Croyez vous à l'avènement des voitures autonomes?

Résultat assez logique en fin de compte.

Quant à la distinction entre le médecin, le cadre et le SDF, l'analyse d'image saura faire. Bon, peut-être pas entre un médecin et un cadre, mais entre un cadre et un SDF oui, comme nous on est capable de la faire.
 
La fin de l'article me fait poser la question de comment une machine fera la distinction entre un médecin, un cadre ou un SDF ???

De façon plus dérangeante, les médecins, sportifs et cadres auraient aussi le droit à une sorte de « priorité » à la vie alors que les personnes pauvres ou enveloppées seraient moins prioritaires…

Attention toutefois, rien ne garantit que cette vision des choses aura une quelconque influence sur la manière dont seront programmées les intelligences artificielles à l’avenir, mais reflète juste le côté « humain » des internautes s’ils devaient confier leur vie à une machine. Et vous, qu’en pensez-vous ?


Où va t-on si on doit décider qui est prioritaire pour vivre selon des sondages...
 
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C Christophe exactement ... je ne sais pas dire si c'est consternant ou juste le reflet de cette société qui prône les droits l'homme et s'essuie les pieds dessus à la première occasion.
 
Ce que j'en pense:

- en sollicitant l'avis d'internautes on obtient un résultat non représentatif de la démographie réelle
- comme sur le Titanic, il y aura toujours des individus se considérant comme plus importants à sauver que les femmes et les enfants , fussent-il les leurs...
alors ... des pauvres de 3ème classe...
- reste l'affrontement de deux philosophies: le concept utilitariste de l'individu (le plus utile , le plus productif, le plus intelligent) et le principe droit-de-l'hommiste (droit individuel à la vie, et égalité devant ce droit)

Personnellement, je m'en tape...
 
Les réponses des internautes ont conduit la France (avec Rép. Tchèque, Hongrie et Slovaquie) à être casée dans les "pays du sud" (dont la noyau dur est l'Amérique du Sud), et non dans les "pays de l'ouest" (Amérique du Nord, Europe).
Ce groupe du sud privilégie le sauvetage des femmes, des jeunes, et des "statuts les plus élevés" ...
https://www.nature.com/articles/s41586-018-0637-6/figures/3
 
Une petite relance du sujet avec une question qui m'a taraudé un long moment :
Qui la voiture autonome devrait sauver en cas d'accident imminent ?

Pour moi, cette question, qui pourrait faire l'objet d'un sujet de Philo, devrait en rester à ce stade. D'une part, ce n'est pas une question réaliste dans le cadre de la conduite humaine, on se la pose a priori, ou a postériori, mais dans le cas d'un accident réel, qui se déroule en une fraction de seconde (sans s à seconde) entre le moment où tout va bien et celui où tout va mal, et où on n'a plus aucun controle, personne ne peut gérer quoi que ce soit. La réaction est uniquement réflexe, sans aucun raisonnement. Penser que l'on peut commencer à évaluer les priorités, voir la poussette, le vieux monsieur, le méchant contrevenant au code de la route, c'est une spéculation gratuite, mais déconnectée de la réalité.
D'autre part, la voiture autonome, elle va justement être programmée pour éviter de se retrouver dans de telles situations cornéliennes, qu'elle laisse aux humains qui en sont friands, depuis bien avant Rodrigue et Chimène.
 
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D'autre part, la voiture autonome, elle va justement être programmée pour éviter de se retrouver dans de telles situations cornéliennes, qu'elle laisse aux humains qui en sont friands, depuis bien avant Rodrigue et Chimène.
Tu perds de vue que, quelle que soit la programmation, à moins de la faire rouler dans un environnement cloisonné (façon chemin de fer, et même là...), elle sera inévitablement confrontée au facteur humain, totalement imprévisible, et ne respectant aucune logique.

Et donc la problématique du choix se posera inévitablement !

Soit-dit en passant, c'est la toute première question que je me suis posée, quand on a commencé à parler de voitures autonomes, mais en d'autres termes.
A savoir : confrontée à une situation sans issue, suite au non-respect du code de la route par des piétons, selon la logique embarquée, qui devra être tué : le passager du véhicule ou les piétons ?

Et si la réponse est : la solution adoptée sera celle qui produit le moins de victimes, qui voudra encore monter dans un véhicule, qui sera prêt à le tuer dans certains cas ? :mdr:
 
