La crise énergétique commence

kamelie1706

Membre HybridLife
30/8/16
564
375
0
49
Le gpl n'a rien à voir avec

Gpl gaz de pétrole liquéfié. Ce n'est pas du methane (gnv/gnc), pas le même cours. Plutôt lié au cours du pétrole. Chez moi gpl à 0.78 env depuis des lustres, e85 à 0.695/0.699 €

En fait si tout a avoir si on regarde le prix. Pas mal de reportage sur le prix de l’énergie en ce moment et c’est très intéressant.

Ce que je comprends: le prix du marché est régulé sur une unité énergétique indépendante du type d’énergie. On achète un besoin énergétique.

Donc si le prix du gaz augmente… l’électricité aussi et vis versa. Ce qui tendrait à provoquer des variations de prix déconnectées des coûts de production réels de chaque type énergie voir de sa demande spécifique.

La différence de variation entre carburants énergétique tient plus de la régulation que du marché

Pour faire court pas de miracle pour éviter une flambée
- soit la demande énergétique baisse (c’est mal barré)
- sois le coût général de la production/exploitation énergétique baisse (hors on investit de plus en plus pour différentes raisons sur des capacités de productions …) (c’est mal barré également)

Après la nourriture et l’eau, c’est d’ailleurs probablement la 3ème raison d’une révolution/guerre/conflit.

J’ai cependant peut être rien compris :-D

Sent from my iPhone using Tapatalk
 
Dernière édition:
C’est hélas beaucoup, beaucoup plus compliqué que ça - en tout cas sur l’électricité. Mais il est trop tard pour me lancer dans un long post. En tout cas, chaque énergie a son prix défini séparément ; il y a quelques liens mais ils sont plutôt dus au fonctionnement du marché.
 
il y a quelques liens mais ils sont plutôt dus au fonctionnement du marché.
Ben oui.
En Allemagne, éolien aux abonnés absents depuis le début 2021 :
1) augmentation de la consommation des centrales à gaz ;
2) hausse délirante du cours du gaz ;
3) ceux qui se chauffaient au gaz achètent des PAC ;
4) augmentation de la demande d’électricité ;
5) retour en "1".

Le cycle de hausse s’entretient tout seul.
 
  • Like
Reactions: kamelie1706
Et puis encore plus généralement la consommation globale toute énergie augmente mondialement. C'est mal parti pour changer réellement quelque chose au niveau CO2 mondial ! Janco avait bien raison de dire que quoi qu'on fasse maintenant la problématique du CO2 est deja actée. Tout ce qu'il reste à faire c'est arrêter d'insister encore plus car les conséquences , s'il peut encore y en avoir dans 50 ans et plus, serait inévitablement encore pire. Mais avec 10 milliards d'habitant programmés pour 2050...
 
F FLYER34 je réalise en lisant ton dernier post que mettre des PAC, disons à COP de 3, au cul d'une centrale électrique à gaz consomme théoriquement moins de gaz que se chauffer au gaz.
Sauf que je ne connais pas le rendement d'une centrale gaz, et qu'il risque de démolir cette belle théorie...
 
  • Like
Reactions: Romhybrid
C’est surtout qu’il est très douteux que les achats de PAC en Allemagne aient tellement évolué en quelques semaines que les cours du gaz destine à l’électricité augmentent dans le monde :)
 
il y a quelques liens mais ils sont plutôt dus au fonctionnement du marché.

C’est exactement à quoi je faisais référence… c’est du à la logique de marché et pas forcément relié a l’offre et la demande réelle. Même si la démonstration de la connection production d’électricité/gaz en Allemagne me semble convaincante ;-)

Du coup on comprend mieux ceux qui proposent de protéger de plus en plus l’énergie du marché! Ça vaut également de mon point de vue pour l’eau, la nourriture.


Sent from my iPhone using Tapatalk
 
Dernière édition:
C’est surtout qu’il est très douteux que les achats de PAC en Allemagne aient tellement évolué en quelques semaines que les cours du gaz destine à l’électricité augmentent dans le monde :)
J’ai lu quelque part que les allemands achetaient beaucoup de VE :


Avec tous ces transferts vers l’électricité, il ne faut pas s’étonner de la hausse du gaz quand les EnR sont en panne (voir mon post, ci-dessus ;) ).
 
