Je dis que cela dépend de la direction du vent, mais dans le lit du vent, ou face au vent, non, le bilan serait négatif, l'énergie que l'on récupérerait par l'éolienne ne compenserait pas la résistance à l'avancement induite par l'éolienne. Aux autres allures, à partir d'une certaine incidence, oui, le bilan commencerait à être positif, et on récupèrerait pas mal d'énergie, les allures les plus favorables étant avec un vent entre 02 et 04 heures tribord amure et 08 et 10h bâbord amure en raison du vent relatif créé et qui participerait à la propulsion. Paradoxalement, le vent arrière est bien moins favorable, le vent relatif étant diminué de la vitesse de progression du navire.
Mais je le répète, il ne s'agit pas là d'éoliennes, mais de voiles, sous forme d'ailes rigides et orientables ce qui est d'un bien meilleur rendement qu'une éolienne embarquée puisque la force du vent exercée sur ces ailes est directement convertie en poussée qui se décompose sur deux axes, un dans le sens longitudinal, qui va faire avancer le bateau, et un autre dans le sens latéral, qui va avoir tendance à le faire glisser. La route sur l'eau du bateau ne sera donc pas exactement dans son axe, la dérive sur l'eau devra être plus ou moins compensée.
Enfin la puissance nécessaire à l'avancement d'un navire ( à coque immergé, qui ne déjauge pas, et de longueur suffisante (la première vague ne doit pas arriver au tableau arrière, mais sur un navire de cette taille on en est très loin)) en fonction de la vitesse obéit peu ou à prou à une "cubique". Ainsi si on peut faire 17 noeuds avec 8000 ch, il n'en faut plus que 1000 pour en faire 8,5 ( 8, ou 2 au cube, fois moins) et en revanche , pour atteindre 34 nds,, il en faudrait 64 000... D'ailleurs c'était la puissance développée par les escorteurs, destroyers et frégates de dimensions comparables qui atteignaient ces vitesses