COVID-19

Cette réplique est une bonne illustration des propos relayés par Hortevin Hortevin au sujet de la "facilité" qu'ont les opposants qui ne sont pas aux responsabilités.
T'as oublié de tout prévoir, t'es coupable !
Souvenons-nous tout de même que la majorité des pays qui s'en sortent plutôt bien avec cette pandémie ont su prévoir parce qu'ils avaient éprouvé dans leur chair les désastres de pandémies précédentes. Ils n'étaient alors pas mieux préparés que nous le sommes aujourd'hui.

Ceci n'excuse pas, entre autre, le mépris des pouvoirs successifs envers le personnel hospitalier, dont il faudra rendre compte. Mais l'heure n'est pas venue, bordel !
Tu peux venir dans l'hôpital dans lequel je travaille, et pas que dans celui-là, tu comprendras ce qu'il se passe.
Loin de moi vouloir faire du catastrophisme, en Italie, deux infirmières viennent de se suicider après avoir pris connaissance qu'elles étaient positives au coronavirus.
Personne n'y peut rien, ce n'était pas prévisible ………….
 
Il est vrai que ce virus est très rapide et dangereux et qu'il n'était pas prévisible, mais la réduction du nombre de lits au fil du temps et notre inertie ont d'abord accentué le problème.
Nous avions déjà très peu de personnel médical en Italie avant l'apparition de ce virus.
Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est de cohésion sociale et d'entraide, et ensuite nous devrions repenser la santé publique et bien d'autres choses encore.
 
ben oui on a 3 lits pour 1000hab, l'Allemagne a plus de lits en réanimation (6) que la France, la Corée du sud en a encore plus (7) et le Japon encore plus (8). Source La Tribune
Mais si on avait eu plus de lits, la Cour des Comptes aurait dû que c'était une mauvaise gestion des deniers publics car autant de lits et peu servent, mais en tant de crise c'est la cata.
donc on fait quoi? on dimensionne tout pour les cas extrêmes, mais peu serviront et il y aura beaucoup de pertes (date d'expiration, entretien faramineux de millions de machines de réanimation), mais cela occasionne des impôts de folie et les gens se plaignent déjà de cela ; ou alors on prévoit ce qu'on peut, et si une grosse épidémie arrive, ben on serre les fesses pour que ça tienne.

J'ai posté un article ce matin sur le service de santé qui est exsangue et qui ne peut rien faire suite aux coupes budgétaires.
 
Tu peux venir dans l'hôpital dans lequel je travaille, et pas que dans celui-là, tu comprendras ce qu'il se passe.
Loin de moi vouloir faire du catastrophisme, en Italie, deux infirmières viennent de se suicider après avoir pris connaissance qu'elles étaient positives au coronavirus.
Personne n'y peut rien, ce n'était pas prévisible ………….

Il y a quelques années, j'ai lu un excellent BD sur "l'histoire d'horreur des hôpitaux" écrit par un taïwanais, pour décrire ce qu'il leur arrive :

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C'est très dommage que je ne peux pas le traduire.
Mais en gros, dans différents pays démocratiques en Asie, il s'est passé ça (ci-dessous je prend l'exemple taïwanais cité dans le BD) :
  • En 1995 : pour se faire élire, certain politique a sorti le concept "Sécurité sociale".
    Au lieu de payer ce qu'on consomme à un médecin, chaque citoyen paie un forfait, pour consommer à volonté des services de soin dans n'importe quel service de soin.
    C'est le concept de : "Je paie un forfait pas cher, et je mange ce que je veux dans n'importe quel resto, et un débile va payer à ma place."

  • La population est contente : des services de soin gratos. Les médecins sont contents, ils ont plus de chiffre d'affaire.

  • En 1998, le système est fortement endetté.
    Les politiques refusent d'augmenter la cotisation par peur de perdre des voix.
    2001, le directeur chargé du système a dû démissionner pour parvenir à augmenter légèrement la cotisation.

