Les mensonges du nucléaire

Sauf que si on arrête rapidement le nucléaire, ce sont des centrales à gaz, 50 ou 100 fois plus émettrices de CO2, qui vont les remplacer....
Et il va en falloir...beaucoup si on supprime les centrales nucléaires!
Si on imagine plusieurs dizaine de millions de VE branchés simultanément pour la recharge, il va falloir en fournir des kWh...

Mais je suis sur que nos amis anti-nucléaire ont la solution (ou un discours tout prêt...)
 
Ces idiots espèrent se passer de la construction de nouvelles centrales au gaz, et d'utiliser celles existantes juste pour un appoint ponctuel, "grâce au développement de technologies innovantes" (cogénération et éolien offshore). Bien sûr, bien sûr...
 
En 2019, les excités de l'ACRO avaient démarré une panique à propos du tritium rejeté par les centrales : leur communiqué de presse alarmiste avait déclénché un début d'hystérie.

Maintenant c'est une autre association qui essaie d'en faire autant, et à propos du même sujet. Naturellement, les journalistes reprennent l'info telle quelle sans essayer de comprendre ce que ça signifie ou si ça pose un vrai problème...

 
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Je ne vois pas trop ce qu'on peut reprocher à cet article, si ce n'est que tu es passé à côté des 2 lignes évoquant les 2 centrales qui tournent en Chine.
Je n'ai en tout cas pas vu où est la désinformation, peux-tu préciser où elle réside ?
 
Effectivement j’ai raté les deux lignes qui parlent de Taishan planquées derrière les 30 lignes qui parlent des déboires. C’est ça que j’appelle de la désinformation. Aujourd’hui sur 6 EPR, 2 ont d’immenses retards et surcoûts, 2 tournent en ayant à peu près respecté les coûts et délais, et deux sont en construction en respectant les coûts et délais. Est-ce que cette répartition transparaît dans l’article ?
 
Est-ce que cette répartition transparaît dans l’article ?
Non, mais je ne pense pas que le but de l'article est de dresser un bilan mondial de l'EPR (qui n'est pas brillant de toute façon).
Il s'agit d'informer sur un nouveau retard, sa cause, et son coût. En rappelant au passage les autres déboires européens, et en citant tout de même la Chine.
Pas de quoi parler de torchon selon moi. Il en existe bien assez d'autres pour ne pas avoir à en inventer de nouveaux.
 
L'article parle d'une connexion au réseau de l'EPR finlandais prévue initialement en 2005, ça me parait super tôt pour un EPR, non ? Ça serait pas plutôt les travaux qui ont démarré en 2005 ?
 
On est d’accord sur le fait qu’on est pas d’accord.
Absolument ! :)
Je me rangerai donc à l'avis de notre expert-créateur de ce fil FoLuxo FoLuxo pour nous départager :
- sur le fait que l'article justifie les termes que tu as employés dans ton premier post envers Le Monde (notamment "désinformation" et "torchon")
- sur le fait que le bilan mondial de l'EPR est brillant ou non.
 
Pas de problème, moi aussi. Je crois que c'est la même chose de toute façon.
 
Ce qui est certain, c'est que Le Monde a une couverture des sujets touchant au nucléaire qui est plus proche du militantisme que du journalisme. Ils traitent clairement le sujet à travers un prisme... Le seul truc qui change ici, c'est que l'article est signé par Eric Albert ; d'habitude c'est Perrine Mouterde ou Nabil Wakim qui mènent la charge.

Le 2005 pour la mise en service de l'EPR de Olkiluoto est une "erreur", c'est bien le début du chantier (comme souvent les erreurs sont à sens unique quand on parle de nucléaire, je n'ai toujours pas rencontré une erreur dans l'autre sens).

Pour moi le problème de l'article est résumé par sa dernière phrase : "le problème est le COVID, mais c'est quand même la faute à l'EPR". Demain des imbéciles plastiqueront le chantier ou vont tirent des roquettes dessus, comme à Fessenheim et SuperPhénix : c'est la faute à l'EPR. Les députés votent une loi pour interdire la connexion de Flamanville 3 au réseau avant sa mise en service : c'est la faute à l'EPR.

