Tellement de remarques frappés au coin du bon sens ,
FoLuxo, que je me permettrai toute fois de "modérer".
Tout d'abord, il me semble superfétatiore de comparer ce qui ne l'est pas tout à fait pour appuyer les faits et ses convictions.
Par exemple , le statut et les "privilèges" dans la SNCF me semblent devoir être plus honnêtement comparés à ceux d'Air France et de la Skyteam plutôt qu'aux Uber de l'air ; Raynair, Volotea, etc. aux avantages tarifaires incontestables d'entreprises strictement privées.
De la même manière, s'il est incontestable que la facture nucléaire des TGV est un avantage considérable, il eut été plus judicieux de se contenter de mettre en parallèle le kérosène de l'avion avec le gas-oil d'encore pas mal de trains européens, et, il est vrai dans une moindre mesure français.
On sent bien que c'est la concurrence du moins disant tarifaire privé qui exerce une pression gestionnaire sur les entreprises de transport en partie détenues ou subventionnées par l'Etat.
Alors oui, la question de fond demeure: veut-on un service public et dans une certaine mesure solidaire de territoires excentrés, ou rentabiliser lignes ferroviaires et aériennes en y instaurant la seule règle de la concurrence. On n'est pas prêt de voir disparaître les gilets jaunes avec un tel choix.
Cela me rappelle l'époque où mon beau-père, président du syndicat des officiers de marine marchande, en butte avec les armateurs qui avançaient vers les pavillons dits de complaisance et leurs équipages phillipins ou autrement exotiques, avait déclaré en conseil d'administration de la Compagnie Générale Transatlantique propriétaire du France, fleuron gaullien de la marine française de commerce, qu'après avoir remplacé les marins français, on pourrait faire de même avec les capitaines, et finalement tous les membres du conseil d'administration, président et armateurs compris...
Certains cadres et ingénieurs feraient bien de méditer sur les conséquences à terme d'une politique de rentabilisation de leur entreprise.
Je crois finalement que seules les industries de l'armement sont à l'abri de ce genre de débat de niveau macronien...