  • Mais le système reste extrêmement déséquilibré financièrement parlant.
    La sécurité sociale a donc transféré le poids financier aux hôpitaux : forfait unique. Le ministère de santé impose désormais un budget annuel fixé à l'avance.
    Traduction : "Je file à un restaurant un budget par an de 1 M€, mais peu importe le nombre de clients et ce qu'ils consomment."

  • Plusieurs hôpitaux de petite et moyenne taille ont déposé bilan.
    Les hôpitaux transfèrent le poids financier sur le personnel : réduction des coûts, heures supplémentaires...etc.
    Le ratio personnel soignant : patients passe d'un ration de 1 : 9 à 1 : 20... Certains médecins (internes) travaillent jusqu'à 88 heures par semaine.

  • La qualité de soin dégrade. Beaucoup plus d'erreur médicale due aux fatigues, ils projetaient qu'en 2022, il manquerait plus de 30 à 60% de médecins à Taïwan, dans les catégories de soin majeures.

  • Même phénomène qu'à Taïwan, en 2013, un papy japonais de 75 ans a fait une chute à la maison. Il a appelé 35 hôpitaux différents, tous ont refusé de le prendre en charge faute de place. Il décède 3 heures plus tard. Idem, en 2008 à Tokyo, une femme enceinte de 35 ans a une hémorragie au niveau du cerveau, un véhicule de secours l'a pris en charge, après avoir été refusé par 7 hôpitaux, elle meurt en arrivant au 8ème.
Je vous laisse faire votre propre jugement, sur la similitude avec la situation française.
 
Pas que française, Hortevin, pas que ……. A partir du moment où on s'est mis à gérer le secteur médical comme n'importe quel commerce (au sens large), on finit par prendre des décisions qui, si dans un commerce semblent logiques à tous, sont totalement inadéquates dans le monde des soins de santé où on ne traite pas des choses et où le mercantilisme n'a pas lieu d'être.
 
Dernière édition:
L'auteur du BD a dit à la fin de son livre, c'est que la racine du problème, c'est l'opinion de la population.
Au bout du compte, c'est nous qui payons.

Ça sert à rien d'avoir un politique qui propose d'augmenter la cotisation de sécurité sociale, et aussitôt il se fait flinguer électoralement.

C'est comme les produits Made in France, consommer local...etc. Tout le monde dit que c'est bien. Au moment où il faut passer à la caisse, il n'y a plus personne.
La responsabilité, elle est en chacun de nous.
C'est le "prix" à payer quand nous vivons dans un système démocratique libre.

Sinon, si chacun ne veut pas engager sa responsabilité, dans ce cas, vaut mieux qu'on bascule dans un régime autoritaire, où la responsabilité est entièrement assumée côté politique. Tu n'auras plus de choix dans ta vie, tu te reposes sur le choix fait par un petit groupe de personnes.
 
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"Tu n'auras plus de choix dans ta vie, tu te reposes sur le choix fait par un petit groupe de personnes ."

N'est-ce déjà pas le cas ?
 
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Si nous vivons dans le même pays, tu as la liberté de choisir ta marque de voiture (même coréenne ;) ), dire ce que tu veux sur internet, choisir le média sur lequel tu veux t'informer, aller sur le réseau social que tu veux, choisir quel aliment tu veux acheter, choisir la ville dans laquelle tu veux habiter...etc.
Et bien sûr, une partie

Si on prend l'exemple chinoise, interdiction d'accéder à WhatsApp / Facebook / Twitter, perte des droits (santé, école...) si tu choisis d'habiter dans une autre ville, les médias sont tous soumis au test de loyauté au régime, tu es même plus ou moins forcé à télécharger une application mobile pour apprendre les pensées de Xi Jinping, tes déplacements sont limités par le "social score" que tu as...



 
Je ne ressens pas cela, non. Rien que pour le domaine santé, on a le choix d'aller en hôpital public ou privé, de prendre tel ou tel médecin plus ou moins conventionné, telle ou telle mutuelle avec tel ou tel degré de couverture...
 
