Ouiiii c'est c'laaaaa! Il devient impossible de se faire comprendre de la masse....
Autres morceaux choisis:
"
La transition énergétique coûte cher. Elle a un
coût croissant pour le consommateur d’énergie et contribuable.
… elle prend souvent le visage de l’acceptation résignée d’inconvénients multiples, sous l’injonction expresse ou implicite d’un «il faudra vous y faire.», quand n’apparaissent pas, d
e plus en plus, des signes d’une révolte croissante des territoires ruraux à l’égard de certaines formes d’énergie renouvelable.
La transition du nucléaire vers les énergies électriques intermittentes n’a aucun impact sur le CO2 et ne permet donc pas de lutter contre le réchauffement climatique
▪une
très forte augmentation des émissions au titre du transport routier, une quasi-multiplication par six, puisqu’elles passent de 21 millions de tonnes en 1960 à 122 millions de tonnes en 2016, après un pic à 130 millions de tonnes dans les années 2002-2004;
▪une
forte augmentation des émissions dans le champ résidentiel et tertiaire, puisqu’elles passent de 49 millions de tonnes en 1960 à 75 millions de tonnes en 2016 après un pic à 136 millions de tonnes en 1973.Si l’on se fixe pour objectif de diminuer les émissions de CO2 aucune ambiguïté ne demeure quant aux cibles des actions prioritaires à mener: il s’agit du transport et du bâtiment
Or…
les choix de soutien public tendent avant tout à mettre en œuvre une nouvelle transition électrique, visant à substituer au nucléaire des énergies alternatives électriques.
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), un
panneau solaire doit fonctionner en moyenne trois ans pour produire l’énergie qui a été nécessaire à sa fabrication, son impact carbone étant en moyenne de
55 grammes d’équivalent CO2/kWh.
Toujours selon l’ADEME, l’analyse du
cycle de vie d’une éolienne, qui prend en compte à la fois l’extraction et le traitement des matières premières mais aussi les processus de fabrication, le transport, la distribution, la réutilisation et le recyclage de certains composants, conduit à une émission en moyenne entre
12 et 15 grammes d’équivalent CO2/kWh.
Il ne s’agit pas ici de prétendre qu’il existerait des moyens de produire de l’énergie sans inconvénients, mais de souligner le déséquilibre existant entre un
discours excessivement à charge dans le cas des énergies fossiles et un discours excessivement à décharge dans le cas des énergies dites vertes.
Ce premier constat pose deux problèmes:
–Le premier est que ce choix énergétique représente une dépense de
plusieurs dizaines de milliards d’euros, en période de disette budgétaire, sur fond de crise du consentement fiscal.
–Le second est celui de l’
acceptabilité sociale, car l’opinion publique est trompée sur le véritable impact de la politique éolienne et photovoltaïque.
… la transition énergétique a beaucoup d’un commerce de subventions publiques.
…. plus on développe des énergies intermittentes, plus on perturbe le modèle économique des autres modes de production
De nombreuses centrales à gaz ont ainsi été mises «sous cocon» par les producteurs, voire fermées, du fait de l’ordre de priorité sur le réseau donné aux productions vertes.
- Ces surcoûts sont payés par les citoyens français, mais la complexité est telle que la transition est une boîte noire
Historiquement, la facture d’électricité a augmenté en lien avec la transition énergétique, avant que le relais ne soit pris par la facture de carburant.
Les membres de la commission d’enquête ont eu bien du mal à y voir clair et à obtenir un document simple, synthétique et didactique de Bercy. Une chose est sûre:
les auditions de la commission d’enquête ont mis en évidence l’impact des prélèvements sur les factures d’électricité et de carburant: près de 57 milliards d’euros, dont seulement une dizaine sont effectivement affectés à la transition énergétique.
b. De l’acceptabilité sociale dans les territoires en général, et du
problème de l’éolien en particulier
Il est apparu cependant que le sujet de l’implantation d’une unité de production posait la question de l
’acceptabilité sociale, de manière plus aiguë pour l’éolien ou la méthanisation que pour le photovoltaïque. Le premier motif de rejet en termes d’acceptabilité sociale tient au fait que les nouvelles énergies sont grandes consommatrices d’espace,
il s’est peu à peu imposé comme LE
symbole du divorce entre une stratégie nationale «parisienne» et une mise en application complexe dans une ruralité échaudée, un peu à l’image des portiques de l’écotaxe.
l’éolien est clairement apparu, aux yeux d’une très large partie des membres de la commission, comme «le mal-aimé» de la transition énergétique. Il est urgent d’abaisser les tensions en décrétant un moratoire dans les territoires impactés où les projets d’implantation sont disputés et en revoyant les règles d’éloignement par rapport aux habitations.
Lors de son audition par la commission d’enquête, M. Jean-Marc
Jancovici a d’ailleurs douté de la crédibilité des scénarios remplaçant la totalité de la production d’électricité d’origine nucléaire par une production éolienne accompagnée de stockage.
Ce constat plaide donc pour une réorientation du soutien public en faveur des actions d’efficacité énergétique à fort impact en termes de réduction des émissions de CO2.Les incitations à l’isolation extérieure des bâtiments, au remplacement des chaudières au fioul par des chaudières au biogaz et du solaire thermique dans les bâtiments résidentiels, au transport collectif apparaissent pertinentes à cet égard.
L’État est confronté à un dilemme: soit il persiste à vouloir engloutir tous les ans près de 5milliards d’euros pour subventionner une industrie mature de production électrique, et dans ce cas-là, il devra augmenter la taxe carbone pour financer les autres priorités, au risque de déclencher une nouvelle crise sociale; soit à enveloppe constante, il réalloue les fonds aujourd’hui positionnés sur l’éolien et le photovoltaïque au profit des autres priorités.
Sous prétexte de sécurisation, les choix faits fragilisent le réseau électrique,
le subventionnement profite de façon excessive à des acteurs qui n’en n’ont pas besoin et les priorités du transport et du logement, au regard de la diminution des émissions de CO2,sont reléguées au second plan.
Au nom de l’exemplarité dans l’action pour le sauvetage de la planète,
on s’ingénie à détruire des paysages et bouleverser la vie des gens.
Les gains de cette politique ne vont pas tous à l’écologie, et quand ils vont à l’écologie, ils n
’ont pas d’impact significatif sur les véritables priorités en matière d’émissions de CO2.
Le grand mérite de ce rapport est d’être resté honnête sur la retranscription des auditions, contrairement au rapport sur la sûreté nucléaire de Mme Barbara Pompili.
"
Il résulte de cet autre digest, indigeste, que la motivation de cette enquête est de dénoncer:
- le coût du subventionnement donc de la fiscalité en amont de la transition énergétique
- qu'elle se fait au détriment exclusif du nucléaire et des économies d'énergie
- que les ENR sont impopulaires en rural
- qu'elles sont responsables d'une taxation du fossile devenue insupportable pour le peuple et inefficiente sur la transition
- que ce rapport est impeccable comparativement à celui sur la sureté nucléaire qui est malhonnête.
J'en déduis à titre personnel qu'il s'agit avant tout de préserver le budget de l'Etat et de ménager l'électeur-contribuable-régionaliste.
Je m'interroge enfin sur cette opposition nucléaire vs ENR passant sous silence les particularités et complémentarités qui pourraient en être tirées en attendant des progrès significatifs en rendement, production, stockage, foisonnement, régulation etc. ... en attendant la fusion, bien sûr...