienne ;)) :
"C’est la lutte des classes. Ma classe est en train de la gagner. Elle ne devrait pas."

L'intégralité de l'interview (lecture nécessaire pour bien comprendre qu'il pense vraiment son "elle ne devrait pas" car il proposait clairement de taxer les plus riches, les successions etc ... : même bon sens que Piketti en somme).
 
Grigou Grigou : malheureusement nous vivons dans un monde ouvert, et non un monde plus cloisonné comme auparavant.
Tu taxes trop les riches, très bien, bah ils partent tout simplement.
La démocratisation de l'anglais, le télé-travail...rend beaucoup plus facilement les gens qui veulent vivre ailleurs.

Résultat des courses, ce sera aux gens qui n'ont pas le moyen de partir de subir davantage les taxes.

Bien sûr, il faut redistribuer la richesse, mais une taxation trop élevée ne peut que faire effet inverse, voir décourager ceux qui veulent gagner plus.
Et je suis contre l'idée de la lutte des classes. Pour la simple et bonne raison que dans l'histoire, cette lutte n'a fait que remplacer une classe dominante par une autre. La nature humaine ferait que l'inégalité existerait toujours.
Mais je ne dis pas qu'il ne faut pas encadrer cette inégalité.

D'ailleurs pour avoir évoqué la Chine, je trouve dommage que la France n'avait pas suffisamment étudié le cas de la Révolution Culturelle qui a duré 10 ans.
Ce fut une véritable expérience sociale à grand échelle qui a été poussé très loin dans la recherche "des jours heureux" ( ;) ) : le peuple était vraiment au pouvoir (tous les bureaucrates ont été retirés de leur poste et remplacés par des groupes de civile), l'autorité de la classe intellectuelle a été écrasée (le peuple a raison face à l'élite, les profs et les docteurs sont donc jugés inaptes à exercer leur métier), le concept de l'égalité de richesse est appliqué jusqu'au bout, même dans l'armée il n'y a plus hiérarchie. Même les lycéens citadines sont envoyés dans la campagne profonde pour apprendre les bonnes valeurs des paysans. Tiens, les banquiers et les patrons (ainsi que tous ceux qui ont exercé un métier capitaliste) sont d'ailleurs tous évincés et envoyés en camp correctionnel.

Et résultat aujourd'hui : la Chine est devenue le meilleur régime capitaliste sauvage.

Si vous voulez revivre cette époque totalement incroyable mais vraie, je vous conseille de lire le Livre d'un homme seul de Gao Xinjing (prix Nobel de littérature, livre évidemment censuré en Chine).
Vous pouvez aussi regarder le film Vivre! de Zhang Yimou qui retrace la vie des simples gens en Chine (1920-1970) :
(« Vivre ! » de Zhang Yimou – 1994 - Un film injustement méconnu - Monde des grandes écoles et universités)
 
Pour info, le président Macron vient d'annoncer la création d'un site d'internet pour pousser les entreprises et les chercheurs américains à venir en France :
Make Our Planet Great Again

Le site est déjà opérationnel et il y a des pages d'information pour faciliter les américains à venir s'installer en France :
Make Our Planet Great Again

Pensez vous qu'ils vont vraiment venir ici en France???
 
Je ne suis pas fan de la lutte des classes non plus ! J'ai cité Buffet qui emploie ces termes au second degré. Et je sais parfaitement qu'en taxant les riches certains partent (ils ne sont pas forcément majoritaires, a-t-on des statistiques ?). C'est le gros chantage au départ, ou à l'évasion fiscale.
C'est aussi pourquoi j'ai cité Buffet, qui vit aux USA et paie ses impôts aux USA : on n'instaurera pas une hausse des impôts seul dans son coin sans qu'un pays comme les USA n'aille aussi dans ce sens. Même si un certain nivellement par l'impôt marche plutôt bien au Danemark.

