Quel sera le futur de l'automobile?

De toutes façons, le sujet a déjà fortement dérivé. D'ailleurs, je pense que pour plus de clarté, la modération pourrait déplacer les derniers postes vers un autre sujet.
 
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Ce que je peux dire c'est qu'en 1902, on a déjà une voiture électrique qui n'a pas des performances dégueulasses (40 km/h max et 80 km d'autonomie) par rapport aux véhicules combustion internes de l'époque :
Voiture_%C3%A9lectrique_Baker_1902-1024x683.jpg


Voir l'article : Musée Automobile Toyota Partie 1: hommage aux pionniers | Hybrid Life Actualités

L'argument de pouvoir rouler en silence, pas d'à coup...etc était encore plus vrai dans ces années 1900.
Dans ces années, le parc automobile américain est composé de 38% de voitures électriques !!! La plupart des maisons étant alimenté par l'électricité, ce n'était pas un souci pour se recharger.

J'ai découvert ça en parcourant l'article suivant :
History of the electric vehicle - Wikipedia

Tous les raisons qui ont conduit à la chute de la voiture électrique (lisez l'article), c'est quand même probable que ça se reproduit demain (ou pas, on verra)... Sauf que le match ne se jouera plus entre moteur essence vs électrique, mais pile à combustible vs batterie...

Pour moi je n'ai pas de jugement personnel entre voiture électrique/pile à combustible, mais quand j'analyse l'histoire, j'ai simplement l'impression que quand deux solutions s'imposent à l'Homme, il prend le plus facile à utiliser.

Pour le moment, les constructeurs choisissent la voiture électrique parce que c'est la plus facile à développer, mais à la fin, ce sera au client de choisir, quand il va devoir sortir l'argent de son porte feuille.
Je répète encore et encore, on me convaincra que c'est l'avènement des voitures électriques quand tous ceux qui la prônent en achètent une. :shamefullyembarrased:
 
Tu seras heureux de découvrir peut-être cette fusée:

29 avril 1899 : la voiture électrique Jamais Contente franchit les 100 kilomètres à l'heure. Record de vitesse. Histoire, magazine et patrimoine


Il s'agissait alors d'une pile avec des roues... rien de fonctionnel au sens pratique bien sûr. ;)

Je note donc qu'il faudrait posséder soi-même un type de véhicule pour le défendre, or je constate que la plupart d'entre-nous ne savent défendre que le type de véhicule qu'ils possèdent déjà.
On est en droit de se poser la question de la part d'auto-satisfaction dans cette position et par là même de son bien fondé.
Cela pose la question découlant de l'analyse de Seba: si dans un avenir lointain le rapport à l'automobile devenait une relation de service sans propriété, ne serait-pas moins enclin à défendre un point de vue comme un territoire ou une possession, pour ramener notre jugement à l'utilisation seule de ce service quand les autres considérations deviendront dès lors le problème du provider?
 
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:)
...

Qui a raison ?

...

Bonne question :)

Personne et tout le monde.
Autre formulation plus amusante : tout le monde à tort sauf ceux qui pensent comme moi !

Ta comparaison avec la boite manuelle vs automatique a ses limites mais est une bonne illustration. Chacun voit midi à sa porte, tout simplement. On peut démontrer à qq qu'il a tort quand c'est démontrable, mais dans le sujet qui nous occupe rien n'est démontrable : "quel sera le futur ..." : c'est ambitieux comme début d'intitulé, non ? ;))
 
Bonne question :)

Personne et tout le monde.
Autre formulation plus amusante : tout le monde à tort sauf ceux qui pensent comme moi !

