L'économie et la richesse

ziocar

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Grigou Grigou normalement, je suis d'accord avec toi, mais pas cette fois...:mrgreen-48:
Les 2,7 milliards de dollars pour la mission Persévérance sont bien dépensés, nous faisons bien de dépenser autant de milliards pour essayer de coloniser Mars puisque nous détruisons la Terre nous devrions trouver une autre planète pour vivre.
Je pense que vous pouvez voir l'ironie...:mrgreen-48:
En parlant exclusivement de missions spatiales, je pense qu'il y en a d'utiles et d'inutiles, la création d'un réseau spatial de satellites pour contrôler la Terre est utile, l'homme sur la Lune ou sur Mars, à mon avis, n'est qu'un gaspillage de ressources bien plus utiles sur la Terre elle-même.
Quelqu'un, un jour, a objecté que grâce à ces missions, nous avons progressé sur le plan technologique, à mon avis ce n'est pas tout à fait vrai, nous aurions pu étudier de toute façon des technologies avancées (isolation des vaisseaux spatiaux de la chaleur, propulseurs efficaces et puissants, systèmes de mesure, etc.) également à des fins plus terrestres, d'autre part toutes ces technologies ont été découvertes et étudiées sur Terre et non sur Mars.
Quelqu'un a aussi dit que l'homme est fait pour découvrir de nouveaux mondes, par exemple c'est grâce à Colomb et d'autres navigateurs que nous avons découvert toutes les terres de notre planète, je peux aussi être d'accord mais, maintenant, la priorité est de sauver notre planète et non d'essayer d'en coloniser d'autres que nous savons déjà inhospitalières, c'est comme si notre maison avait des problèmes mais que nous, au lieu de dépenser de l'argent pour résoudre les problèmes, nous allions découvrir de nouvelles terres pour en construire une autre peut-être au milieu du désert.
Une autre objection que l'on me fait est que les missions d'Elon Musk sont privées donc elles ne retombent pas sur les épaules de la communauté, partiellement faux, la richesse d'Elon vient de nos poches et surtout des parts financières de sa multinationale qui, encore une fois, viennent de nos poches.
L'argent, qu'il s'agisse d'argent liquide ou d'argent virtuel, a derrière lui les réserves d'or des pays, ces réserves ne sont pas infinies et, surtout, elles constituent un cercle fermé, par conséquent la richesse de quelqu'un est la pauvreté de quelqu'un d'autre, à partir de là on peut comprendre que si je dépense des milliards "à moi" en pratique je dépense les milliards de tout le monde.
Quand j'étais enfant, il y avait cette série télévisée (je ne sais pas pour la France) mais finalement j'ai choisi un métier plus terrestre.
À mon avis, il existe d'autres "rêves", ou mieux encore de faux mythes, que nous devrions abolir, tous ces gens qui n'ont ni art ni rôle mais qui se font remarquer parce qu'ils font des bêtises et sont " publicisés " dans tous les programmes de télévision, tous ceux qui choisissent la vie de criminel et reçoivent plus d'attention que ceux qui, au contraire, " se cassent les os " pour ramener de la nourriture à la maison mais honnêtement, etc. mais les médias, pour faire des nouvelles, préfèrent un meurtrier qui se repent plutôt qu'un garçon qui obtient un diplôme avec mention.
 
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Une autre objection que l'on me fait est que les missions d'Elon Musk sont privées donc elles ne retombent pas sur les épaules de la communauté, partiellement faux, la richesse d'Elon vient de nos poches et surtout des parts financières de sa multinationale qui, encore une fois, viennent de nos poches.
Sans parler du fait que la Nasa finance Space X (ce qui me semble normal d'ailleurs).
 