Il y a des frémissements (la vision d'un Buffet, l'Obama Care, le parcours intéressant de Bernie Sanders aux primaires démocrates...) mais bien sûr on est très loin du compte, et en réaction à ces frémissements des Américains, vomissant des idées de gauche qu'on trouve très modérées en Europe comme la Sécurité sociale, ont mis Trump au pouvoir. Le cheminement des idées peut prendre des décennies, ce qui compte c'est que ces idées restent vivantes.

Tu as cité la Révolution culturelle chinoise, il y a eu aussi l'horreur cambodgienne sous Pol Pot. De là à dire que c'est la faute de Marx (ce que tu ne dis pas, toi), je n'arrive pas à adhérer à ce genre de raccourci. Le même raccourci qu'assimiler Islam et islamisme, catholicisme et Inquisition, capitalisme et domination du monde par les milliardaires, etc etc ;)
 
Non non ne t'inquiètes pas je fais aucun raccourci.
Je n'ai pas bien lu les œuvres de Marx, je ne peux pas le juger. Néanmoins j'ai lu qu'aucun pays a réellement appliqué à la lettre ce que dit Marx. Si je dis pas de bêtise, il n'est même pas contre l'économie du marché.

J'ai cité la Révolution culturelle parce que j'ai trouvé certains concepts poussés très loin dans cette "expérience sociale" ressemblent beaucoup à des idées qu'un parti politique développe durant la campagne (anti-système élite, lutte contre les banques, le peule au pouvoir...etc), et qui considère que si on arrive à ce monde meilleur, alors "les jours heureux viendront et le goût du bonheur avec".

Dans le livre d'un homme seul, l'auteur qui a vécu justement cette euphorie, dit désormais : "Si des gens crient les jours heureux sont devant, je cours dans le sens inverse."

Ce que je veux dire, c'est qu'il faut arrêter de croire à une "vaste révolution" menée par une personne ou un groupe de personnes, et que celle ci aboutira à un monde parfait et heureux. NON, 5000 ans d'histoire a juste montré que ça mène toujours à une catastrophe de vouloir révolutionner totalement un système existant (partant pourtant de bonne intention et de bonne volonté, en constatant certains problèmes).
Car le système existant fonctionne, et celui ci a toujours une bonne raison et résulte de l'intelligence des anciens.

Bien sûr, ne rien changer serait conservatiste et réactionnaire.
Mais pour moi, le système s'adapte tout seul au fur et à mesure des nouvelles technologies, des nouveaux problèmes...etc.
La société a toujours évolué avec des évolutions, alors que les grosses révolutions (menées par un homme) ont toujours ramené les gens au point départ (révolution 1789=>monarchie-empire...).
Parce que Marx avait raison, c'est la technologie de production qui façonne notre modèle de société.
C'est les conséquences du système industriel-capitalise qui ont liquidé le modèle politique féodal-monarchique (car désormais ce sont les bourgeois qui ont plus de moyens).
Donc j'attends beaucoup ce que l'ère numérique pourrait nous mener?
Peut être demain nous serons tous des Freelance, et répondront aux divers demandes des entreprises?
PS : D'ailleurs durant la campagne, la seule proposition qui a vraiment été dans l'ère numérique était le revenu universel (qui répond à l'ubérisation du travail) ; mais dommage la réflexion n'a pas été menée jusqu'au bout...
 
Ce que je veux dire, c'est qu'il faut arrêter de croire à une "vaste révolution" menée par une personne ou un groupe de personnes, et que celle ci aboutira à un monde parfait et heureux

Je ne crois pas non plus aux révolutions, ni aux extrêmes ! Préconiser une plus forte taxation des plus riches n'a rien de révolutionnaire si ?
Je rappelle que c'était plutôt la norme au 20ème siècle, et que les impôts des plus riches ont commencé à baisser sous la pression des néo-cons ou néo-lib à partir des années 80-90.

