Un résumé rapide pour avoir les ordres de grandeur : les japonais veulent rejeter en mer lentement (sur une durée de vingt ans) ce que l’usine de retraitement de la Hague rejette dans la Manche en vingt jours de fonctionnement normal. Au niveau sanitaire et écologique, c’est un non-sujet. Il y a en revanche un problème d’image et d’hystérie collective, qui nuit fortement aux pêcheurs du coin.
La Corée et la Chine, toujours présents quand on peut mettre des bâtons dans les roues japonaises, en font une histoire politique. Les anti nucléaire du monde entier en font un symbole et n’hésitent pas à broder sur le thème « mais c’est radioactif ! ». Ben oui, comme presque tout, juste dans des quantités infimes...
Ce que je dis ici est le cas si TEPCO suit bien le plan actuel, à savoir filtration de tous les éléments radioactifs possibles, et rejet uniquement du tritium. J’ai déjà parlé du tritium par ici, c’est quelque chose que les centrales rejettent en fonctionnement normal. Il est quasi impossible à filtrer de l’eau : le tritium est un atome d’hydrogène radioactif qui remplace l’atome « normal » de l’eau. Du coup il fait partie de la molécule d’eau, il n’est pas un élément à part, on ne peut pas le séparer facilement. Et comme en plus on s’en fout un peu...