  • Haha
Reactions: Dino 22
Ok, nous sommes donc tous d'accord : les PAC n'y sont donc pas pour grand-chose sur la hausse du prix du gaz (elles sont même peut-être de nature à en diminuer la consommation selon la théorie exposée plus haut, grâce à leur COP).
Du coup le cycle infernal en 5 phases que tu mentionnais n'existe réellement pas ;)
 
Il faut juste être un peu patient, laisser aux allemands le temps* de passer du gaz aux PAC, et le cycle, initié avec les VE, s’amplifiera ;)
Pour mémoire le gaz est, de loin, la première source d’énergie domestique pour les ménages allemands :
Gaz_Allemagne.jpg



* ça peut aller très vite, vu le cours actuel du gaz (je plains ceux qui achètent au prix du marché :mrgreen-48: ).
 
Je n'ai donc pas été compris avec mon histoire de COP ?
 
Trés franchement, Madame Michu se fiche de ces histoires de COP.
Si la facture de gaz devient beaucoup plus élevée que l’éventuelle facture d’électricité, le basculement se fera.
La consommation globale d’électricité augmentera.
On peut toujours espérer que le volume de gaz economisé par ce transfert aura une incidence favorable sur cours du gaz.
J’en doute un peu.
 
Déplacé dans un sujet à part, parce que ça mérite un peu de temps de cerveau.

Comme toujours, il y a plusieurs facteurs pour ce qui est en train de se passer. Certains sont ponctuels, d'autres sont de long terme.

  • Avec la fin du Covid dans les pays riches (+Chine), l'économie, donc la consommation d'énergie de toute sorte, repart.
  • Plusieurs pays en Europe ont eu un hiver plus froid que d'habitude et ont consommé plus de gaz pour le chauffage.
  • On a fermé plusieurs dizaines de GW (!) de nucléaire en Europe depuis quelques années, en le "remplaçant" par des EnR et du gaz.
  • Les Allemands ont remplacé pas mal de charbon par du gaz.
  • Les EnR ont produit beaucoup moins sur l'ensemble de l'Europe cette année, et la production électrique a utilisé plus de gaz.
  • La Chine s'est fâchée avec l'Australie, qui lui vendait beaucoup de charbon, et commence à en manquer. Une partie de leur conso se reporte sur le gaz.
  • La Russie garde du stock de gaz, à la fois pour ses besoins, mais aussi pour faire pression sur l'Allemagne : ils espèrent que le gazoduc Nordstream 2 leur deviendra indispensable et qu'ils vont l'autoriser.

Quand on met tout bout à bout, forcément... La prod ne suit pas : la Norvège, 2e source de l'Europe a passé son pic de prod ; en plus le gaz se transporte relativement difficilement. Et malgré ça il y a maintenant surenchère entre la Chine et l'Europe pour acheter le gaz US pour assurer l'approvisionnement.

C'est tout ça qui fait que le gaz augmente à mort depuis quelques mois. Un exemple :

B9728310822Z.1_20210914194404_000+GUBIUC3Q9.1-0.jpg


En plus des raisons "physiques", l'Europe a fait en sorte que le prix de la tonne de CO2 émise augmente - c'est l'ETS que j'ai évoqué ailleurs. Donc brûler du gaz est aussi plus cher pour des raisons "politiques". En un an, le coût du "droit de polluer" a doublé.

Voilà pour le gaz, maintenant le courant.

En Europe on a arrêté beaucoup de charbon et de nucléaire, et on a misé sur le gaz pour faire de l'électricité (Espagne, Allemagne, UK, bientôt Belgique, bientôt France ?). Forcément le coût du gaz en hausse fait monter les prix du courant. Là on combine les deux : plus de génération au gaz, avec un gaz qui coûte plus cher.

Chaque pays produit le gros de sa consommation, mais il doit aussi importer/exporter suivant les moments (sauf cas particulier de l'Italie qui importe quasiment en permanence). Donc une grosse partie de la conso se fait au prix "du pays", mais pour les imports on se tape les prix du marché européen. Et suivant les pays, c'est plus ou moins le drame. On parle là des prix payés par les fournisseurs de courant, qui doivent s'approvisionner sur le marché.

