[Economie] Nucléaire VS Energie renouvelable : la solution française serait en train de perdre la bataille

C'est quand même bien un comble être obligé de racheter une filière vendu avec des conditions pour justement ne pas avoir à la racheter ! Les politiciens et gestionnaires industriels sont de bien piètres gestionnaires , cela ne peut qu'alimenter les thèses des complotistes!
 
de nouveaux gisements de pétrole sont découverts en permanence :
Sans compter les gisements prouvés et peu (ou pas) exploités :
- Vénézuela, premières réserves mondiales prouvées, quasiment pas exploitées pour cause de dirigeants politiques autistes :

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- Iran, quatrièmes réserves mondiales, sous embargo US pour raisons politiques :


A notre échelle, le "peak oil" est une vue de l’esprit.
Ceux qui espèrent se débarrasser du pétrole par assèchement de l’offre font fausse route.

"L’âge de pierre ne s’est pas arrêté par manque de cailloux."
 
Attention, les réserves sont calculées en fonction du cours du pétrole. C'est le pétrole économiquement intéressant à aller chercher. Si le cours du pétrole augmente, les réserves augmentent aussi, même si t'as rien découvert de plus physiquement : on est prêts à faire plus d'efforts pour aller chercher l'existant jusqu'au bout. Le graphe que tu mets est surtout influencé par la croissance des cours et la difficulté de les exploiter ou pas.

Il ne faut pas confondre avec les ressources qui sont le pétrole physiquement présent. Les ressources augmentent au rythme des découvertes de ma courbe au-dessus, donc quasiment plus depuis quelques années.
 
Dernière édition:
Attention, les réserves sont calculées en fonction du cours du pétrole. C'est le pétrole économiquement intéressant à aller chercher. Si le cours du pétrole augmente, les réserves augmentent aussi, même si t'as rien découvert de plus physiquement : on est prêts à faire plus d'efforts pour aller chercher l'existant jusqu'au bout. Le graphe que tu mets est surtout influencé par la croissance des cours et la difficulté de les exploiter ou pas.
C’est exactement l’inverse.
Les courbes citées ci-dessus sont les réserves prouvées, exprimees en millions baril (et non en $).

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SOURCE :

Il est bien évident que toute hausse du cours du baril augmente mécaniquement la rentabilité de certains gisement et incite à augmenter les efforts de recharche.
C’est un autre sujet.
 
J’insiste : les réserves sont calculées pour le prix actuel du pétrole. Les réserves changent avec le prix. Si le cours monte, les réserves augmentent sans qu’on ait rien trouvé de plus sur le terrain.

Les ressources, elles, désignent tout ce qu’il est possible d’extraire du gisement, quel que soit le coût.


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Pour être le plus clair possible : on exprime les deux en barils, pas en dollars. Les réserves désignent le nombre de barils du gisement qu’on peut extraire avec un coût financièrement intéressant au prix de vente actuel. Les ressources représentent le nombre total de barils du gisement.

Forcément, le montant des réserves varie en permanence entre 0 et le nombre de barils des ressources.

Le souci est qu’on trouve de moins en moins de ressources, et à des coûts d’extraction de plus en plus élevés (offshore, profond, peu de pression, dans de nombreuses petites poches plutôt que rassemblé dans des grandes poches etc.). Cf. les courbes de découvertes au-dessus.
 
Et naturellement l’inévitable Janco donne beaucoup plus de détails sur le sujet :)


Article intéressant d’ailleurs - pour résumer, les réserves prouvées, en plus de la notion de coût, sont influencées par les technologies disponibles, mais surtout par la volonté des entreprises et pays de donner une image positive de leur champs pétroliers. Autant dire du marketing.

Mais sur le fond, il confirme qu’on découvre beaucoup moins de ressources, et que les découvertes sont de plus en plus mineures : on trouve quelques petits champs par ci par là, et ça fait des décennies qu’on ne trouve plus de champs de la taille de ceux du moyen orient.

Qu’on y croie ou pas, on n’est plus depuis longtemps sur la pente ascendante.
 
Ouais...
Il suffit de regarder l’evolution des "réserves" de l’Arabie Saoudite, depuis 1989, pour voir qu’elles sont décorrellées du cours du brut.
Inversement, une nouvelle technologie (Canada) ou de nouvelles decouvertes (Vénézuela) font exploser les réserves, independamment du cours.
Maintenant, il est évident qu’il existe un effet d’affichage (d’où les valeurs differentes selon les organisateurs ou la Préfecture) et qu’un cours plus élevé augmente mécaniquement la quantité extractible.
Bilan : comme personne n’envisage sérieusement un effondrement durable des cours, les "réserves" ne peuvent qu’augmenter.
 
