Taxation de l'automobile

FoLuxo

Silence, on roule !
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30/6/14
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Luxembourg
Vignette, taxes sur le carburant, malus, il y a beaucoup d’imagination qui a été déployée pour taxer les automobilistes.

La vile de Bruxelles ajoute un élément : la taxation en fonction de l’utilisation réelle en ville.


J’aime bien le principe de la taxation sur l’utilisation réelle plutôt que sur la propriété comme les vignettes et les malus fixes.Mais l’idée que c’est fait via des caméras ne me plait pas. Et surtout le faire au niveau d’une ville sans cohérence globale n’a pas de sens - j’imagine la gueule des bruxellois si les régions agricoles autour se mettaient à taxer fortement les « exportations » de denrées alimentaires vers la capitale...
 
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Oui, on peut imaginer la "contre-mesure":
Les régions agricoles paient pour rentrer dans Bruxelles, mais les bruxellois paient pour en sortir!
Bref, ca à l'air d'un truc pas très bien pensé à la base...
Encore un truc de politicard de capital qui s'imagine être seul au monde (ou plutôt dans son pays)
 
Il y a à la base de tout ceci un certain nombre de contentieux, et d'anomalies liées à la politique belge générale. Comme chacun sait, ou pas, la Belgique, outre ses communautés, néerlandophone (flamande), francophone, et germanophone, est constituées de trois régions, flamande, wallonne et bruxelloise, qui sont autonomes en ce qui concerne la fiscalité automobile, et pas mal d'autres choses. En outre il faut aussi savoir que Bruxelles est une région qui accueille de nombreux "navetteurs" chaque jour qui y viennent travailler dans les entreprises, administrations et institutions qui s'y trouvent..., mais ces travailleurs paient leur impôt... dans leur région. Ainsi un wallon habitant Liège qui vient chaque jour à Bruxelles pour y gagner sa vie, paiera un impôt sur le revenu au "fédéral", c'est à dire à l'état belge dans son ensemble, qui ensuite redistribuera une partie aux régions, non pas où cet argent est gagné, mais là où est domicilié le contribuable. C'est un premier point pour expliquer la problématique d'un certain siphonnage des recettes fiscales bruxelloises par les autres régions. Disons que Bruxelles aimerait d'une certaine manière pouvoir disposer de plus de revenus et ne plus voir des recettes fiscales qui devraient logiquement lui revenir lui échapper dans de telles proportions.
Par ailleurs, alors que la Flandre a depuis plus de dix ans revu et modernisé sa fiscalité automobile pour tenir davantage compte de la réelle empreinte environnementale des véhicules, et non plus comme au siècle dernier, en ne prenant en compte que la puissance brute et la cylindrée, la Wallonnie et Bruxelles, ont trainé des années en promettant de s'y mettre, mais en remettant chaque fois à plus tard prétextant qu'il fallait faire quelque chose de sérieux et ensemble..., résultat, ils n'ont rien fait, la Wallonnie surtout trainant des pieds... Ce qui devait arriver est donc arrivé, avec des écologistes et des flamands qui sont arrivés à la gestion de Bruxelles, le gouvernement de la région bruxelloise a perdu patience, et choisi de bousculer un peu les wallons en mettant sur la table ce projet, qui a le mérite de constituer un coup de pied aux fesses des Wallons.
Le fait est qu'un tel projet n'est pas viable tant qu'il n'est pas homogénéisé au niveau de l'ensemble du pays, les Flamands semblent en accepter plus facilement la perspective, mais du côté wallon, c'est encore pas gagné, la force de l'inertie de cette région étant légendaire..
 
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Je ne m'en étais jamais vraiment rendu compte, mais la Belgique fonctionne de facon très semblable à la Suisse. Bon en Suisse, il n'y a pas 3 régions
mais 26 cantons, dont 6 sont en fait des demi-cantons:hungover:... Je vous laisse imaginer...
 
Un spécialiste du transport avait rédigé un rapport pour le Gvnmt Français, où il préconisait une taxation à l'utilisation et selon le jour, exemple le lundi c'est 3€ si tu sors en voiture, le mardi 4€, le vendredi 5€.
Mais bon, comme souvent c'est tombé aux oubliettes.

Le fait de payer à l'utilisation permet aussi de récompenser ceux qui utilisent peu leur voiture et privilégient d'autres transports.
Comme je dis souvent, j'ai beau bosser à la RATP, et quand je vois le nombre de collègues qui prennent leur voiture pour venir au bureau, parfois certains habitant dans la même ville que leur lieu de travail, je trouve cela aberrant.
 
