Sur le fret ferroviaire, voici un article sur l'état des lieux de ce service, en plein agonie:
La crise du fret ferroviaire en France est-elle une fatalité ? - Usine Nouvelle
Avec 70% de taux de service (fiabilité pour absence d'agent ou matériel en panne), faut pas s'étonner...
C'est le défaut des entreprises étatiques qui prennent ultra lentement les initiatives pour redresser la barre quand il faut, car quelqu'un d'autre est toujours là pour payer le déficit...
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Merci beaucoup
parkerbol pour avoir rapporté cet article édifiant.
D'un côté, on voit les travers du système capitaliste libre échange, pour la marge, certains sont insensibles à la situation misérable des chauffeurs.
Pas sûr non plus que beaucoup savent que leurs chauffeurs ne peuvent même pas se payer un lit pour dormir.
Là dessus, quelle régulation européenne devrait on mettre en place pour arrêter ça? Les médias devraient ils s'intéresser à eux, pour faire un "Name and Shame" de ces entreprises?
Et en même temps, en échangeant avec un bon nombre de chauffeurs Uber, je peux le dire sans ombre d'une hésitation, ils sont heureux de faire ce qu'ils sont en train de faire. Pourtant, certains travaillent 10h par jour, avec des horaires décalées.
Pour bon nombre d'humanistes, ils sont dépeint souvent comme les pires esclaves du XXIème siècle (voir
la charge de la journaliste Médiapart contre l'ubérisation).
Or ils étaient chauffeurs de livraison, poseur de câble optique, manager de Domino's Pizza, salariés avec des horaires fixes, et pourtant ils ont décidé de sauter le pas et ils sont contents de leur vie.
Du coup, je prend juste du recul par rapport à l'émotion instinctive : et si ces chauffeurs polonais ou roumains sont heureux de mener la vie qu'ils mènent? Tout comme les marins philippins qui quittent leur famille pendant 2 ans? Parce qu'ils savent que c'est un sacrifice à payer pour le projet qu'ils comptent mener dans quelques années?
De mon expérience personnelle, j'ai vu une proche qui mène une vie tranquille de femme au foyer aisée, et pourtant elle est profondément malheureuse.
Pour elle, ses moments les plus heureux sont ceux quand elle trimait avec un petit salaire, en cotisant son projet d'études à l'étranger.
Je crois donc pertinemment que "le bonheur, c'est d'être sur le chemin qu'on a choisi".
Je ne dis pas qu'il faut pas améliorer la condition de vie de ces gens, mais je tiens juste à prendre du recul sur le fait d'imposer notre conception du bonheur très personnelle à d'autres. Après dire comme ça, on peut aussi dire qu'on tomberait dans le piège mental de l'exploitation suprême du capitalisme néolibéral... :vamp:
Bref, la vie est pleine de contradiction...