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partiellement faux, la richesse d'Elon vient de nos poches et surtout des parts financières de sa multinationale qui, encore une fois, viennent de nos poches.
L'argent, qu'il s'agisse d'argent liquide ou d'argent virtuel, a derrière lui les réserves d'or des pays, ces réserves ne sont pas infinies et, surtout, elles constituent un cercle fermé, par conséquent la richesse de quelqu'un est la pauvreté de quelqu'un d'autre, à partir de là on peut comprendre que si je dépense des milliards "à moi" en pratique je dépense les milliards de tout le monde.
Je ne crois pas.... Je suis une bille totale en économie, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Il n'y a pas une quantité déterminée et finie de richesse qui tourne entre les gens et qui va soit dans une poche soit dans une autre. La quantité de richesse n'arrête pas d'augmenter, ce qu'on appelle "la croissance" actuellement c'est justement l'augmentation de la richesse. En sachant qu'on appelle "richesse" principalement les quantités de ressources naturelles transformées.

Quand Elon Musk dépense de l'argent, il ne détruit pas de la richesse. Il fait travailler plein de gens et de sociétés, qui vont transformer plein de ressources naturelles en fusées (et en fumée), et il créé plein de richesse.

Malgré l'image qu'on peut avoir, le monde est vraiment de plus en plus riche. Ca ne veut évidemment pas dire que tout le monde profite au même niveau de cette augmentation, ni que la nature s'en porte mieux...
 
L'augmentation de la "richesse", ne permettra pas d'être plus riche d'une façon générale, car cela entraine une augmentation des coûts.
Voilà la boucle est bouclée. :depressed:
La seule façon de percevoir cette richesse est d'en bénéficier plus que la moyenne et de ne pas trop s'y habituer, sinon ont est toujours déçu, car jamais suffisante.
La meilleur solution est vraiment de se satisfaire de ce que l'on a, et ce n'est pas rien, bien souvent.
 
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Il ne faut pas se comparer avec ses contemporains, mais avec ses ancêtres, pour percevoir l'augmentation de la richesse. Ca n'empêche pas de satisfaire de ce qu'on a.
 
Quelqu'un peut transférer dans le forum accessoires/équipements? svp Merci
 
FoLuxo FoLuxo je ne suis pas non plus un expert en matière monétaire et les choses, globalement, ne sont pas très simples mais cette phrase explique comment les choses devraient fonctionner : "La réserve monétaire est la quantité de métal ou d'un autre actif que l'émetteur de la monnaie - dans certains systèmes monétaires - détient en garantie des billets de banque imprimés ou plus généralement de la monnaie en circulation présente dans le système économique."
lien

Les inégalités de revenus dans les pays de l'OCDE sont à leur niveau le plus élevé depuis un demi-siècle. Dans les pays de l'OCDE, le revenu moyen des 10 % les plus riches de la population est environ neuf fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres, contre sept fois il y a 25 ans.
lien

En dehors de ces notes techniques parfois un peu " arzigogogolées ", la richesse s'obtient essentiellement de deux façons : travailler et produire plus, ce qui suppose encore que d'autres s'appauvrissent pour acheter et enrichir les autres (voir le consumérisme qui nous " oblige " à acheter même des choses inutiles) ; jouer avec les bourses financières, même dans ce cas qui s'enrichit le fait sur le dos des autres (vous achetez une action financière à 10 euros et puis, parce que quelqu'un a spéculé, la valeur baisse à 5 euros)....
Le discours que tu tiens sur les "employés" d'Elon qui bénéficient aussi de ses investissements est vrai, peut-être que si ces investissements avaient des buts moins "fumeux" ce serait mieux.

Je m'excuse auprès des modérateurs pour ce long HS de ma part...
:whistlin:
:Chinois:
 
La quantité de richesse n'arrête pas d'augmenter, ce qu'on appelle "la croissance" actuellement c'est justement l'augmentation de la richesse. En sachant qu'on appelle "richesse" principalement les quantités de ressources naturelles transformées.
La croissance de la richesse, en France et dans les pays développés se fait depuis un bon moment sur le secteur tertiaire, c'est à dire les services. Environ 76% de la richesse créée en France en ce moment.
On n'a pas vraiment besoin de manger plus, ni de s'équiper plus. Donc l'augmentation de richesse se fait sur le reste : tourisme, loisirs, culture, etc.
Et là, il n'y a pas vraiment de limite. Faire un concert, donner un cours de sport, faire visiter sa ferme, etc. c'est créer de la richesse et ça n'enlève rien aux autres.
 
