La première cause des accidents routiers est la cause humaine.
En avion, cela reste hélàs la même (parce que tout est débrayable et que malgré les alertes, les pilotes continuent parfois à n'en faire qu'à leur tête).
La "machine" d'un véhicule autonome (composée d'un ensemble de calculateurs, de capteurs et d'actionneurs) :
- n'a pas d'émotions (par exemple, elle n'est ni dépressive, ni agressive),
- n'a pas d'envies (comme faire la course avec un autre imbécile),
- n'est jamais fatiguée (elle ne somnole pas, voire ne s'endort pas au volant),
- n'a pas de problème de vue, de problème cardiaque, ... enfin tous les problèmes humains,
- n'est pas âgée (surtout qu'en France, il n'y a aucun contrôle d'aptitude des personnes âgées au volant),
- n'est pas jeune expérimenté (en fait, c'est plutôt un expert de la conduite = connaissances de toutes les règles de conduite et des règles du code de la route)
- respecte scrupuleusement les règles de sécurité et réagit bien plus vite en cas de danger immédiat (pour l'humain, compter entre 0.5s et 1s entre la détection visuelle et l'action sur le volant et/ou la(les) pédale(s)),
- pilote sans accoup et voit loin,
- peut se doubler ou se tripler pour éviter des défaillances techniques,
- ... et la liste est sans fin.
Sur les voitures post-2000, le freinage est confiée à une "machine" (en fait, 3 calculateurs un capteur et un actionneur : un capteur et un petit calculateur dans la pédale de frein, un actionneur et un autre petit calculateur au niveau des freins "thermiques", un calculateur central de décision). L'accelérateur : C'est pareil.
Y-a-t'il plus d'accidents pour autant ? La réponse est évidemment NON.
Sur la plupart des voitures modernes, il n'y a guère que la direction qui soit encore pilotable manuellement (et encore, l'assistance est pilotée par calculateur). Il existe même des véhicules dont la direction n'est plus "physique" (toujours le triptique : capteur(s), actionneur(s), et calculateurs).
Sur les derniers modèles de véhicules, on dénombre plus de 100 calculateurs embarqués.
Tous ces véhicules sont ils plus ou moins sûrs que les précédents ? La réponse est statistiquement très claire, là aussi : ils sont plus sûrs.
Est-ce que la complexité de l'environnement n'est pas maintenant largement analysable par les puissants calculateurs, et la pléthore de capteurs disponibles aujourd'hui ? Est-ce que les algorithmes logiciels existent pour conduire en milieu urbain ou sur autoroute ?
Deux fois OUI.
Personnellement, rien ne me ferait plus plaisir que de confier la conduite de mon véhicule à une machine, surtout en situation de bouchons, et aussi sur autoroutes.
Suis-je prêt à me passer du plaisir de conduire sur route avec peu de circulation, mais le remplacer par le plaisir d'observer le paysage en ayant la tranquilité d'esprit ? Je ne sais pas.