A savoir : confrontée à une situation sans issue, suite au non-respect du code de la route par des piétons, selon la logique embarquée, qui devra être tué : le passager du véhicule ou les piétons ?
Justement, dans un environnement urbain, la voiture autonome ne prendra pas seulement en compte le respect ou non du code, mais la présence humaine, et la possibilité que le piéton, qui est là, à un ou deux mètres de la route pourra faire une erreur, et adaptera non seulement sa vitesse, mais aussi se préparera à s'arrêter. Une voiture à 30 km/h s'arrête en moins de 3 mètres, les 3/4 de sa longueur..., et l'éléctronique réagit en une fraction de seconde.
Une chose est certaine, les voitures autonomes sont horripilantes à suivre, parce qu'elles sont d'une prudence de sioux.. La voiture autonome ne pourra pas ainsi passer à proximité d'un piéton à une vitesse qui ne lui permettrait pas de réagir pour l'éviter si celui ci, qui n'arrive quand même pas en parachute, mais est visible sur le trottoir, en déplacement ou pas, fait un écart. Et si un obstacle empêche de voir, elle adapte aussi sa vitesse en faisant l'hypothèse la plus défavorable. En gros, elle ne réfléchit pas comme le conducteur moyen qui souvent confond "Je ne vois rien" et "Je vois qu'il n'y a rien".
Sinon l'environnement humain n'est pas imprévisible..., lorsqu'on approche d'une école par exemple, il est prévisible que des enfants peuvent s'y trouver, des piétons, et qu'on ne peut pas traverser cette zone à plus de 20/30 km/h, tout en restant attentif aux errements. Et ce qui est prévvisible, c'est qu'un piéton a autour de lui une zone d'incertitude de l'ordre de 1m par seconde. En gros, si la voiture voit qu' elle passera à 2 mètres du piéton à 30 mètres devant elle, elle va pouvoir adapter sa vitesse de manière à ce que sa distance d'arrêt, de l'ordre de 3 mètres à 30km/h soit en permanence adaptée à un mouvement intempestif du piéton.
 
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Horripilantes pour les conducteurs actuels, j'imagine qu'on s'adaptera non ? Les conducteurs des années 60 téléportés à aujourd'hui remarqueraient probablement "quelques" surprises aussi
 
Tout à fait, il faudra faire un peu notre révolution culturelle en environnement urbain et accepter des vitesses de 20 à 30 km/h au maximum. La multiplication des zones 30, avec des villes qui finiront par être en totalité limitées à 30, avant le 20km/h. Ce qui est bien c'est que nos voitures hybrides comme électriques sont très bien adaptées à ces vitesses, qui sont de plus très économiques.
 
C'est un des scénarios possibles mais pas le seul... La programmation plus ou moins "prudente" évoluera avec le temps. Si socialement on admet que les voitures autonomes écrasent un piéton de temps en temps (*), les vitesses en question seront revues. Pour ceux qui trouvent mon argument stupide ou inhumain, je vous rappelle que c'est un peu comme ça qu'on fixe les limites de vitesses aujourd'hui - un compromis entre "pas trop de morts" et "pas trop lentement", et ce comportement varie suivant les époques et les endroits.

(*) pourvu que ce ne soit pas toujours le même :p
 
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Je pense surtout que la tendance est à tendre vers le "zéro mort" des Suédois, sans trop le dire, en allant vers une baisse des vitesses en fonction des réseaux, urbains, chaussées à double sens, chaussées séparées, en travaillant aussi sur la conformation des infrastructures concernées pour rendre impossible ou au moins très compliqué, le dépassement des vitesses autorisées. Je suis ainsi convaincu qu'à terme les vitesses autorisées en ville n'excèderont pas 30 en ville, avec une multiplication des zones de rencontre à 20. Ne resteront à 50 que les grands axes et rocades, où les trottoirs seront suffisamment éloignés de la chaussée. La récente baisse de la vitesse à 80 s'inscrit dans ce processus, l'objectif des Suédois, repris par les Belges de Flandre, étant de 70, considéré comme idéal. Pour les voies rapides, on assiste aussi à une multiplication des tronçons à 110, voire 90. Ca va chouiner du côté de "40 millions"..., et de ses relais médiatiques (A+), mais le mouvement est bien engagé. Le rythme est juste contraint par l'acceptation sociale de ces baisses de vitesse, qui doivent être progressives pour être acceptées.
 
Justement, dans un environnement urbain, la voiture autonome ne prendra pas seulement en compte le respect ou non du code, mais la présence humaine, et la possibilité que le piéton, qui est là, à un ou deux mètres de la route pourra faire une erreur, et adaptera non seulement sa vitesse, mais aussi se préparera à s'arrêter. Une voiture à 30 km/h s'arrête en moins de 3 mètres, les 3/4 de sa longueur..., et l'éléctronique réagit en une fraction de seconde. [...]
Les véhicules autonomes ne vont pas uniquement rouler en zone 30. Si sur une route à 80 le véhicule en face se déporte, suivi d’un autre véhicule, qu’il y a une famille dans un des deux véhicules en face, un vieux dans l’autre, vous êtes seuls dans votre véhicule, que doit faire la voiture autonome ? Vous éjecter de la route pour éviter les deux véhicules, quite a vous tuer ? Tenter l’évitement des deux véhicules à la Ken Block mais risquee de cartonner les deux ? Nécessairement l’IA va devoir évaluer et noter les différentes possibilités pour faire son choix, et pour noter il va falloir qu’elle attribue un poids à la vie de chaque personne.
 
Ces réflexions m'amènent à une question un peu procédurière, dont les américains sont les spécialistes ...
Comment va se dérouler le procès qui va suivre ? Qui va payer les millions ?
 