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la richesse s'obtient essentiellement de deux façons : travailler et produire plus, ce qui suppose encore que d'autres s'appauvrissent pour acheter et enrichir les autres
Je ne te suis pas. Lorsqu'une infirmière, un docteur, un enseignant, un artiste, un agriculteur, etc. travaillent plus, qui est-ce qui s'appauvrit ?
N'est-ce pas plutôt dans les pays où peu de gens travaillent qu'il y a plus de pauvreté ?
 
G guilhem41 je répète que les choses sont beaucoup plus compliquées mais je peux te répondre sur certains métiers que tu as mentionnés mais cela s'applique aussi à tout le reste :
1) le médecin qui, au lieu d'avoir, par exemple, 100 patients en a 200, gagnera plus avec moins d'attention étant donné le nombre élevé de patients et, en même temps, enlèvera le travail à un autre médecin ;
2) un agriculteur qui possède des dizaines d'hectares sera obligé de prendre une main d'œuvre très bon marché, d'utiliser des pesticides pour sauvegarder sa production et, en même temps, il "tuera" le petit agriculteur.
Juste un petit exemple que nous pouvons tous voir, combien de petits magasins ont fermé à cause des grands magasins ou à cause d'Amazon (que j'utilise aussi) ?

Me bon nous continuons à être HS, peut-être qu'un modérateur pourrait diviser la discussion avec un nouveau titre, je m'arrête là.
 
Dernière édition:
ziocar ziocar désolé mais je ne suis pas d'accord... La question n'était pas ce qui se passe si l'un pique le travail de l'autre, mais qui est appauvri si un médecin travaille ou non.

Globalement reviens sur le sujet, la richesse n'est pas une valeur donnée finie et inextensible qu'on doit se partager de l'un à l'autre. La richesse c'est les ressources et leur transformation. Si je pêche 1 tonne de sardines, je créé de la richesse. Si les saoudiens remontent un million de litres de pétrole, ils créent de la richesse. La masse monétaire doit s'adapter, et on créé de la monnaie (inflation). Mais l'humanité n'est pas plus pauvre à la fin qu'au début : elle est plus riche. La création de richesse primaire au monde, elle est là. Après, il y a des problèmes de distribution de cette richesse, certains en profitent plus que les autres, mais la société dans son ensemble s'enrichit.

A côté de ça, il y a aussi la création de richesse évoquée par G guilhem41, le tertiaire, mais il ne peut pas exister dans le vide : il est principalement alimenté par la création physique. On a choisi de délocaliser une grande partie de l'activité physique vers les pays à bas coûts, mais ça ne signifie pas que le tertiaire se suffit à lui-même : il est 100% dépendant et intégré avec les flux physiques. On l'a vu avec les masques ou le canal de Suez récemment.

Et pour faire plus simple : dans la crise de 1929, de nombreux millionnaires ont été ruinés et ont perdu énormément d'argent. Il ne faut pas croire que les pauvres sont devenus plus riches grâce à ça : ils sont devenus encore plus pauvres... L'économie n'est pas une sorte de système de vases communicants à somme zéro, c'est un système qui crée et détruit de la richesse. Donc oui, on peut devenir plus riche sans appauvrir les autres : c'est ce que la société dans son ensemble fait depuis la découverte du charbon...
 
