Merci
@mark13 pour ce scoop intéressant ! En attendant un éventuel article par les rédacteurs de HL, voici ce que j'ai appris de plus après quelques recherches.
Contrairement à ce que l'on pouvait lire encore récemment dans
Automobile Propre, Renault ne compte pas implémenter son système Hybrid Assist hybride "doux"
diesel de la Scenic dans les futures générations hybrides de ses modèles compacts.
Dans l'Argus du 18/10/2018 , on trouve beaucoup de détails intéressants que je reprends et commente dans ce message.
Renault Clio 5, Captur 2 et Mégane 4. L'hybride e-Tech arrive en 2020
Pour un premier aperçu, je propose de visionner cette vidéo avec un interview de deux ingénieurs de Renault, dont Antoine Vignon qui a dirigé le développement du système de transmission innovant.
En effet, Renault a choisi d'utiliser comme thermique un moteur 1.6 atmosphérique et les moteurs électriques de son partenaire Nissan, et de développer un groupe de propulsion "maison" entièrement nouveau.
Il s'agit d'une évolution du système Z.E. Hybrid , décrit dans un autre article de l'argus du 16/09/2014, et que Renault avait présenté sur le prototype d'une hybride rechargeable appelée Eolab:
Renault prototype Eolab Z.E Hybrid : un hybride rechargeable ingénieux
De façon intéressante, i y aura
deux systèmes de 94 kW/128 ch dont le premier est un hybride simple, doté d'une batterie LiIon de 1,2 kWh.
Ce système équipera les nouvelles Clio V et Captur II "Hybride e-Tech". Ils pourront parcourir environ 5 km thermique à l'arrêt. C'est deux fois plus que la Yaris actuelle, qui sera remplacée en 2019. Ainsi, en ville, ils rouleront 70 % du temps thermique à l'arrêt, réduisant leur consommation de 40 %.
Le second est un système hybride rechargeable qui équipera les Megane (restylée) et Captur II "Hybride Rechargeable e-Tech". Il est doté d'une batterie de 9,8 kWh et d'un chargeur "on board" de type et puissance inconnu. Il disposera d'une autonomie EV d'une cinquantaine de kilomètres.
Le système e-Tech appelé DHT (Dedicated Hybrid Transmission) dispose de deux moteurs électriques. Le principal est puissant (le même de 50 kW et 200 nM de l'Eolob ?) et assure la traction et la recharge, le second est un petit démarreur/générateur à haute tension.
La composante la plus intéressante, car vraiment différente des autres systèmes hybrides disponibles en Europe à ce jour est la transmission, qui sera fabriquée dans l’usine de Cléon (76):
Dépourvue d’embrayage (!), elle comporte un arbre primaire avec deux axes. Le premier, plein (1), est relié au moteur thermique (2), et intègre le pignon du 3ème rapport (6). Le deuxième axe est creux (4) et traversé par l'axe plein (1), et est relié au moteur électrique (3). Les deux axes peuvent être connectés par un crabot (5). Un arbre secondaire (7) intègre les deux autres rapports, avec le pignon du premier (10) et du second (8). Il est relié aux roues avant via le différentiel (11). Cet arbre peut être associé à l’arbre primaire par un système de crabotage (9).
Les deux premiers rapports sont donc couplés au moteur électrique et le dernier (rapport fixe) au moteur thermique. Grâce à cette architecture, le système démarre et fonctionne principalement en électrique.
Selon l'article de 2014, le système Z.E Hybrid rechargeable fonctionnait de la façon suivante:
Pour les petits trajets quotidiens, le système fonctionne principalement sur le mode électrique. Le démarrage se fait exclusivement en électrique avec le premier rapport permettant de rouler en 100% électrique jusque 60/70 km/h et le second jusqu’à 120 km/h. Au-delà, la cinématique se couple au moteur thermique via le 3ème rapport fixe.
Pour les plus longs trajets, le système démarre toujours en électrique mais le moteur thermique se met en route à basse vitesse. Les modes thermique et électrique se marient pour développer la puissance maximale, et la batterie se recharge dans les phases de décélération et de freinage. Ainsi, dès que le véhicule évolue en ville la batterie est opérationnelle pour rouler en tout électrique.
Sur le système actuel, l'article actuel indique:
le système démarre et fonctionne principalement en électrique, le couple du thermique arrive soit en appoint soit s’additionne à celui du moteur électrique dans les différents modes hybrides. Au total, quinze modes différents sont prévus (électrique ville et route, hybride ville, route et autoroute…). En plus, le mode «smart charge » permet de charger la batterie à l’arrêt: le thermique entraîne alors le moteur électrique qui se transforme en générateur.
Nouveau sur le système e-Tech: le démarreur/générateur, directement branché sur le moteur thermique. Il synchronise les changements de rapports et atténue ainsi les à-coups lors du passage des rapports. Il assure en plus le démarrage et la coupure du thermique, donne un apport de puissance lors des dépassements et permet la récupération d’énergie à la décélération et lors des freinages.
Pour le système Z.E Hybrid, Renault avait annoncé une batterie avec de nouvelles cellules étudiées en commun avec le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives) suite à l’accord de partenariat signé en 2010. Il n'est pas dit si ce sera le cas pour le système e-Tech.
L'article contient également quelques images du prototype de la Clio V qui hébergera le système hybride simple à partir de fin 2020:
On en trouve d'autres
ICI
Enfin donc, il y aura en Europe à partir de fin 2020 de la concurrence pour les Yaris (renouvelée beintôt) et Corolla de Toyota sous la forme d'hybrides simples, mais également d'hybrides rechargeables. Il est donc possible que l'on verra sur le marché français une vraie percée des hybrides et la continuation du recul des diesels dans ces catégories de véhicules, à condition que leur prix soit concurrentiel.
Jan