On l’a évoqué à plusieurs reprises dans le topic, des solutions apparaissent... Volvo et Google par exemple ont déjà annoncé qu’ils étaient prêts à financer des assurances ; c’est une façon de dire qu’ils sont confiants dans la fiabilité des divers systèmes. Pour l’instant ce ne sont que des annonces mais le besoin n’est pas encore là non plus.
 
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Nécessairement l’IA va devoir évaluer et noter les différentes possibilités pour faire son choix, et pour noter il va falloir qu’elle attribue un poids à la vie de chaque personne.

Pourquoi vouloir absolument faire raisonner la voiture autonome comme un conducteur humain ... ne raisonne en fait jamais en "live", mais uniquement a priori ou a posteriori..? La programmation ne doit pas forcément hiérarchiser les vies des individus, c'est juste une spéculation. En revanche, cette programmation doit pouvoir en permanence prendre en compte toutes les éventualités, ce que ne peut pas faire un cerveau humain, et faire tourner en permanence, et plusieurs fois par seconde l'instruction que l'on pourrait résumer par ;" Que ferais-je si ... ? (La voiture se déporte, le gars à droite grille le stop, le piéton sur le trottoir traverse sans prévenir....).. et avoir pour chacune de ces questions soit une réponse adaptée, soit adapter sa route et sa vitesse pour pouvoir avoir une réponse adaptée. Mais effectivement, la voiture autonome ne pourra pas toujours empêcher qu'on lui rentre dedans, mais pourra en dernier ressort faire en sorte de protéger au mieux ses occupants, et en particulier en adaptant sa vitesse aux circonstances, et à la possibilité d'une collision, en freinant par exemple, de manière à ce que la vitesse soit inférieure à celle au dessus de laquelle ses occupants risquent des blessures graves. D'où la nécessité de vitesses réduites, car il est impossible d'avoir ce résultat en continuant à rouler à 110 sur des routes à double sens, alors qu'à 70 on arrive très vite sur quelques dixièmes de secondes de freinage à une vitesse inférieure à celle du test EuroNcap.
C'est là qu'est le sens du concept "zéro mort" des Suédois, éviter autant que faire se peut les accidents, mais accepter aussi qu'on ne pourra les éviter tous, et donc faire en sorte que ceux qui se produiront ne soient pas générateurs de blessures mortelles ou même seulement graves, d'où aussi la nécessité de fixer des vitesses limites sur les différents réseaux qui correspondent à des seuils en dessous desquels un choc reste "acceptable". Comme en plus on sait que malgré les limitations, il y aura toujours des conducteurs qui n'en tiendront pas compte, il faut aussi rendre sinon impossible, du moins inconfortable, ou encore difficile, ou onéreux, ou inutile de dépasser ces vitesses ( gendarmes couchés, coussins berlinois, chicanes, rond-points, radars, radar tronçons...).
 
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On peut demander à l’IA de sauver le plus de vies possibles. Mais ce n’est clairement pas ce que veut l’opinion publique parce qu’elle veut sauver les enfants en priorité comme le montre l’étude. Et il y aura des procès de constructeurs qui devront expliquer pourquoi leur voiture a fauché une mère et ses 2 enfants pour éviter un couple de vieux.

Mais on peut se bercer d’illusions en se disant que la réflexion est caduque puisqu’il y aura 0 morts parce que l’intelligence artificielle saura toujours éviter les situations à risque. Et là je dis lol. Le camion croisé à 70 km/h qui éclate un pneu et arrive en face à face, le EuroNCAP il peut aller se rhabiller. Et de toute manière la nana qui a ses pieds sur le tableau de bord c’est pas non plus dans l’EuroNCAP...
 
Peu importent les états d'âmes des uns et des autres, et la prétendue opinion publique, le Droit est formel, et ce dans la totalité des pays occidentaux et assimilés, une vie en vaut une autre, et il est interdit de les hiérarchiser. Au contraire, un programme qui effectuerait la moindre discrimination en vue de protéger en priorité certaines catégories serait illégal. Et où fixer le curseur..? L'âge, le sexe, et quoi encore..? A quel titre un système automatisé pourrait-il être habilité à juger que tel véhicule est en tort, que telle personne doit être "sacrifiée" au profit d'une autre, moins coupable, ou méritant plus de vivre, car plus "utile" ? On ne demande pas aux être humains de le faire, pourquoi devrait-on s'attendre à ce qu'une machine puisse le faire, et surtout; le fasse ?

Quant au concept "zéro mort", il ne veut pas dire qu'il n'y aura forcément plus aucun tué, mais ce sera alors dans des circonstances exceptionnelles. Pourquoi vouloir absolument chercher à démontrer avec des exemples extrêmes que chercher à améliorer les choses n'a pas de sens.. Si on avait raisonné ainsi depuis les années 60, on compterait 20 000 tués par an sur les routes françaises, au lieu de 3500.
Enfin, la nana avec ses pieds sur le tableau de bord, comme le Jacky qui conduit avec les mains sur le moyeu, ou Tartempion avec la pipe au bec, ils sont grands, et responsables de ce qui pourrait leur arriver.
 
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