En parlant exclusivement de missions spatiales, je pense qu'il y en a d'utiles et d'inutiles, la création d'un réseau spatial de satellites pour contrôler la Terre est utile, l'homme sur la Lune ou sur Mars, à mon avis, n'est qu'un gaspillage de ressources bien plus utiles sur la Terre elle-même.
Quelqu'un, un jour, a objecté que grâce à ces missions, nous avons progressé sur le plan technologique, à mon avis ce n'est pas tout à fait vrai, nous aurions pu étudier de toute façon des technologies avancées (isolation des vaisseaux spatiaux de la chaleur, propulseurs efficaces et puissants, systèmes de mesure, etc.) également à des fins plus terrestres, d'autre part toutes ces technologies ont été découvertes et étudiées sur Terre et non sur Mars.
Quelqu'un a aussi dit que l'homme est fait pour découvrir de nouveaux mondes, par exemple c'est grâce à Colomb et d'autres navigateurs que nous avons découvert toutes les terres de notre planète, je peux aussi être d'accord mais, maintenant, la priorité est de sauver notre planète et non d'essayer d'en coloniser d'autres que nous savons déjà inhospitalières, c'est comme si notre maison avait des problèmes mais que nous, au lieu de dépenser de l'argent pour résoudre les problèmes, nous allions découvrir de nouvelles terres pour en construire une autre peut-être au milieu du désert.

Je ne peux qu'être en désaccord avec ça, et pas à cause d'une espèce de fierté car c'est mon domaine, mais justement car, comme c'est mon domaine, je suis un habitué de ces discussions et de ces argumentaires.

Les missions, "utiles" ou "inutiles", ne sortent pas de nulle part. Déjà, il faut distinguer toutes ces missions.
Il y a les missions militaires, à part, car remplissant des objectifs d'exercice de souveraineté, mais qui correspondent à une bonne part de la répartition des lancements satellitaires mondiaux: satellites d'écoute, d'observation, d'alerte...
Ensuite, il y a les lancements commerciaux, qui comptent pour une bonne moitié des lancements. Ce sont la plupart du temps des satellites de télécommunication, en orbite GEO (orbite géostationnaire). Ce sont de lourds et coûteux satellites. Ils servent par exemple à recevoir la TV par satellite. D'autres, plus petits, positionnés en LEO (orbite basse), serviront aux téléphones satellitaires (Iridium) ou à la réception d'internet (Starlink).
Enfin, il y a les lancements institutionnels: agences spatiales le plus souvent. Ce sont ceux dont on parle le plus souvent quand on dit "mission spatiale". Là, c'est un gros fourre-tout: on a de l'observation terrestre en LEO (par exemple observation des glaces, suivi des feux de forêt, aide à la gestion de catastrophes...), on a des démonstrateurs technologiques, des vols habités, des télescopes spatiaux (par exemple Hubble ou bientôt le JWT), et, enfin, des missions d'exploration, toujours robotisées depuis la fin des vols Apollo.

Eh bien je te prie de me croire si je te dis que ces missions suivent des processus de sélection drastiques, en tout cas à l'ESA (agence spatiale européenne), car si la création de richesse semble infinie, le budget des agences ne l'est pas. Les agences sont très loin d'avoir pour but de dilapider leur propre budget, car elles doivent elles-mêmes rendre des comptes aux décideurs (en Europe, c'est un conseil des ministres auxquels l'espace est rattaché; aux US c'est le Congrès).
Ainsi, les objectifs des missions spatiales institutionnelles peuvent être multiples. Il y a effectivement les potentielles retombées technologiques d'investissements lourds permettant de surmonter les difficulté d'une mission donnée, qui permettront ensuite d'ouvrir de nouvelles opportunités techniques dans d'autres domaines: robotique, télécom, optique... Il y a aussi les retombées scientifiques de telles missions: nouvelles découvertes, expériences permettant de valider une théorie (ou, encore mieux, de l'invalider)... Et il y a les retombées en terme d'image, et de soft power: quand l'Europe a posé une sonde sur une comète il y a quelques années, tout le monde a retenu son souffle et a rêvé avec nous. Quand les USA ont posé Perseverance, et avant lui Curiosity, et avant lui Spirit et Opportunity..., cela reste des démonstrations incontestables de leur supériorité technologique, notamment sur la fameuse EDL (entry, descent and landing) d'une autre planète. En tout cas, rien que ça, moi, ça me fait rêver, tout comme une photo d'espace profond prise par Hubble ou le VLT.