Hortevin Hortevin
Choisir ta voiture, oui, avec comme corollaire une taxation basée sur le choix de quelques-uns, habiter une maison que tu veux construire mais dont la forme, la couleur voire la dimension te seront imposées par quelques-uns. Je peux multiplier les exemples quasiment à l'infini.
En fait tu es obligé d'obéir à une réglementation. La différence entre une dictature et une démocratie, c'est qu'en démocratie, on te laisse choisir ceux qui te demanderons de te conformer à cette réglementation et que celle-ci te paraitra plus permissive.
 
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Je ne ressens pas cela, non. Rien que pour le domaine santé, on a le choix d'aller en hôpital public ou privé, de prendre tel ou tel médecin plus ou moins conventionné, telle ou telle mutuelle avec tel ou tel degré de couverture...

Non, tu n'as pas le choix, tu as ou tu n'as pas les moyens financiers.
 
Non, tu n'as pas le choix, tu as ou tu n'as pas les moyens financiers.
Encore une fois, pas en France.
Aller à l'hôpital public ou dans une clinique privée est transparent au point de vue financier.

Il est vrai que, dans le privé, certains médecins pratiquent les "dépassement d'honoraires" (*).

A l'hôpital public, les toubibs ont droit à des "consultations privées".
Exemple : pour le professeur X : rdv dans 6 mois en "public" ; rdv la semaine prochaine en "privé"..... avec "dépassement d'honoraires" (*).
C'est toi qui vois...

Bilan, si tu veux le ponte de la spécialité, tu payes un supplément (*), que ce soit dans le public ou dans le privé.
Si tu n'as pas de requète particulière, la sécu et la mutuelle prennent en charge, que de soit dans le public ou dans le privé.

J'ignore ce qu'il en est en Belgique.

(*) plus ou moins pris en charge par la mutuelle.
 
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Pulsar_76 Pulsar_76 :
L'idée que le coronavirus pourrait avoir un lien avec le laboratoire de virologie de Wuhan passe pour une « théorie du complot », mais le refus de la Chine d'accepter l'aide des Centers for Disease Control des États-Unis (Centres de contrôle de la maladie) a suscité des soupçons bien naturels.
Méfiez-vous des fausses nouvelles ou des conspirations hypothétiques :
en comparant les données génétiques disponibles à ce jour pour différents types de coronavirus, nous pouvons déterminer de manière concluante que le Sars-CoV-2 est issu de processus naturels", explique Kristian Andersen, de l'Institut de recherche Scripps de La Jolla qui a mené les travaux.
Les experts ont spécifiquement comparé le gène à une protéine clé dans le processus infectieux, une protéine dans l'enveloppe extérieure du virus (appelée "spike", de l'extrémité ou bouchon) dont il a besoin pour attaquer, pénétrer et infecter les cellules humaines. Spike a un "crochet moléculaire" (appelé la partie RBD) avec lequel le virus se lie aux cellules humaines en s'attachant à la molécule "Ace2", (un récepteur important dans la régulation de la pression sanguine). La liaison entre Rbd et Ace2 est essentielle pour déclencher l'infection. Spike possède également un "ciseau moléculaire" qui aide le virus à pénétrer dans la cellule humaine. Le lien entre Rbd et Ace2 est si parfait (Rbd s'accorde parfaitement avec Ace2 comme une clé avec sa serrure ou deux pièces d'un puzzle), expliquent-ils, qu'il ne peut être que le résultat de la sélection naturelle et non le produit du génie génétique.

Quand j'ai écrit que nous devions voir les données de la Chine, je voulais parler de la vitesse d'infection.
 
Pour les détails techniques de l'apparition du virus je m'en remet à la science, mais quand il s’agit de communication Le régime Chinois est un poil opaque!! Depuis plus d'un mois nous n'avons plus d'accès a une autre com que la communication du pouvoir chinois!! Peut être que cela n’intéresse plus les médias ou il n'y a plus personne sur place pour informer??