
Le CNRS a publié hier une étude saisissante et inédite sur l'état de pollution à Paris:
Par exemple, le 13 décembre 2013, déambuler dans les rues à Paris équivaut à s'enfermer avec 8 fumeurs de cigarettes dans une chambre de 20m²; le ciel était chargé de 6 million de particule par litre d'air (équivalent à deux inspirations), contre 200 000 habituellement. Vivre à Paris s'assimile à du tabagisme passif...
Et on estime qu'en moyenne, un parisien perd 6 mois d'espérance de vie à cause de la pollution atmosphérique.
Si le problème de pollution à Paris est un problème bien connu, et suivie de près par les mesures et analyses des concentrations des particules de diamètre plus important (PM10 et PM2.5) par Airparif;
Là, le CNRS va plus loin: il a embarqué un appareil de mesure par laser sur le ballon de Paris, installé dans le 15ème arrondissement, pour mesurer en continu la présence des nanoparticules présentes dans l'air.
« Il y a deux cents fois plus de particules comprises entre 0,2 et 1 µm qu’entre 1 et 10 µm. Et il ne s’agit là que de la partie immergée de l’iceberg, car les particules en dessous de 0,2 µm sont encore plus nombreuses », souligne Jean-Baptiste Renard, directeur du laboratoire de physique et de chimie de l’environnement et de l’espace du CNRS.
Ces particules extrêmement fines, dont le diamètre est inférieur à 1 µm, sont extrêmement nocifs pour la santé: "Les grosses particules s'arrêtent dans la gorge et le nez. Les petites vont jusqu'aux poumons et les alvéoles. Les plus petites vont dans le sang et peuvent alors provoquer des maladies cardio-vasculaires", a expliqué sur RTL Jérôle Giacomoni, le créateur du ballon Générali utilisé pour cette étude.
Or en Europe, seules les grosses particules PM10 (10µm) sont encadrées par la loi, et pourtant la France ne cesse de dépasser les seuils autorisées par la législation européenne (inférieur à 50µg/m3 sur 35 jours et inférieur à 40µg/m3 sur toute l'année).
Ce qui est important de noter, c'est qu'au mois de décembre 2013, dont la pollution est locale et provienne en majorité du trafic routier et chauffage du bois, il y a avant tout une majorité de particules ultra fines:
« Les Parisiens ont vécu sous un véritable matelas de poussières », décrit Jérôme Giacomoni, le cofondateur d’Aérophile, gestionnaire du ballon de Paris. « L’épisode de décembre 2013, qui se caractérisa par une météo très belle sans aucun brassage d’air, a été dominé par des particules ultrafines, avec une moyenne de 3 millions tout au long de la journée, tandis que les particules plus grosses, supérieures à 1 µm, étaient comparables à celle d’une journée standard », précise Jean-Baptiste Renard.
Bref, il est grand temps que les politiques réagissent au plus vite pour cette situation critique à Paris!
(Mais en réalité, même les zones rurales sont menacées par la pollution provenant des axes routiers, comme la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie)
Travaillant désormais beaucoup plus proche des axes routiers très fréquentées (pont de Sèvres), je peux vous dire que l'air "pue" littéralement.
J'ai même mis un masque dans la rue, même si ça peut paraître ridicule...

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Source: La pollution à Paris aussi nocive que le tabagisme passif