Ah, une dernière chose: le budget spatial européen (institutionnel), c'est environ un ticket de cinéma par citoyen européen. Si avec ça on arrive à se poser sur une comète...
 
Donc oui, on peut devenir plus riche sans appauvrir les autres : c'est ce que la société dans son ensemble fait depuis la découverte du charbon...
Depuis quelques décennies (en gros depuis Reagan), on peut surtout devenir plus riche en freinant très fort l'enrichissement des classes inférieures. L'augmentation de salaire qu'on n'accorde pas à l'employé (au nom de la survie de l'entreprise dans ce monde cruel hyper-concurrentiel), part littéralement dans la poche de l'actionnaire, qui lui se soucie peu de la survie de l'entreprise d'ailleurs : quand il l'a bien rincée il retire ses billes et va faire fructifier son capital ailleurs.

Cela produit ce qu'on appelle creusement des inégalités, et ce creusement est spectaculairement factuel.
Il n'est bien sûr pas un but en soi, juste une conséquence d'un dogme nommé néo-libéralisme. Qui a déjà de l'argent s'enrichit et enrichit sa descendance, sans avoir à travailler ni produire une quelconque richesse (sauf à considérer que placer son argent produit de la richesse, dogme que le riche arrive étonnamment à faire gober à la plupart des pauvres : le riche est indispensable car l'argent produit de la richesse, c'est rigolo non ?). Par contre qui manque d'argent en manquera toujours, sur 5 générations en moyenne.
 
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FoLuxo FoLuxo bon nous avons deux façons différentes d'interpréter les choses (Je pense que c'est une bonne chose, on peut avoir une image plus variée et intégrer nos pensées), moi qui ai 53 ans j'ai vu, au fil du temps, des changements assez nets dans la vie, pourtant statistiquement la richesse globale a augmenté mais avec cette richesse a aussi augmenté le besoin de choses superflues, dans ma maison seul mon père travaillait pourtant je mangeais, je m'habillais, j'allais à l'école, j'avais quelques jouets, en termes absolus mon père gagnait moins que moi pourtant si je devais suivre ce que le consumérisme suggère je devrais travailler deux fois plus.
Ce que j'ai écrit peut être discutable et, de toute façon, on entre dans des choix personnels, mais si je prends les données de Caritas (une association caritative italienne qui distribue aussi des repas aux plus pauvres), on constate que les personnes qui s'adressent à eux sont passées de 3,1% en 2007 à 7,6% en 2015.
Le fossé entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser. Malgré la crise financière, le nombre de milliardaires a plus que doublé depuis 2008. A partir du classement des milliardaires par le magazine américain "Forbes", en mars 2009, après la crise financière, il y avait 793 personnes super riches dans le monde. Aujourd'hui, ce nombre est de 1 645.

R Ravichou merci pour ton point de vue certainement beaucoup plus précis que le mien
ma pensée, en tant que profane, est que les satellites pour les télécommunications, pour le positionnement (GPS), pour les radars qui analysent, par exemple, la pollution environnementale, etc. sont utiles à la communauté mais, expliquez-moi, quel est l'intérêt d'envoyer l'homme sur la Lune ou sur Mars.
Sans parler de la technologie militaire dont les ressources pourraient être utilisées pour améliorer la condition de tous (un petit exemple qui n'a rien à voir avec l'aérospatiale mais qui fait comprendre beaucoup de choses, 661 Eurofighter Typhoon pour un coût total de 41,5 milliards).
Les retombées technologiques sont une bonne chose mais, je me demande, ne pourrait-on pas faire en sorte d'améliorer notre vie sur cette planète au lieu d'envoyer des hommes sur d'autres planètes ?
Après tout, ces technologies sont étudiées sur terre et non sur Mars.
Ce que j'ai écrit est l'idée que je me suis faite en lisant ce que je trouve sur internet, si tu as des nouvelles différentes j'écoute avec intérêt.

