Pour une politique claire et lisible il faudrait que le politique, j'entends pas là celui qui est aux responsabilités réglementaires et législatives:
- sache s'entourer de conseils et fasse réaliser des audits de personnes et services compétentes
- prenne le temps d'expliquer ses changements d'orientation comme la conséquence, non pas d'une réaction électoraliste ou médiatique, mais de la prise en compte des dernières données qui rendent nécessaire ces réajustements.
Le politique a privilégié l'économie et a tardé à prendre en considération les aspects polluants du diesel car la religion du CO² a trop longtemps aveuglé ceux-là mêmes qui étaient sensés le mieux informer les décideurs sur tous les tenants environnementaux des hydrocarbures.
De la même manière, la mise en avant de l'électrique, présentée comme une panacée, aboutit désormais à de nouvelles questions sur l'origine de cette électricité et les moyens d'en généraliser l'usage pour les mobilités.
Gouverner c'est prévoir, mais surtout prévenir.
Surtaxer violemment l'hydrocarbure après qu'on ait obligé les travailleurs pauvres à s'excentrer en cités et villages lointains pour cause d'une politique du logement insuffisamment contraignante dans certaines villes et communes est par exemple une belle connerie.
On ne doit donc pas s'étonner que certains gilets jaunes et leur diesels d'occasion, faute, aussi, de réseaux de transport extra-urbain (bus, TER, RER etc) suffisants, se mettent à gueuler dans la perspective de devoir choisir entre bouffer ou rouler quotidiennement vers un boulot de merde.
Pour ceux-là, le poids d'une batterie est loin de constituer une urgence à traiter par un malus....