Ta comparaison avec la boite manuelle vs automatique a ses limites mais est une bonne illustration. Chacun voit midi à sa porte, tout simplement. On peut démontrer à qq qu'il a tort quand c'est démontrable, mais dans le sujet qui nous occupe rien n'est démontrable : "quel sera le futur ..." : c'est ambitieux comme début d'intitulé, non ? ;))
Voilà : "Rien n'est démontrable donc à fortiori démontable. "

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Voilà que le concept de MaaS commence à être expérimenté dans quelques grandes villes, et c'est Oslo (encore eux, les Norvégiens), qui est en tête

La stratégie d’Oslo pour réduire, voire éliminer, les voitures personnelles

Dans cet article dans Le Monde, on parle avec Endre Angelvik, le vice-président chargé des services de mobilité de Ruter, l’autorité du transport public de la région d’Oslo. On y aborde la question des coûts et il commencent déjà maintenant à implementer les VE-A, bien qu'à très petite échelle.

Au moins, eux, ils seront prêts quand la révolution commencera...

En plus, si on ouvre cette vidéo



il suffit de regarder la liste d'autres vidéos sur le même sujet, et on comprend que l'on a affaire à une thématique qui devra être traitée d'urgence. La phrase à la fin de cette vidéo, me parait une des plus importantes: "Are citizens ready for suche changes?", car en effet, les industriels qui investissent déjà des milliards von vouloir y aller, mais qui demande l'avis des futurs heureux utilisateurs et ceux qui se verront obligés de se former de nouveau, de déménager, etc ? QUI ?

J'avais négligé cette thématique jusque récemment, et il se peut que tout ce que j'écris ici, vous était connu depuis longtemps, mais à vrai dire, n'est-ce pas fascinant et effrayant en même temps ? Mieux veut être préparé, je pense...

Jan ;)
 
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A fur et à mesure que je plonge dans cette matière, je me rends compte de sa complexité énorme et de la difficulté à s'approprier la base nécessaire. J'ai le sentiment d'avoir attendu trop longtemps avant de le faire. Je comprends les gens qui disent que c'est trop.

Par exemple, dans cette vidéo de 2015 (et en fait déjà partiellement datée)



l'orateur (qui malheureusement ne débite qu'un texte affiché sur un prompteur, et dont je ne sais pas quels intérêts il représente) touche à un grand nombre de sujets pertinents, mais pour le comprendre, il faut déjà être assez initié. En dépit de cela, je l'ai trouvé intéressante et je recommande sa vision. Heureusement, l'Anglais n'est pas un problème pour moi, mais comment faire dans le cas contraire ? Est-ce qu'il existe un équivalent en Français, Allemand, Néerlandais, Portugais?

En résumé, les "régulateurs" auront dans les années à venir à prendre des décisions touchant profondément notre mode de vie. Ces décisions dépassent largement l'unique champs de la mobilité.

Une grande bataille entre lobbyistes et groupes de pression d'un côté et ces régulateurs de l'autre, s'annonce. En fait, elle est déjà en route et va s'amplifier. Les régulateurs se situeront sur le plan national et surtout local, à commencer par les maires des grandes villes, partout dans le monde. Il faut espérer qu'ils s'entoureront de gens intègres et compétents ! Heureusement, il existe des rencontres entre eux et ils se parlent. En effet, la pression des grands groupes industriels et les investisseurs qui s'inquiètent pour leur compétitivité et leurs sous investis sera immense. Puisque l'on ne gagne pas les élections avec des thématiques qui font peur (à juste titre), il faut se poser la questions sur le contrôle démocratique. Comment va-t-on prendre en compte les populations déjà défavorisées ?

Un exemple peut être visionné dans cette vidéo, où je reconnais un ancien politicien allemand recyclé comme lobbyiste pour une grande société qui se profile comme acteur majeur du MaaS, mais également quelques régulateurs qui se posent de très bonnes questions.



Il ne faut donc pas uniquement suivre des nouvelles sur le plan technologiques, mais également les évolutions sur le plan politique et sociétal. Quelle tâche ! Et peut-être encore plus difficile pour beaucoup: ne pas se restreindre à la politique franco-française...

Vous allez me dire, en quoi cela nous concerne-t-il, puisque les grands changements ne prendront effet que dans 5 à 10 ans, et de toute façon, je ne pourrai rien changer ? A chacun de décider quand son moment sera venu, mais je pense que l'on a intérêt à au moins être informé et essayer de rester critique...