Mais il semble que de nos jours, préconiser un réajustement de l'impôt c'est être résolument Marxiste, ou pire, anticapitaliste ! En ce sens, Varren Buffet a bien raison : les riches ont gagné la bataille, y compris celle des idées ;)
 
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J'aurais plutôt dit pas réalistes, mais je suis dans la nuance ...
Il est clair que proposer de plus taxer les plus riches et de mieux redistribuer les richesses a quelque chose d'utopique, certains parleront d'irréalisme, en ce début du 21ème siècle. Ce fut pourtant, comme l'explique très bien Piketti, une pratique tout à fait courante et très bien acceptée au cours du 20ème. Et la croissance se portait pourtant très bien.
Le point qui décrédibilise particulierement Piketty, a mon sens, c'est pas de vouloir taxer *.
C'est de vouloir taxer au niveau mondial.
Mème au niveau de l'UE on est pas capable de créer un impôt commun. Au niveau mondial, on est a peine en mesure de signer des accords qui n'engagent quasiment à rien (genre la COP21 justement)
Alors vouloir mettre des entraves aux dumpings fiscaux, je dit LOL.

* C'est un absolu. Dans le cadre qu'on s'est choisi de libre circulation des capitaux, on a des marges de manoeuvres limitées. La question de ce cadre ne peut être éludée.
 
En l'occurrence, le sujet de ce fil, Trump et son désengagement, tiendrait plus de l'école autrichienne que de ce cher Karl et de ses artéfacts...
 
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Je ne crois pas non plus aux révolutions, ni aux extrêmes ! Préconiser une plus forte taxation des plus riches n'a rien de révolutionnaire si ?
Je rappelle que c'était plutôt la norme au 20ème siècle, et que les impôts des plus riches ont commencé à baisser sous la pression des néo-cons ou néo-lib à partir des années 80-90.

Mais il semble que de nos jours, préconiser un réajustement de l'impôt c'est être résolument Marxiste, ou pire, anticapitaliste ! En ce sens, Varren Buffet a bien raison : les riches ont gagné la bataille, y compris celle des idées ;)

Grigou Grigou : je pense qu'il faut pas mettre des étiquettes sur des idées, puisque dès le moment on met des étiquettes (néo-libéral, communiste...), on se fait un blocage et on perd sa faculté à comprendre la mise en place d'un mécanisme et être réceptif à des idées.
D'ailleurs vous remarquerez que les politiciens utilisent souvent ces formules pour empêcher son auditoire de réfléchir et de tomber directement dans l'état d'esprit qu'ils souhaitent.

Pour rappel, aujourd'hui il est plus facile de piloter une entreprise à distance (e-mail, téléphone, visio-conférence, avion fréquent...) qu'au XXème siècle (années 20-70), où il faut vraiment être sur place pour réfléchir et donner des instructions en temps réel.
D'autre part, qui dit qu'à l'époque, les mecs ne fraudent pas massivement (bien plus facilement qu'aujourd'hui, car beaucoup d'échanges se font en liquide)?

Donc non, l'évasion fiscale est loin d'être une illusion ou un mythe. Je connais des personnes qui sont partis à l'étranger pour ça.
L'ignorer de s’enfermer dans une bulle idéologique et refuser la réalité et la nature humaine (taxé à 20%, je dis rien, à 30% je commence à gueuler, à 40% je vais frauder par ci par là, à 50-60% je vais commencer à organiser mon évasion fiscale, et plus je me casse tout court...)

Si on parle purement du cas français : venant de Hong Kong, je constate quand même que les taxes français sont très lourds (un taux d'imposition de 62,7%, le plus élevé en Europe). Il y a l'ISF pour les plus riches, pour les cadres on prélève 10-20% de son revenu + tous les charges sociales (20% du salaire brut), j'achète une baguette je paie 20% de TVA, j'ai un logement je dois payer des taxes d'habitation et si propriétaire je paie les taxes foncières (les deux font plus que 1 mois de salaire...), je fais des travaux pareil je dois payer 10% de TVA... Et même quand tu crèves tu dois payer des impôts de succession.
Lorsque l'autre jour je dis à ma femme, ce sera cool si on a une piscine plus tard, elle me dit non on va devoir payer des taxes!
Et pour couronner le tout, il est parfois plus intéressant de travailler moins et gagner moins, comme ça on est sur une tranche inférieure et on gagnera plus!