EDIT: merci aux modérateurs d'avoir ouvert un autre fil de discussion.
 
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Depuis quelques décennies (en gros depuis Reagan), on peut surtout devenir plus riche en freinant très fort l'enrichissement des classes inférieures. L'augmentation de salaire qu'on n'accorde pas à l'employé (au nom de la survie de l'entreprise dans ce monde cruel hyper-concurrentiel), part littéralement dans la poche de l'actionnaire, qui lui se soucie peu de la survie de l'entreprise d'ailleurs : quand il l'a bien rincée il retire ses billes et va faire fructifier son capital ailleurs.

Cela produit ce qu'on appelle creusement des inégalités, et ce creusement est spectaculairement factuel.
Il n'est bien sûr pas un but en soi, juste une conséquence d'un dogme nommé néo-libéralisme. Qui a déjà de l'argent s'enrichit et enrichit sa descendance, sans avoir à travailler ni produire une quelconque richesse (sauf à considérer que placer son argent produit de la richesse, dogme que le riche arrive étonnamment à faire gober à la plupart des pauvres : le riche est indispensable car l'argent produit de la richesse, c'est rigolo non ?). Par contre qui manque d'argent en manquera toujours, sur 5 générations en moyenne.
On est d'accord sur ça, c'est une évidence. C'est un (très gros) problème de répartition de la richesse. Mais ce n'est pas une fatalité comme semblait le dire ziocar ziocar : quand quelqu'un devient plus riche, ce n'est pas nécessairement aux dépens de quelqu'un d'autres. Il y a globalement une croissance de la richesse, un gâteau de plus en plus gros, qu'il faut essayer de partager équitablement, mais il y a "de la place" pour tous autour de la table. Ce que tu décris ici c'est que certains poussent les autres de la table... Et la croissance du gateau n'est pas due à de la levure : c'est du à l'énergie disponible en quantité.

Ceci dit je suis plus pessimiste sur le futur, entre ressources naturelles contraintes (en particulier énergie) et nécessité de la décroissance, la taille du gâteau va se mettre à décroître, pour une population croissante et une population mondiale qui exprime de plus en plus de besoins...
 
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@FoLuxo bon nous avons deux façons différentes d'interpréter les choses (Je pense que c'est une bonne chose, on peut avoir une image plus variée et intégrer nos pensées), moi qui ai 53 ans j'ai vu, au fil du temps, des changements assez nets dans la vie, pourtant statistiquement la richesse globale a augmenté mais avec cette richesse a aussi augmenté le besoin de choses superflues, dans ma maison seul mon père travaillait pourtant je mangeais, je m'habillais, j'allais à l'école, j'avais quelques jouets, en termes absolus mon père gagnait moins que moi pourtant si je devais suivre ce que le consumérisme suggère je devrais travailler deux fois plus.
Ce que j'ai écrit peut être discutable et, de toute façon, on entre dans des choix personnels, mais si je prends les données de Caritas (une association caritative italienne qui distribue aussi des repas aux plus pauvres), on constate que les personnes qui s'adressent à eux sont passées de 3,1% en 2007 à 7,6% en 2015.
Le fossé entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser. Malgré la crise financière, le nombre de milliardaires a plus que doublé depuis 2008. A partir du classement des milliardaires par le magazine américain "Forbes", en mars 2009, après la crise financière, il y avait 793 personnes super riches dans le monde. Aujourd'hui, ce nombre est de 1 645.
Mon raisonnement était plus global. La pauvreté a beaucoup reculé dans le monde, et en même temps la santé a progressé, l'alphabétisation a augmenté, la mortalité infantile a diminué.... Tout ça c'est une conséquence directe de la quantité de richesse disponible.

