[Economie] Nucléaire VS Energie renouvelable : la solution française serait en train de perdre la bataille

Si jamais vous ne savez pas en quoi consiste l’électricité produite à base de biomasse, et pourquoi c’est une belle solution sur le papier mais moins sympathique en vrai :


Où on apprend que pour la centrale de Gardanne, on fait venir par bateau 1.200 tonnes de bois de l’Amazone chaque jour pour les brûler. Au total, en comptant bois d’importation et local, 75% de l’électricité est produite en brûlant des arbres, et le reste avec des déchets. On crame littéralement les forêts en mode Saroumane pour faire tourner l’économie. Et tout ça pour un tout petit 150 MW, pas franchement folichon.
 
Avec ce principe, il va juste falloir construire.....




Une nouvelle planète pour avoir la surface pour y faire pousser des arbres. :mrgreen-48:
 
Je ne suis pas spécialiste du domaine mais il s’agit ici de plaquettes forestières. Certes faites à base de bois mais utilisant les résidus non exploitables quand on a coupé les arbres . https://fr.wikipedia.org/wiki/Plaquette_forestière .
Dans beaucoup d’endroits on les laisse pourrir sur place ou on les brûle à l’air libre. Ils peuvent aussi être utilisés pour le chauffage. Ce qui est dommage c’est que l’on aille le chercher aussi loin alors que l’on exploite très mal nos propres forêts…
 
Cela devrait changer dans les années à venir, des plaquettes produites à partir de déchets non recyclable vont être produites en France.
Appelé CSR, combustible solide de récupération.
Mais c'est ridicule... De mon point de vue.
 
M mbriex il faut juste faire confiance aux producteurs brésiliens de résister à l'appât du gain et de s'en tenir à ce genre de bois. Au vu de la déforestation qui y fait rage, on en peut douter.

Et sinon la news d'hier passée un peu inaperçue, parce que Messi change de club, tout ça :


ON NE VA PAS S'EN SORTIR SANS, je ne sais pas si on peut être plus explicite que ça...
 
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Un article du site Contexte ce matin, pourtant pas spécialement pro-nucléaire (c'est plutôt l'inverse). Ah ces sales jeunes qui foutent le bordel partout :)

La phrase qui tue :

"Dans l’entourage de Yannick Jadot, on fustige la promotion du nucléaire faite par Jean-Marc Jancovici : « Il faut reconnaître l’efficacité de sa campagne. C’est quelqu’un de brillant, informé et rationnel sur la question du carbone. Mais quand il parle du nucléaire, en le défendant, certains ont l’impression que c’est fait avec la même rigueur, alors que non », estime l’eurodéputé, candidat à la primaire d’EELV."

EELV remet en cause la rigueur de Janco sur le nucléaire :-|
 

Fichiers joints

  • C’est l’histoire d’adhérents EELV qui sont pro-nucléaire… - Contexte.pdf
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A la lecture de cet article, j'ai appris un mot: "antinucléairisme"

Il doit faire fureur chez la vieille garde EELV.

Je serais curieux de voir un débat entre un cadre d'EELV et Janco... je me souviens d'une émission il y a quelques mois (sur Arte ou LCP?) dans laquelle quelqu'un du Shift Project avait à peine quelques minutes pour s'opposer à un écolo politique, ça avait dérapé car pas assez de temps d'expression (ils étaient 5 ou 6 intervenants sur un format classique de 45-60 min entrecoupé de reportages) et trop de mauvaise foi... c'était frustrant.
 
Dernière édition:
Mais quand il [Janco] parle du nucléaire, en le défendant, certains ont l’impression que c’est fait avec la même rigueur, alors que non estime l’eurodéputé, candidat à la primaire d’EELV."
C’est vrai que :




C’est frappé au coin de la "rigueur".
 
En partant du principe qu'aucune action humaine n'est à l'abri des polluants et du CO2, même les plus vertueuses, il y a toujours un "coût" environnemental. Même si nous vivions comme l'homme de Neandertal, nous produirions de la pollution.
L'énergie nucléaire n'est pas sans poser de problèmes (sécurité et déchets), mais si l'on adopte une approche pragmatique, elle est actuellement la source d'énergie la moins polluante.
Il y a eu 10 accidents graves dans l'histoire, mais ils sont plus dignes d'intérêt et plus choquants que les milliers de décès et de maladies qui sont silencieusement causés par les polluants d'hydrocarbures.
C'est un peu comme le transport aérien, qui est le moyen de transport le plus sûr en termes de personnes transportées et d'accidents, mais quand un avion s'écrase, c'est plus choquant que des millions d'accidents de voiture.
Ainsi, à mon avis, l'énergie nucléaire n'est pas une panacée, mais c'est ce que nous pouvons faire de mieux aujourd'hui avec notre technologie.
 
En partant du principe qu'aucune action humaine n'est à l'abri des polluants et du CO2, même les plus vertueuses
En fait, si, il y a beaucoup d'actions humaines qui sont globalement neutres en carbone : toutes les actions qu'on a faites depuis qu'on s'est redressé sur deux jambes, et jusqu'au moment où on a commencé à creuser pour chercher du charbon. Donc depuis toujours et jusque dans les années 1700, on avait un mode de vie durable, globalement neutre en carbone. On a fait le tour du monde en bateau, on a fait des cathédrales, on a fait des tas de guerres, on a fait des pyramides... Mais tout ça au coût de souffrances énormes - les galériens, les esclaves et les animaux de trait étaient le moteur de l'activité humaine. Le monde neutre en carbone était riche en souffrances...

