Pourquoi on cherche des pistes compliquées et douloureuses quand les bien définies et "faciles" sont là ? Electrification des usages et décarbonation de l'énergie sont déjà possibles, et plus facilement acceptables que suppression de secteurs complets de l'économie sans plan de rechange pour les personnes concernées.
C'est justement de cela dont on peut discuter : tu as parfaitement raison de souligner qu'il y a des priorités, y compris économiques, et tes exemples sont très parlants. Mais je ne te suis plus quand tu veux limiter la réflexion à ces priorités.
La problématique des ravages écologiques du tourisme (indépendamment des GES) est en soi une priorité absolue dans beaucoup endroits, mais passons ce point, ce n'est pas mon argument, et le sujet c'est les GES.
Je reviens donc sur la problématique du tourisme à plus long terme en termes de GES, avec sa croissance inéluctable si on ne fait rien. Je l'ai un peu décrite dans mon post d'hier soir donc je ne recommence pas. Nous sommes tombés d'accord sur le fait que c'est un vrai problème à moyen-long terme, grâce ou à cause de la croissance économique des pays émergents entre autres.
Et toi, tu dis qu'il faut commencer par les "urgences qui rapportent le plus". Je simplifie, mais ton raisonnement c'est que devant des problèmes sur lesquels on peut assez vite agir, avec une action très payante qui plus est, on peut se permettre de penser aux autres plus tard, car bien plus compliqués à mettre en oeuvre et moins urgents à court terme. Et je note le mot "douloureux".
Le mien de raisonnement, c'est qu'il faut prendre les deux à bras le corps, justement parce que le second type de problème est compliqué à mettre en oeuvre. Si on ne le fait pas, le risque c'est de voir le tourisme devenir LE problème et se retrouver sans solutions, faute de les avoir un peu cogitées.
Certes il est facile pour le boomer que je suis, qui a un peu bourlingué sur quelques continents dans sa jeunesse pour ses loisirs, de tenir ce genre de discours : "faites ce que je dis mais ne faites pas ce que j'ai fait". Mais je le tiens quand même car d'une part j'ai presque arrêté de sortir d'Europe, d'autres part cela ne m'est pas arrivé plus de 10 fois (en fait c'est juste 10 si je n'oublie pas un voyage), enfin je ne prône pas l'arrêt total, mais une limitation. Et je ne vois pas en quoi il serait "douloureux" de se dire qu'on ne verra jamais les Marquises, ou le Japon, ou... C'est juste embêtant, regrettable, tout ce que tu veux... mais ce n'est pas douloureux. Et c'est surtout crucial pour l'avenir de l'humanité...
Mais peut-être voulais-tu dire "douloureux pour l'économie" ? Bien sûr. Mais ça c'est le débat global sur la croissance à freiner ou à laisser courir ... que je ne tiens pas à reprendre, je l'avoue.
En tout cas ne deviens pas le "boomer" des prochaines générations
FoLuxo ! Elles pourraient te reprocher, autant que les actuelles le font à la mienne, d'en avoir bien profité et de n'avoir rien fait, toi qui pourtant fais tant