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Entre la 2e guerre et maintenant, on passe de 60% à 9% de la population mondiale vivant en extrême pauvreté. Idem pour l'espérance de vie mondiale, et surtout des plus pauvres :


Je peux sortir un paquet d'indicateurs, ils ont tous la même tête globalement. C'est étrange de dire ça dans la sinistrose ambiante, mais l'Homme ne s'est jamais aussi bien porté depuis le début de son existence il y a quelques dizaines de milliers d'années.

Tout ça grâce à la croissance de la richesse mondiale, et à son (très, très inégal) partage. Autrement dit, tout ça grâce à l'utilisation d'énergie.

Par contre on est en train de découvrir que cette croissance s'est beaucoup faite sur le dos des ressources qui ne se renouvellent plus assez vite....
 
Qui a déjà de l'argent s'enrichit et enrichit sa descendance, sans avoir à travailler ni produire une quelconque richesse
Vision parfaitement obsolète ("les 200 familles" du 19ème siècle).
Qui sont les "riches" d’aujourd’hui : les Musk ; Bezos ; Zuckerberg et autres Gates.
Qui peut soutenir qu’ils :
1) avaient "déjà de l’argent" au depart de leur carrière ;
2) n’ont pas eu a "travailler" pour s’enrichir ;
3) qu’ils n’ont amené une "quelconque richesse" à leurs salariés (voire à la collectivité).
 
FoLuxo FoLuxo je suis d'accord sur les progrès en matière de soins de santé, d'alphabétisation, de mortalité infantile, même si tous les pays ne sont pas égaux, l'espérance de vie a également augmenté..
Les données que tu as montrées sont correctes mais une précision doit être apportée, en 2018, la Banque mondiale considère comme telle la condition de pauvreté de ceux qui vivent avec moins de 1,90 $ par jour.
La même Banque mondiale a estimé à environ 750 Mln le nombre de personnes sur Terre vivant dans l'extrême pauvreté en 2018.
Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que si vous vive avec 2 $ par jour, vous n'êtes plus dans la pauvreté absolue mais vous comprenez que vous ne vivez pas de toute façon.
Ces statistiques utilisent des chiffres bruts sans tenir compte de leur signification réelle.
La richesse est identifiée comme la disponibilité de biens et d'argent, mais elle doit être contextualisée.
Si toi et moi avons le même salaire, par exemple 1000 euros, que nous vivons tous les deux dans une maison louée, nous sommes "également riches", mais si tu vis à Paris et moi dans une petite ville, tu seras probablement au seuil de pauvreté alors que moi non.
Tous deux, heureusement, nous aurons bénéficié de l'enseignement primaire obligatoire et de soins de santé gratuits, mais la richesse sera très différente, même si nous avons le même salaire.
Ainsi, s'il est vrai qu'en termes absolus, la richesse mondiale a augmenté, il faut la considérer de manière relative.
Il faut toujours comprendre ce à quoi le terme "richesse" fait référence pour nous.

F FLYER34 il est possible qu'une personne née dans une famille pauvre devienne riche mais, normalement, les personnes nées riches bénéficieront des meilleurs soins, de la meilleure éducation scolaire et, surtout, d'une société qui les entoure différente de celle des personnes nées dans un environnement pauvre.
 
R Ravichou merci pour ton point de vue certainement beaucoup plus précis que le mien
ma pensée, en tant que profane, est que les satellites pour les télécommunications, pour le positionnement (GPS), pour les radars qui analysent, par exemple, la pollution environnementale, etc. sont utiles à la communauté mais, expliquez-moi, quel est l'intérêt d'envoyer l'homme sur la Lune ou sur Mars.
Sans parler de la technologie militaire dont les ressources pourraient être utilisées pour améliorer la condition de tous (un petit exemple qui n'a rien à voir avec l'aérospatiale mais qui fait comprendre beaucoup de choses, 661 Eurofighter Typhoon pour un coût total de 41,5 milliards).
Les retombées technologiques sont une bonne chose mais, je me demande, ne pourrait-on pas faire en sorte d'améliorer notre vie sur cette planète au lieu d'envoyer des hommes sur d'autres planètes ?
Après tout, ces technologies sont étudiées sur terre et non sur Mars.
Ce que j'ai écrit est l'idée que je me suis faite en lisant ce que je trouve sur internet, si tu as des nouvelles différentes j'écoute avec intérêt.

