Lundi 1er juin 2015 - 2ème partie : les essais
Un journaliste se joint à moi pour les essais (pour lesquels nous devions normalement être deux par voiture).
Les hybrides sont prises d'assaut et nous nous rabattons sur une berline au moteur essence 1.2T pour le premier essai de la nouvelle Auris.
Essai de l'Auris 2015 motorisation essence 1.2T
Je laisse le volant pour filmer (un peu maladroitement), une portion du parcours.
Malheureusement, non seulement les images n'ont pas donné grand chose, mais le son pris par le camescope ne fait pas entendre le beau petit son du moteur (c'est très étouffé).
Je finis par lâcher la caméra pour profiter des sensations et des paysages vallonnés et verdoyants de la région, mais aussi pour prendre le volant à mi-parcours.
Mes premières impressions (en dehors de la motorisation)
La première impression est celle d'une meilleur insonorisation de l'habitacle par rapport à celle de la précédente génération d'Auris : Le moteur reste très discret (surtout à bas régime). Mais ce sont les bruits de roulement qui ont été largement réduits par rapport à la précédente Auris.
La deuxième impression est celle d'un amortissement moins sec. Dès le roulage sur les pavés du parking, mais surtout le franchissement des ralentisseurs situés dans le parc du complexe hotelier : le ressenti de l'amortissement est bien meilleur que dans la précédente génération, ceci malgré une monte en 17''.
La très bonne tenue de route est également notable, même en enchainant les virages serrés des petites routes à allure soutenue. Le constraste avec mon Auris TS en 15" est saisissant !
La motorisation essence 1.2T
Détails du moteur 1.2T "coupé" :
Le moteur 4 cylindres 1.2T, associé à une boîte manuelle, offre un bruit agréable aux oreilles. Autoradio coupé, le moteur est très discret à bas régime (surtout sous les 2000 tours/min), puis devient de plus en plus audible, surtout à partir de 3000 tours/minute, mais sans aucun sifflement du turbo. Le changement de cycle (passage entre "Otto" et "Atkinson-Miller") n'est pas perceptible.
La légèreté de la motorisation 1.2T de l'Auris 2015, et la boîte 6 rapports, font que le moteur prend relativement vite des tours en appuyant franchement sur l'accélérateur.
A l'écoute du 4 cylindres, le conducteur est incité à pousser le régime d'autant que le couple reste constant dès 1500 et jusqu'à 4000 tours/minutes.
Par contre, au niveau carburant, cette incitation a l'effet pervers de monter la consommation instantanée à plus 30 L/100 (relevé à l'OdB - Ordinateur de Bord) si on garde le pied droit enfoncé.
Sur le long parcours de plus d'une heure, en adoptant une conduite normale et dynamique de temps en temps, l'OdB nous a indiqué une consommation moyenne de 6,9L/100 ce qui n'est pas si mauvais en parcours vallonné avec de l'autoroute et de la ville.
Le système "Start & Stop" est très discret (même sans autoradio) et doux. Tant à l'arrêt du thermique qu'à son redémarrage. Une vraie réussite de ce côté là.
Par contre, la boîte manuelle n'est pas très souple, surtout comparée à celle de la motorisation diesel 1.6 D4D (l'essai suivant). Les nombreux changements de rapports sur routes sinueuses nécessitent une bonne maîtrise du levier et des pédales. Les adeptes des boîtes manuelles ne devraient toutefois pas être gênés.
Premier bilan de l'Auris 2015 à motorisation 1.2T
Les amateurs de conduite (très) dynamique, voire sportive, seront déçus par les performances réelles. Celles-ci conviendront toutefois à un large public, qui se satisferont d'une puissance et d'un couple bien suffisant pour leur utilisation.
Les amateurs de conduite souple et zen apprécieront les 6 rapports qui permettent de rouler à bas régime à différentes allures stabilisées, et de faire baisser la consommation instantanées jusqu'à 4L/100, voire moins, en relevant le pied droit.
Système de reconnaissance de panneaux (du pack "Toyota Safety Sense")
(image issue du catalogue Nouvelle Toyota Auris)
Nous profitons de ce premier long essai pour observer le comportement de la reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse. Le dernier panneau reconnu est affiché sur le nouvel écran couleur TFT de l'OdB (toujours situé derrière le volant, entre les compteurs). Voici les points que mon co-équipier du jour et moi avons pu relever :
- Le dernier panneau reconnu s'affiche sur l'écran, sous la forme d'un panneau : vitesse limite en noir sur fond blanc, le tout cerclé d'un rond épais rouge.
- En cas de dépassement de vitesse par celle du compteur, le centre se teinte de rouge.
- En l'absence de nouveau panneau pendant un certain laps de temps ou un certain nombre de km, le dernier panneau reconnu disparait.
- La vitesse limite reconnue n'a aucun lien avec celle indiquée par le système GPS : Ce dernier affiche la vitesse théorique de l'axe emprunté qu'il possède avec la cartographie (avec la même inversion en cas de dépassement de vitesse par celle réelle).
- Le panneau "fin de limitation" n'est pas géré.
- Lorsque le panneau de limitation est déteint ou bien partiellement caché, la reconnaissance ne fonctionne pas toujours.
- Certaines valeurs de vitesse semblent être exclues (les 10 km/h des panneaux dans le parc de l'hotel, par exemple).
- Le système n'a aucune connaissance des règles de changement de vitesse sans panneau : Entrée et sortie d'agglomération, de voie rapide, voire d'autoroute (après un arrêt sur une aire de stationnement, par exemple).
- Au cours de conversations, un autre journaliste a constaté que le système reconnaissait les limitations collées au cul de certains camions ...
Ce système doit donc être vu comme un rappel du dernier panneau croisé. Il pallie un manque d'attention du conducteur en lui rappelant ce qu'il a raté !
On aurait aimé un indicateur d'ancienneté du dernier panneau lu (depuis x minutes, ou depuis x km).
Essai de l'Auris 2015 motorisation diesel 1.6D-4D
A défaut d'accéder à une motorisation hybride, mon collègue du jour et moi nous rabattons sur l'Auris diesel équipé d'une motorisation fournie par BMW.
Le couple est important à bas régime (dès 1400 tours/minute) et le moteur est particulièrement silencieux à l'intérieur du véhicule. Le couple est important et le moteur est souple, tout comme la boîte de vitesse manuelle à 6 rapports, au maniement plus agréable que celle du modèle essence 1.2T.
Le système "Start & Stop" engendre une vibration plus importante que celui de la motorisation essence 1.2T. Mais comparé aux systèmes "Start & Stop" d'autres véhicules diesel, celui du 1.6D-4D est plutôt discret.
La masse du moteur se fait présente en virages serrés sur routes sinueuses. On ressent nettement le déséquilibre de répartition des masses entre les essieus avant et arrière. Sur route moins sinueuse, et surtout sur autoroute, cette motorisation reprend l'avantage, le moteur restant discret en conservant une puissance disponible à bas régime bien plus importante : Cela permet de réaccelérer plus franchement en 6ème, sans avoir à rétrograder comme avec le 1.2T.