En Espagne, où ils font beaucoup à partir de gaz, les prix ont explosé. Pas de bol pour les consommateurs, les contrats "TRV" (tarif de vente régulé, autrement dit les contrats historiques dont les prix sont encadrés par l'état) sont beaucoup moins répandus qu'en France. Ils ont beaucoup de contrats "exotiques" du genre le kWh est indexé sur le prix du marché de gros, mais vous ne payez pas les deux jours où vous consommez le plus dans le mois (n'importe quoi...). Résultat : coût +35% pour les consommateurs sur un an en moyenne, et pour certains des hausses beaucoup plus importantes. Du coup le gouvernement a déjà pris des mesures choc pour baisser les prix - baisse des taxes pour les consommateurs, mais hausse des taxes sur les EnR et le nucléaire (qui ne paient pas pour le CO2 mais profitent du marché élevé) pour payer ces mesures. Maintenant ces producteurs bas-carbone "menacent" d'arrêter la prod, parce que leurs coûts deviennent prohibitifs avec ces taxes. Bref, c'est un magnifique bordel.

Maintenant l'Algérie vient d'annoncer qu'à la fin du mois ils couperont le gazoduc qui les relie. Ça représente la moitié des importations de gaz d'Espagne... Autant dire que les dirigeants se préparent des nuits blanches.

En France, la hausse du courant est plus faible qu'ailleurs parce que le courant est surtout fait avec hydro+nucléaire. Evidemment pour la partie importée, et la partie faite au gaz, il n'y a pas de miracle, mais ça reste minoritaire. Par ailleurs il y a beaucoup de consommateurs encore au tarif TRV.

C'est une énorme crise qui démarre, ça va avoir des répercussions sur tous les secteurs de l'économie. La Norvège (2e fournisseur de gaz de l'Europe après la Russie) a passé son pic de production. L'Algérie (3e fournisseur) n'a plus l'air de vouloir jouer avec nous. La Russie qui a des réserves au contraire a l'air de jouer avec l'Europe - faites ce que je veux ou je coupe le robinet. Mais on trouve encore des gens qui m'expliquent que le nucléaire n'aide pas pour l'indépendance énergétique, parce que l'uranium vient de l'étranger.

L'ennui est que les solutions structurelles mettent 20 ans a être implémentées. On paie maintenant les décisions débiles prises depuis 2000 : manque de politique énergétique européenne, marché électrique complètement tordu et faussé pour créer une concurrence artificielle, manque d'anticipation des pics de production, manque de cohérence entre la volonté d'augmenter le coût du CO2 et diminution du nucléaire, confiance dans des EnR intermittentes... Les politiciens sont prompts à nous assurer que les cours du gaz vont baisser à partir de mars. En fait personne n'en sait rien. La concurrence mondiale sera de plus en plus rude sur une ressource de plus en plus rare.
 
Ce
Trés franchement, Madame Michu se fiche de ces histoires de COP.
Ce n'est pas avec Mme Michu que je discute mais avec toi, et je parle technique, pas du panier de la ménagère ;)

On peut toujours espérer que le volume de gaz economisé par ce transfert aura une incidence favorable sur cours du gaz.
J’en doute un peu.
Voilà, ça c'est enfin une réponse :)
 
Ok, nous sommes donc tous d'accord : les PAC n'y sont donc pas pour grand-chose sur la hausse du prix du gaz (elles sont même peut-être de nature à en diminuer la consommation selon la théorie exposée plus haut, grâce à leur COP).
Du coup le cycle infernal en 5 phases que tu mentionnais n'existe réellement pas ;)
Les COP réels pour les pompes à chaleur dépassent rarement 3, encore moins quand il fait très froid.
Le rendement d'une centrale gaz est de 35% pour les centrales classiques à 63% (record !) pour les centrales à cycle combiné.
- avec un rendement de 35%, aucun gain, il y a même surconsommation de gaz par temps très froid.
- avec un rendement de 63%, il y a un gain très modeste si on compte les pertes liées au transport de l'électricité.

Si il y a cogénération, c'est à dire utilisation de la chaleur résiduelle de la centrale gaz pour chauffer des habitations, remplacer des chaudières gaz par des PAC + chauffage par cogénération peut avoir un intérêt. Mais c'est une usine à gaz ;)

Bref, de toute manière il faudra se passer du chauffage au gaz ET des centrales au gaz. Ainsi que du pétrole. Mais ça fait des années qu'on le sait...
Si ce n'est pas pour des questions de respect de l'environnement, ce sera pour des questions de prix.