La partie compliquée commence maintenant : on doit revenir en arrière sur le développement mais sans aller trop loin et retomber dans l'esclavage et les autres excès du passé. Et on doit faire cette croissance de façon ordonnée... Je ne suis pas optimiste.
 
En vérité, l'esclavage n'a jamais pris fin, même sans compter les pays extrémistes où la démocratie n'est qu'un rêve, même dans les pays occidentaux "évolués", l'esclavage existe, mais sous la forme de salaires minimums, de peu de sécurité, et de discours du type : "si ça te convient, c'est bon, sinon trouve un autre emploi".
 
En vérité, l'esclavage moderne en Occident n'a rien à voir avec le salaire minimum. L'esclavage moderne, c'est des gens dont on a confisqué les papiers, qui sont empêchés de fuir, et bloqués dans une situation dans laquelle ils doivent servir un maître: bonnes à tout faire, travailleuses sur machines à tisser, ou encore prostitution...
Celui qui gagne le salaire minimum est quand même bien loin de cette situation, rien que parce qu'il a le choix (certes plus limité que s'il était plus riche, mais quand même).

Janco explique très bien en quoi le moteur de la civilisation pré-industrielle était l'esclavage (extraction de ressources, agriculture, travaux de force...), et en quoi la civilisation industrielle s'est construite grâce au moteur (le vrai cette fois), démultipliant le travail fourni (au sens physique).
 
ziocar ziocar Dans l'esclavagisme, un être humain est la propriété de quelqu'un d'autre qui peut en disposer à sa guise : le vendre, le tuer... On n'en plus là heureusement ; en tout cas on n'en est plus là en tant que système social. Les débordements qui existent relèvent de la justice justement parce qu'ils ne sont plus considérés comme acceptables par la société.

Et ce n'est pas dans les pays démocratiques que ça a changé : c'est dans les pays qui disposent de beaucoup d'énergie. Il ne faut pas se leurrer : la démocratie et l'augmentation du niveau de vie et d'éducation du peuple (serfs -> ouvriers -> employés) sont surtout une conséquence de la disponibilité d'énergie bon marché... L'énergie EST la richesse, et elle permet l'émancipation sociale.
 
J'aurais dû mettre l'esclavage moderne entre guillemets, même si, par exemple, en Chine, il existe un esclavage des prisonniers ouïgours* qui sont utilisés dans les entreprises multinationales comme main-d'œuvre sous-payée et confinés dans les entreprises elles-mêmes.
L'esclave compris comme un individu légalement considéré comme la propriété de quelqu'un d'autre, et donc privé de tout droit humain trouve, à mon avis, beaucoup de similitudes avec les situations d'aujourd'hui, multinationales qui passent des accords avec les syndicats, avec le territoire et, parfois, avec les agences gouvernementales pour obtenir des réductions d'impôts et des salaires au minimum pour ouvrir une production locale et puis, après un court laps de temps, tout fermer en licenciant tout le monde pour se délocaliser là où ils trouvent de meilleures conditions pour eux, ne traitent-ils pas leurs employés comme leur propriété ?
Les multinationales qui découragent fortement l'organisation de syndicats et qui, peut-être même, rognent sur la sécurité des travailleurs (il suffit de regarder les statistiques des blessures et des décès sur le lieu de travail) ne suggèrent-elles pas une privation des droits des travailleurs ?
Bien sûr, il n'y a plus de tambours ni de fouets mais, à mon avis, c'est aussi de l'esclavage, des gens qui sont obligés d'accepter n'importe quoi juste pour ramener un morceau de pain à la maison et tout pour rendre quelques personnes encore plus riches.
Bien sûr, ils ont toujours leurs papiers, ils ne sont pas fouettés, mais sont-ils vraiment libres de choisir leur avenir ?
Mais j'admets que même entre les guillemets, l'esclavage ne peut être comparé aux situations actuelles ; peut-être serait-il préférable de parler d'exploitation.

*Population persécutée principalement en raison d'un groupe ethnique turcophone de religion islamique.
 
On ne savait plus construire des réacteurs, maintenant on ne sait pas non plus forer pour implanter des éoliennes off-shore :-| J'attends les imbéciles de Greenpeace avec leurs pancartes "sortons de l'off-shore, cette technologie polluante qu'on ne maîtrise pas".

Et pendant ce temps, les américains vendent 5 réacteurs nucléaires à l'Ukraine, un tout petit marché de 30 milliards. Les mecs qui continuent à gérer Tchernobyl sur leur territoire avaient le choix entre gaz russe et atome américain : la question elle a été vite répondue. Dommage que les allemands ont fait strictement l'inverse : eux ont besoin de beaucoup plus de courant...
 
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La plupart des pays nordiques ont déjà changé d'avis sur le nucléaire, partis verts y compris.

Étonnamment, c'est en Italie que ça bouge maintenant : le ministre de l'écologie vient de changer d'avis sur le nucléaire et a déclaré que des réacteurs de 4e générations (pas l'EPR, la génération suivante, genre SuperPhénix ou BR-600 russe) sont à étudier. Apparemment il trouve même que "ce serait une folie" de ne pas y penser. D'autant plus intéressant que lui-même est physicien et a toujours été contre, tout comme son parti, le mouvement 5 étoiles.