Après des expériences hybrides auprès de Honda et son système de l’époque « IMA », je me suis tourné vers la légendaire Prius 2, puis la Prius 3, deux autos au système hybride HSD inégalable en terme d’économie de carburant, d’écologie, et d’agrément.
La Prius 4 me faisait de l’œil, mais je ne pouvais me l’offrir. Comme disait une publicité d’assurance bien connue « je l’aurais un jour je l’aurais » me disais je toutefois.
Quelques autos essence plus tard… je m’offre donc une Toyota Prius 4 d’un joli blanc nacré.
Je voulais à tout prix un modèle avant MC.
Pourquoi? Esthétiquement parlant le restylage après 2018 l’a beaucoup assagie, surtout au niveau des optiques arrières, devenus aussi conventionnels que ceux d’une Audi A4…
J’opte donc pour une version 2018 (le restylage ayant eu lieu en 2019) aux feux arrières verticaux de toute beauté (surtout la nuit) qu’on aime ou qu’on n’aime pas, mais qui ne laissent pas indifférents et qui font du bien dans ce paysage automobile où se côtoient clones sur clones.
L’avant est également très réussi et agressif. Le design est très travaillé pour l’aérodynamique avec un CX de 0,24. Elle est plus basse que la P3.
A l’intérieur, on y découvre un habitacle spacieux, et dont les matériaux (plastiques) font plus honneur à cette pionnière ceux que les générations précédentes. Le tout est toujours bien assemblé. Les écrans du tableau de bord sont jolis, tout en couleur, le tout est au centre et le petit « pont » séparant le conducteur du passager avant que nous avions sur la P3 a disparu. Cette P4 fait penser dans la disposition du tableau de bord et de l’intérieur à une Prius de deuxième génération, plus chaleureuse. Les espaces de rangement sont néanmoins moins nombreux qu’auparavant avec la disparition se la double boîte à gants, un rangement classique, et l’apparition au centre d’un emplacement pour y caler son smartphone avec chargement à induction s’il vous plait! Le coffre (502L) est très grand, l’espace aux jambes est excellent à l’avant et très satisfaisant (sans égaler la P2) à l’arrière.
On pourrait croire que l’autoradio (dans ma version Dynamic Pack Premium) équipé JBL, soit aussi moderne que ne l’est tout le reste du véhicule… il n’en est rien. Un écran 7’ très joli certes, entouré de plastique noir effet « laqué », mais un GPS médiocre, peu intuitif, d’un autre temps. Aucune possibilité d’avoir le Carplay/Android Auto alors que ce système équipe de nombreuses autos de segments inférieurs depuis des années… Un raté de la part de Toyota, qui après 2020 équipera ses modèles de cette technologie. A ce jour, aucune mise à jour n’est possible ou prévue pour rattraper le coup sur les modèles pré-2020…
Sous le capot, on a désormais une puissance cumulée de 122ch (par rapport aux 136ch de la génération précédente). Toujours avec deux moteurs électriques et un 1.8l thermique Atkinson.
Sur la route cette Prius 4 est mieux insonorisée, le moteur thermique se fait plus discret quand il est à température, et il est quasi indiscernable de savoir si l’on roule en électrique ou non, si ce n’est grâce au petit logo « EV » inscrit sur l’écran central qui donne d’ailleurs des informations complètes de consommation.
Un défaut néanmoins les bruits de roulement, sur autoroute, trop présents pour un véhicule dont le silence à bord est un des atouts principal. On aurait aimé une meilleure insonorisation, mais ça reste très correct.
Quand on appuie sur le « champignon » pour s’insérer sur une autoroute par exemple, le moteur thermique se fait entendre mais c’est plus feutré que par le passé (surtout si l’on compare avec la P2)
Les équipements de sécurité sont riches, alerte de franchissement de ligne, limiteur de vitesse et surtout régulateur adaptatif (qui nous donne la sensation d’avoir une conduite quasi autonome), lecture des panneaux* (un peu maladroite*), etc…
En ville c’est un vrai bonheur, on est très souvent en tout-électrique et le tout sans effort. D’ailleurs les infos de l’écran nous indiquent le pourcentage de temps et de distance que nous avons parcouru sans aucune émission, et c’est bluffant. On dépasse les 50% en ville, et sur route aussi on voit souvent d’ailleurs le petit « EV » se déclencher jusqu’à 100km/h et même un peu plus si affinités! Le rayon de braquage est très bon, mais quittant un Urban Cruiser, je ne suis pas difficile! Je retrouve un rayon de braquage semblable à la P3 et moins bon que la P2 (cela est du au dimensions des roues, 17’ pour ma version de la P4 - elle est aussi dispo en 15’).
Parlons consommation! Sans avoir enclenché le mode « ECO », et en conduite normale, j’ai fais sur un plein 4.3L/100 ce qui est excellent. J’ai consommé sur certains trajets 3.5l et le mode Eco permet sans doute d’atteindre une moyenne se rapprochant de ce chiffre! Le mode « Power » n’a pour moi par grand intérêt et ce n’est pas la philosophie de cette auto (qui ne manque pas de puissance, et tient parfaitement la route dans les virages) de rouler de manière sportive.
La Prius 4 est donc pour moi une très belle évolution de la 3ème génération et un petit clin d’œil à la seconde (pour son intérieur notamment avec la disposition du petit pommeau de « vitesse » de son excellente E-CVT ou plus précisément train epicycloïdal - meilleure boite de vitesse car sans passage de rapport, fluide, sobre, et fiable!).
Plus longue, plus basse, plus berline, cette Prius 4 est surtout plus aboutie, dans la lignée la continuité de ses versions précédentes. Elle a subi des améliorations dans tous les domaines, et peut porter fièrement sa couronne de reine et pionnière de l’hybride car rappelons-le, en 1997 ce fut bien le nom Prius qui inaugura pour la première fois dans l’histoire de l’automobile un système hybride.
En 2016 lors du lancement de la quatrième génération de Prius, la donne a changé : la mode est désormais aux SUV, et d’autres constructeurs se sont lancés dans l’aventure de l’hybride, sans pour autant égaler Toyota.
La marque a lancé le SUV CH-R et c’est ce modèle qui se vendra bien plus que la P4 dont les objectifs de vente ne sont plus les mêmes en terme de quantité que ce ne fut par le passé. La Yaris hybride, puis la Corolla également sont apparus et se vendent comme des petits pains. Le Rav4 également bénéficie de cette motorisation et la Camry très haut de gamme fait le bonheur de nombreux taxis qui ont adopté également la version « break » de la Prius appelée sobrement « Prius + »
La quatrième génération de Prius (une cinquième génération est annoncée pour 2023…) est tout un symbole, c’est par ce nom que tout a commencé et même si elle n’est plus seule sur le marché, elle reste la reine.
C’est donc un véritable bonheur et honneur pour moi que d’être à son volant.
Fichiers joints
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