Jan ;)
 
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Reactions: Hybridébridé
Restons zen. Ce n'est pas pour demain. Il est bien de s'informer et de se former une opinion dès maintenant. Merci à Hybridébridé pour m'avoir réveillé quant à cette thématique qui va nous concerner tous.

Je recommande vivement de prendre quelques heures pour lire le rapport beaucoup plus intéressant de Rethinkx.com https://static1.squarespace.com/sta...30c5/1494888038959/RethinkX+Report_051517.pdf.

Les conséquences sociétales et les réticences par les consommateurs, institutions et politiques y sont très bien traitées. Il est rédigé par un groupe de chercheurs qui ont utilisé les outils développés par le labo de recherche dirigé par Sebo. C'est une étude très détaillée, et sa lecture demande quelques heures. Si on veut approfondir, on peut regarder la liste des sources consultées et les notes. J'espère que nos habitués vont accepter ce défi, et que l'on pourra utiliser cette discussion pour collecter plus d'infos dans les mois et années à venir.

Au début, la disruption sera en apparence lente (la période de latence a à peine commencé) et deviendra plus perceptible à partir de 2024, quand les premiers effets de l'admission de plus en plus de modèles VE-A (Véhicules Electriques 100 % Autonomes) et le développement des services de transport se feront sentir dans les grandes villes. Mais 2024, ce ne sont que 7 années !

Il faut bien comprendre. Ils prédisent qu'en 2030, les voitures particulières, dont encore beaucoup de véhicules à ICE, feront toujours 40% du parc roulant. Ils raisonnent en km passagers, qui eux, se feront dans un VE-A que l'on loue d'une société de service, à l'aide d'une app sur son portable. Ils prédisent également qu'aux Etats Unis, à partir de 2015, les ventes de voitures particulières vont baisser dramatiquement, car utiliser les VE-A sous la forme d'un service sera nettement moins chère. On imagine facilement les conséquences collatérales... Eux, ils l'ont analysé et chiffré.

Jan ;)

Merci Mister MMT Mister MMT , je n'avais pas vu ce rapport caché en lien dans la présentation de la vidéo. Je l'ai survolé. C'est une vision assez déprimante et classique d'économiste fondée sur l'hypothétique rationalité du consommateur qui arbitre d'abord et toujours par rapport aux coûts. Toutefois, cette rationnalité a certainement du sens pour tout objet de consommation dépourvu d'affect.

La voiture, objet de consommation dépourvu d'affect, serait à l'opposé de ce qu'elle représente pour les générations, je dirais approximativement née avant 1990 : attachement à en être propriétaire, à pouvoir voyager seul ou en famille ou amis, au plaisir de conduite. Mais pourtant, toutes ces caractéristiques ont toutes les chances d'être totalement étrangères aux générations qui arrivent, et encore moins à celles qui n'auront connues que la voiture autonome.

Donc pas d'obstacle sociétal majeur à la révolution prédite par Tony Seba, peut-être un décollage plus lent au début du fait de la résistance culturelle des vieux que nous sommes.

A noter que Tony Seba vient de recevoir un appui majeur à sa théorie d'un insider du Business automobile, puisqu'il s'agit de Akio Toyoda en personne, PDG de Toyota qui a déclaré très récemment (*) :
"une bataille cruciale a commencé - pas celle de gagner ou de perdre, mais celle de survivre ou de mourir. L’industrie automobile est entrée dans une ère de transformation profonde, de celles que l’on ne voit qu’une fois tous les 100 ans. Sur les 100 prochaines années, il n’y a aucune garantie que les constructeurs automobiles continuent de jouer les premiers rôles dans la mobilité."