Toute initiative prise dans ce sens, au niveau individuel, national ou international est bonne à prendre :
- isoler son logement
- décarboner son chauffage
- décarboner ses déplacement
- décarboner ses achats
- etc.

Ceux qui auront pris les devants s'en sortiront. Les autres...
 
Au début oui, et puis quand on va commencer à réaliser que manque d'énergie = manque de pognon, ça sera plus compliqué...
 
  • Like
Reactions: Romhybrid
À mon avis, la crise énergétique actuelle a de nombreuses causes :
1) la spéculation ;
2) la reprise économique après la pandémie ;
3) une demande croissante, notamment de la part des pays qui veulent conquérir les marchés mondiaux :
4) le coût du CO2, qui, comme prévu, n'incite pas les entreprises à se moderniser, mais répercute le surcoût sur l'utilisateur ; il aurait été plus judicieux, à mon avis, de détaxer les bénéfices que les entreprises investissent dans la modernisation, ceci en imposant des délais précis pour la décarbonisation.
5) des règles trop différentes d'un pays à l'autre ;

De toutes ces causes, la spéculation est, à mon avis, la principale :
Comme on le sait, le prix du gaz naturel et le prix du gaz à terme sont définis dans l'État de la Louisiane par ce qu'on appelle le Henry Hub. Depuis le début de l'année, le prix des contrats à terme sur le gaz négociés aux États-Unis a augmenté de plus de 94 %. Cinq fois plus qu'il y a deux ans.
En outre, il existe également sur le marché ce que l'on appelle des CFD (contracts for difference), des instruments financiers dérivés dont l'utilisation n'implique pas l'échange physique, dans ce cas le gaz. Il s'agit plutôt du paiement en espèces de la variation de la valeur de la marchandise à l'expiration du contrat.
Les principaux marchés à terme de l'énergie sont le Chicago Mercantile Exchange et le NYMEX à New York. Comme pour les autres contrats à terme et les produits financiers dérivés en général, les opérateurs peuvent utiliser l'effet de levier, par lequel un dépôt limité mis en garantie permet de signer des contrats pour des valeurs multiples.
Par conséquent, la seule explication objective de la hausse des prix du gaz, causée par la croissance de la demande et de la consommation, ne tient pas la route.
Lien

Tant que nous n'aurons pas réussi à éradiquer la finance "malade" et l'"arrogance" de quelques magnats de l'économie mondiale, nous ne pourrons jamais rien résoudre.
 
G guilhem41 merci pour les recherches de chiffres qui confirment mes craintes en ce qui concerne le rendement des centrales gaz,.
Toutefois tu omets le rendement d'une chaudière gaz, qui est de l'ordre de 80 % pour une classique, mais de l'ordre de 100 % pour une chaudière à condensation. Cette dernière n'est toutefois pas installable partout (par exemple pas chez moi à cause la VMC gaz).

Bref, il me reste tout de même de tout cet échange l'impression très nette que la boucle "remplacement du gaz par une PAC --> plus d'électricité consommée --> plus de gaz consommé dans les centrales --> plus de demande globale de gaz au final" n'était qu'une vue de l'esprit, du fait du COP des PAC.
On peut toujours digresser des valeurs de COP en fonction de la température extérieure, mais si j'avais pris 3 c'était pour faire une moyenne saisonnière, et surtout pas pour aller aux cas extrêmes qui ne sont jamais significatifs. Je pense en effet qu'on peut s'attendre à un COP moyen de 3 sur toute une saison de chauffage (incluant les températures plus clémentes de demi-saison).
Mais je n'ai pas de PAC ... ;)
 
Bref, il me reste tout de même de tout cet échange l'impression très nette que la boucle "remplacement du gaz par une PAC --> plus d'électricité consommée --> plus de gaz consommé dans les centrales --> plus de demande globale de gaz au final" n'était qu'une vue de l'esprit, du fait du COP des PAC.
Cette boucle est déjà une vue de l'esprit parce que l'augmentation de conso électrique n'est pas seulement constituée de gaz, et le mix évolue dans le temps...