Si on arrive à extraire plus des gisements déjà découverts, tant mieux pour la richesse et tant pis pour le climat. Mais quand on regarde l'évolution des découvertes "physiques" la décroissance est amorcée depuis pas mal de temps. Je ne sais pas si le pic de l'extraction a eu lieu en 2008, 2018 ou sera en 2028, mais il est évident que la croissance permanente de l'extraction d'une année sur l'autre n'est pas soutenable. On doit déjà se préparer à la suite.
 
Et pour revenir plus au sujet de la discussion : dans le contexte de crise énergétique en Europe, de plus en plus de fournisseurs d'électricité envisagent de revenir au charbon cet hiver, faute de gaz (trop cher), EnR (prod en berne) et nucléaire (arrêté pour des raisons stupides).


Le cours du charbon est remonté à son plus haut depuis 2008. Elle est pas belle la vie ?
 
Le cours du charbon est remonté à son plus haut depuis 2008. Elle est pas belle la vie ?
L’exemple du charbon est caricatural.
L’humanité (nous, les allemands puis, progressivement, les autres) va sortir du charbon.

Le fait-elle parce que les "réserves" sont épuisées ou parce que les émissions sont insupportables ?

Ceux qui disent "sortons le plus vite possible du pétrole car, bientôt, il n’y en aura plus" font une double erreur.
Erreur factuelle : le "peak oil" n’est pas pour tout de suite (chaque baisse de production crée une hausse des prix qui rend "rentables" des productions qui ne l’étaient pas, au tarif précédent) ;
Erreur de ’com : ces previsions, constamment démenties par les faits*, font qu’elles deviennent inaudibles pour Mme Michu... et les "responsables" qui nous gouvernent.

Le discours a tenir serait plutôt : sortons le plus vite possible des énergies émettrices de GES.

* je ne retrouve plus le lien, mais le premier à avoir évoqué la fin imminente du pétrole est un obscur président US... au début du XXème siècle.
Plus près de nous, en 1946-1947, en peine reconstruction, la SNCF a écarté les locos diesel : "pas le temps de les amortir avant la fin du pétrole". Sic !
Plus connus :
- 1973, le Club de Rome qui prevoit la fin du pétrole pour 1980 ;
- 2007, Janco, et d’autres, qui voient le peak oil pour 2008-2010.
Nous connaissons la suite.
 
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Erreur de ’com : ces previsions, constamment démenties par les faits*, font qu’elles deviennent inaudibles pour Mme Michu... et les "responsables" qui nous gouvernent.

Le discours a tenir serait plutôt : sortons le plus vite possible des énergies émettrices de GES.

Je suis d'accord sur l'erreur de communication. Il ne faut pas faire croire qu'il faut se passer de pétrole parce qu'il n'y en aura bientôt plus. C'est bien entendu pour d'autres raisons.

Je suis aussi d'accord sur le discours à tenir et l'objectif qui doit être d'arrêter d'émettre des GES.

Personnellement, je fais ce que je peux à mon niveau et j'ai l'impression de faire plus que ma part !
Je suis limité par des éléments qui me dépassent et qui relèvent de la politique. Mais je peux choisir à qui je donne mon vote.

Y a-t-il, en France, une personnalité politique qui tient ce discours ? Fait-elle des propositions ?
 
F FLYER34 désolé mais je te trouve très affirmatif sur le peak oil. Il y a des gens bien plus calés que toi et moi qu'il faut au moins bien lire dans le détail avant d'être aussi catégorique. Se baser juste sur le fait que jusque là ce n'est pas arrivé et sur le fait que d'autres prévisions étaient fausses me semble un peu léger. Inversement le fait même qu'on prévoit le pic à des dates de plus en plus rapprochées devrait interpeller. Dans tous les cas je pense qu'il faut se documenter un peu plus pour se faire une opinion valable.

Par ailleurs les problèmes ne vont pas commencer quand on aura épuisé les ressources : dès le pic franchi, ou dès le plateau atteint, les emmerdes vont commencer. Tout repose actuellement sur des hypothèses de croissance plus ou moins forte. Avec une croissance mondiale nulle, c'est la crise.

Personne de sérieux ne dit "il faut en sortir avant qu'il n'y en ait plus du tout" ; les gens qui ont saisi le sujet disent "il faut en sortir le plus vite possible, et se préparer au déclin de la prod qui approche qui va nous couper les pattes en termes de moyens d'action". Désolé si c'est trop complexe pour Mme Michu.
 
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Reactions: Mustang766
Le bilan fait par Le Monde n'est pas brillant.



Je ne savais pas que le fuel de chauffage était très peu taxé en Allemagne. Entre le courant le plus cher d'Europe et le fuel le moins cher, ça va être dur de les faire migrer vers un chauffage moins carboné.
 
Il y a des observateurs étrangers (que je rejoins...) qui trouvent absolument incompréhensible le manque d'intérêt des politiques pour la crise de l'énergie qui est en train de démarer en Europe :



Et certains ont des "explications" qui font froid dans le dos :



Ca vaut le coup de lire les threads, et de flipper un peu.