Et le résultat c'est quoi? On dé-responsabilise tout le monde et met tout sur un Etat providentiel. On est puni, on met de l'argent dans une caisse noire commune, après le jeu c'est de profiter au mieux de cette caisse "illimitée dans l'imaginaire collectif" et on ne sait plus ce que coûte réellement les choses... Je constate ce phénomène partout en France :
  • Tiens en santé (ma femme travaille dans une maison médicale) pour commencer : le médecin qui distribue des médicaments juste pour rassurer son patient (tout en sachant que ça sert à rien, c'est juste un rhume...), des patients qui s'absentent régulièrement de la séance de kiné (mais facturé quand même à la Sécurité sociale, car pas prévenu à l'avance), parce que de toute façon c'est pas eux qui paient...

  • Très peu de solidarité en France (à part quelques grands événements), parce que justement la majorité des gens considèrent que l'Etat a fait le taf. D'ailleurs la majorité des dons sont souvent recueillis pour les causes à l'étranger (tremblement de terre...).
    D'ailleurs, petite réflexion sur les personnes qui ne quittent pas leur HLM et laisser la place aux autres, alors qu'ils en désormais les moyens...

  • Avant hier mon collègue qui disait que quand il sortait d'école d'ingénieur, il constatait qu'il était mieux payé par les différents aides/allocations de l'Etat que s'il fait un boulot au SMIC...
    Et un autre collègue qui me dit qu'entre livreur Deliveroo et rester à la maison pour toucher les allocs, il trouve plus digne la deuxième solution...

  • De manière générale, les étudiants ou les élèves sont moyennement appliqués dans l'apprentissage parce que l'école est gratuite...
    (la motivation étant de juste passer l'examen...)
Pourtant je crois profondément à la solidarité, qu'il est nécessaire d'aider les plus démunis. Mais je suis convaincu qu'un système de taxation punitive ne peut faire que l'effet inverse, et je constate que cette forme d'Etat providentiel que beaucoup rêvent, ne font que déresponsabiliser les gens de la solidarité, alors qu'en faite, on peut faire plus.

Moi qui a vécu à Hong Kong, j'ai vu un autre modèle de société, où la taxation est très faible (pas de TVA, pas de taxe de succession, 10% de taxe sur le revenu...), le gouvernement est quasiment bénéficiaire (il y a 3 ans il a d'ailleurs redistribué 600 euros à chaque citoyen parce que le bilan est positif...), avec un système de protection sociale assez basique mais qui fait son taf (beaucoup de HLM, l'urgence d’hôpital à 10€ pour les citoyens, système de retraite...etc.)
Même si les taxes sont peu élevés, la classe élite investit en revanche dans beaucoup d’œuvres caritatives, par exemple, beaucoup d'écoles à Hong Kong portent des noms des donateurs. Et lors des catastrophes, il y a de nombreux appels de don qui parviennent à rassembler une quantité d'argent assez conséquente.
Dans un autre pays, Taïwan, lors de l'exploision du gaz à Kaoshiung en 2014, les dons venant du secteur civile a atteint plus de 100 millions d'euros pour aider les familles des victimes (32 morts et plusieurs centaines de blessés).

Il ne faut donc pas sous estimer la puissance de solidarité de l'homme, qui peut faire bien plus que l'Etat providentiel.
Parce que les taxes on les voit comme une punition, alors que les dons apportent la satisfaction, le renommé...etc.

Je préfère aussi payer les services (école, santé...) que je prend, au lieu de cotiser une caisse noire dont on a tendance à penser que c'est l'Open bar.
Au moins chacun se sent plus responsable de ce qu'on paie, de ce qu'on prend comme service...etc.

Et non je suis pas pour l'idée de taxer encore plus pour continuer à alimenter une caisse noire dont tout le monde (politiques, fonctionnaires, nous...) se déresponsabilise de plus en plus.