Il y a à la base de tout ceci un certain nombre de contentieux, et d'anomalies liées à la politique belge générale. Comme chacun sait, ou pas, la Belgique, outre ses communautés, néerlandophone (flamande), francophone, et germanophone, est constituées de trois régions, flamande, wallonne et bruxelloise, qui sont autonomes en ce qui concerne la fiscalité automobile, et pas mal d'autres choses. En outre il faut aussi savoir que Bruxelles est une région qui accueille de nombreux "navetteurs" chaque jour qui y viennent travailler dans les entreprises, administrations et institutions qui s'y trouvent..., mais ces travailleurs paient leur impôt... dans leur région. Ainsi un wallon habitant Liège qui vient chaque jour à Bruxelles pour y gagner sa vie, paiera un impôt sur le revenu au "fédéral", c'est à dire à l'état belge dans son ensemble, qui ensuite redistribuera une partie aux régions, non pas où cet argent est gagné, mais là où est domicilié le contribuable. C'est un premier point pour expliquer la problématique d'un certain siphonnage des recettes fiscales bruxelloises par les autres régions. Disons que Bruxelles aimerait d'une certaine manière pouvoir disposer de plus de revenus et ne plus voir des recettes fiscales qui devraient logiquement lui revenir lui échapper dans de telles proportions.
Par ailleurs, alors que la Flandre a depuis plus de dix ans revu et modernisé sa fiscalité automobile pour tenir davantage compte de la réelle empreinte environnementale des véhicules, et non plus comme au siècle dernier, en ne prenant en compte que la puissance brute et la cylindrée, la Wallonnie et Bruxelles, ont trainé des années en promettant de s'y mettre, mais en remettant chaque fois à plus tard prétextant qu'il fallait faire quelque chose de sérieux et ensemble..., résultat, ils n'ont rien fait, la Wallonnie surtout trainant des pieds... Ce qui devait arriver est donc arrivé, avec des écologistes et des flamands qui sont arrivés à la gestion de Bruxelles, le gouvernement de la région bruxelloise a perdu patience, et choisi de bousculer un peu les wallons en mettant sur la table ce projet, qui a le mérite de constituer un coup de pied aux fesses des Wallons.
Le fait est qu'un tel projet n'est pas viable tant qu'il n'est pas homogénéisé au niveau de l'ensemble du pays, les Flamands semblent en accepter plus facilement la perspective, mais du côté wallon, c'est encore pas gagné, la force de l'inertie de cette région étant légendaire..

Sauf qu'en fait, la Flandre n'est si heureuse que cela de cette future taxe au km bruxelloise.
Les navetteurs flamands et wallons devraient donc payer 2 taxes: celle de leur région + la taxe au km de Bxl. Mais il y aura discussion pour harmoniser tout cela.
En attendant, la Flandre va revoir toute sa fiscalité auto: entre autre les phev qui ne payaient aucune taxe, ce sera bientôt fini.
 
Disons que la région bruxelloise a osé donner un grand coup de pied dans la fourmilière, et mettre au grand jour un élément que tout le monde a préféré cacher sous le tapis depuis des années.

Il est clair que la fiscalité automobile telle qu'elle existe actuellement est en fin de vie.
Taxer la possession et les carburants a de moins en moins de sens, et va de plus rapporter de moins en moins à l'État, vu le glissement qui s'amorce vers d'autres énergies que les fossiles.

Et d'ailleurs, hors micro, quasi tous les politiciens s'accordent sur le fait qu'il faudra tôt ou tard passer à une taxation de l'usage du véhicule.
Ce qui coince réellement, c'est le manque de synchronisation, avec notamment, comme l'a mentionné T Timeo Danaos, la Wallonie qui (je soupçonne pour de très basses raisons électoraliste notamment, vu l'implantation des socialistes là) ne semble vraiment pas pressée de revoir ses paramètres de taxation qui datent d'un autre âge.

Alors forcément, les Flamands et les Wallons hurlent au loup, côté jardin, devant la "provocation" bruxelloise.
Et on en est (apparemment) presque à se taper dessus au sein d'un même parti, suivant le niveau de pouvoir où l'on se trouve (particulièrement Wallonie vs. Bruxelles).

Mais côté cour, je pense que cela va obliger à réellement entamer la réflexion qui s'impose sur le sujet.

Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il en sortira rapidement une réelle avancée, on est en Belgique après tout...

Maintenant, si vous voulez savoir ce qui, selon moi, va être le grand chambardement du nouvel an à Bruxelles, ce sera l'application de la limitation à 30 km/h dans toute l'agglomération.

Seuls quelques grands axes pourront proposer des limitations différentes.
Je sens qu'on va bien rigoler... :wacky:
(Et je surveillerai de près le résultat au niveau pollution !)