Aller sur Mars ou sur la Lune avec des humains sert 3 objectifs:

1/ Commençons par le prestige pour l'évacuer immédiatement, tant il est évident : la 1ère nation (ou groupe de nations) à parvenir à poser un humain sur Mars restera à jamais au panthéon des nations les plus évoluées et entreprenantes, comme les USA ont pu le faire en 69 avec la Lune. On s'en souviendra probablement aisément dans 1000 ans, et même plus. Combien ça a coûté, par contre, on s'en souviendra probablement pas.

2/ Scientifiquement, il est bien plus intéressant d'envoyer des humains plutôt que des sondes robotisées. Un humain est beaucoup plus rapide dans l’exécution de ses tâches, il pourrait donc remplir beaucoup plus de missions scientifiques (prélèvements, analyses, installations d'équipements...) que n'importe quel robot. On estime un gain d'un ordre de grandeur, soit un bon fois 10, sur le rendement d'une mission habitée par rapport à une mission robotisée.

3/ Technologiquement, il est très difficile de prédire les retombées "sur la vie de tous les jours" des missions habitées. Ce dont on est sûrs, c'est que comme on est actuellement incapables de poser un homme sur Mars, il faut donc développer de nouvelles technologies. De plus, on peut observer l'histoire (mon deuxième dada) pour essayer d'avoir une idée des retombées potentielles de ces nouvelles technos:
  • le 1er ordinateur à circuits intégrés a été développé par le MIT spécifiquement pour les vols Apollo; il a ensuite servi de base aux 1ers ordinateurs personnels, une décennie plus tard
  • globalement, toute la micro-informatique est un héritage du programme Apollo (langages de programmation, circuits intégrés, semi-conducteurs...)
  • par ricochet, Apollo a donc permis de fournir des briques essentielles au développement de toute l'économie numérique actuelle !
  • un autre exemple qui semble anodin: les couvertures de survie, réfléchissant les rayonnements et conservant la chaleur, ont été développées elles aussi spécifiquement pour la NASA dans les années 60. Elles sont maintenant utilisées partout.
  • pour rester dans la santé, les équipements actuels des pompiers et les masques d'oxygénation portables légers sont issus de développement pour Apollo.
  • le développement du bouclier thermique de la capsule Apollo a ensuite donné naissance à des techniques d'isolation thermique afin de retarder les incendies dans les bâtiments, permettant de ralentir leur effondrement et de donner plus de temps pour l'évacuation.
  • la nourriture lyophilisée a aussi été largement étudiée et développée pour les vols habités de la NASA.

On peut supposer que ces avancées technos auraient quand même eu lieu. Ou pas. Ou avec du retard. Ce qui est sûr, c'est que le programme vols habités de la NASA a été un formidable accélérateur du développement de ces technologies, qui ont ensuite été appliquées dans d'autres domaines, car elles n'étaient pas utiles que dans le cadre de ces missions. Ces missions ont permis de donner un cap, des financements, et des besoins précis permettant le développement de telles innovations, ce qui aurait peut-être pu être fait dans un autre cadre, mais plus lentement. C'est un peu comme toutes les avancées technologiques issues de la Seconde Guerre Mondiale: on développe d'abord pour remplir un besoin précis, puis on regarde où on peut étendre l'usage de la technologie... et ça marche, vu comme ces périodes ont été fécondes du point de vue technologique.

Au final, ces missions d'exploration habitées ne sont pas utiles qu'au moment de leur arrivée sur place, mais aussi pour tout le développement qui a permis d'arriver. Le voyage est là aussi, aussi beau que la destination :)
 
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