(*) : de toute évidence, il se passe quelque chose chez Toyota
 
C'est comme si Toyota, d'ambitieux industriel accroc à la première place mondiale de constructeur envisageait de carrément changer de métier.
Vu mon âge je ne suis pas certain de vivre cette mutation annoncée mais en tous cas si je parviens à une période où je ne serai plus en état de conduire je serai vachement intéressé par le sujet !
Avant la mobilité partagée et automatique je peux vous parler d'un choix personnel : Cette semaine et WE à Paris en groupe de 4, à titre professionnel, j' ai encore fait le choix de privilégier les déplacements en Autolib.
Réserver sa voiture, se laisser guider par le GPS jusqu'à la place de station de recharge réservée à destination, tout en trimbalant gros sacs et/ou bagages, pour une somme dérisoire, à la vitesse de l'éclair, sans bruit ( excepté parfois le couinement de la suspension) ni pollution , tout cela ne me fait aucunement craindre de perdre un supposé sentiment de liberté, pas même dans la perspective de parcours en totale automaticité. Et pourtant j'adore conduire dans et autour de Paris.

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Reactions: Mister MMT
A la recherche de sources d'informations en français accessibles, plus indépendantes et inclusives, j'ai trouvé ce rapport sur l'enquête intitulée "Mobility as Networks Etats - des lieux Septembre 2017" de "Le Lab", un espace d'investigation des usages et services induits par les transitions numérique et collaborative.

J'ai été impressionné par la qualité de cette synthèse d'un travail de recherche approfondi et les analyses critiques des enjeux économiques et sociétaux et des acteurs publics et privés. Je regrette de le découvrir seulement maintenant, mais mieux tard que jamais !

Le rapport comporte de nombreuses références et permet à chacun de s'informer et se former une opinion. Il manque en outre
la vision assez déprimante et classique d'économiste fondée sur l'hypothétique rationalité du consommateur qui arbitre d'abord et toujours par rapport aux coûts
pour utiliser les mots de hybridébridé.

Ce sujet complexe demande d'y consacrer du temps et de la réflexion critique, mais ce document, et d'autres publiés par le même groupe, m'ont facilité beaucoup ce travail.

Jan ;)
 
J'ai lu le livre de Tony Seba "Clean disruption of energy and transportation", et vraiment je ne vous en conseille pas l'achat pour plusieurs raisons :
  • C'est un anglais facile à lire, mais le livre est très mal construit avec moultes répétitions entre chapitres et parfois dans un même chapitre. On se demande desfois si l'auteur a pris le temps de se relire,
  • Le livre date de 2014, et le progrès va tellement vite certaines données, notamment sur le solaire ou les batteries, sont déjà datées,
  • Malgré quelques ordres de grandeur intéressants donnés par ci par là, le livre met à nu les grosses faiblesses et impasses dans les arguments, que l'on sent dans la vidéo. La seule partie vraiment convaincante reste celle relative au couplage VE-véhicule autonome-nouveau modèle de mobilité, celle qui m'intéressait le plus d'ailleurs.
Je conseille donc à ceux qui s'intéressent à ces questions d'en rester à la vidéo en tête du fil qui reste une bonne machine à se poser des questions et à se remettre en question.

Exemple me concernant : sur le forum du PTC, j'étais un grand chantre du pic pétrolier dont j'étais persuadé qu'il arriverait avec de très grandes chances avant 2020. Il est plus que clair désormais que je me suis complètement vautré sur la date, mais plus encore, peut-être bien sur la possible nature du pic.

En effet, s'il y aura un jour un pic pétrolier à tous les coups, sera-ce un pic de demande, ce que nous prédit Tony Seba, ou un pic d'offre (le peak oil au sens classique du terme), comme le prédisaient Jean-Marc Jancovici, Yves Cochet, Mathieu Auzanneau et bien d'autres, dont et donc, parmi des exemples bien moins illustres, ma pomme. Finalement, même Marion King Hubbert se sera probablement planté pour les USA : le pic de 1970 a toutes les chances d'être battu en 2018.

Je vous avouerais qu'aujourd'hui, pic d'offre ou pic de demande et quand, je n'en sais strictement rien, je suis dans le brouillard total, et je ne me risquerai plus à aucun pronostic en terme de pic, qu'il concerne des énergies, des métaux ou autres productions. Je me contenterai plus modestement de les constater une fois survenus.
 
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