Et le problème de fond, derrière cet article, c'est que beaucoup de journalistes réfléchissent vraiment comme ça. Ils perdent de vue que toute l'Europe occidentale a perdu la capacité à faire des grands projets industriels depuis les années 2000. Essayez de me citer un grand projet européen dans les 20 dernières années... La réfection du réseau électrique allemand, cinq fois le prix prévu (et c'est pas fini). Le "TGV" britannique en construction coutera plus du double et aura une décennie de retard - et on parle d'une ligne de train ! La passage en haute vitesse de la ligne de train Luxembourg-Bruxelles (c'est juste les capitales de l'Europe hein), on en parle depuis deux décennies, on ne sait pas si/quand on y arrivera. On a perdu à la fois la capacité de prise de décision politique, et les compétences industrielles. C'est exactement ce que dit le rapport Folz : l'EPR n'a pas de problème de fond autre le fait qu'il est construit en Europe dans un cadre politique pourri.

Après le nucléaire actuel, le TGV, Ariane, Airbus, le Concorde (tout ça avant 2000), on a fait quoi comme grand projet industriel en occident ? Si on demande au Monde, la cause de tous ces problèmes est simple : c'est la faute à l'EPR.
 
Non, mais je ne pense pas que le but de l'article est de dresser un bilan mondial de l'EPR (qui n'est pas brillant de toute façon).
Il s'agit d'informer sur un nouveau retard, sa cause, et son coût. En rappelant au passage les autres déboires européens, et en citant tout de même la Chine.

Pour moi le but de cet article est surtout une occasion de balancer une info négative sur l'EPR et le nucléaire en général. Je n'ai pas lu une seule fois un article positif sur le sujet dans Le Monde, par exemple pour nous apprendre que :

- sur 2019, un des EPR de Taishan a détenu le record mondial de production d'électricité (pourtant le bas carbone est à la mode non ?)
- le réacteur 1 de la centrale de Darlington au Canada tourne sans aucune interruption depuis 3 ans, c'est un record mondial.

Quand on parle de nucléaire, les trains qui arrivent à l'heure, même les records mondiaux, n'intéressent pas Le Monde. Par contre le COVID entraîne un retard sur un chantier, un peu comme sur l'ensemble de la société : oulala !
 
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En regardant la liste, le seul que je qualifierais de "grand projet industriel" est le Grand Paris Express, dont je ne connais rien. D'après Wikipedia, le budget est passé de 18 milliards (2010) à 42 milliards (2020), alors qu'on est très loin du bout. Et c'est assez marrant parce que la couverture du sujet par Le Monde n'est pas la même que pour l'EPR. De même je ne vois pas les articles hystériques "il faut sortir du rail parce qu'on ne sait plus en faire en France".
 
Pour moi le problème de l'article est résumé par sa dernière phrase : "le problème est le COVID, mais c'est quand même la faute à l'EPR".
"Mais, même si la crise sanitaire relève de circonstances exceptionnelles, les faits sont têtus : l’annonce de ce mercredi représente encore une fois un retard et un surcoût pour un chantier d’EPR."
Cette phrase de l'article me semble factuelle, mais je comprends ton interprétation : elle est effectivement à charge contre l'EPR.
Mon interprétation reste la même : le bilan de l'EPR n'est jusqu'à présent pas glorieux. Mais ce n'est pas une raison pour arrêter.. sujet que l'auteur de l'article n'aborde pas d'ailleurs.
Que Le Monde ait une ligne éditoriale anti-EPR je n'en sais rien mais je te crois sur parole. Ce que je conteste c'est la perception outrancière de cet article-là, outrance qui est de nature à nuire à une cause juste.
Répondre aux mensonges c'est parfait, c'est ce qui fait l'immense intérêt de ce fil, mais répondre à un article assez informatif (les faits sont là, le chantier est retardé et le coût augmente une fois de plus) par un jugement outrancier ne sert pas la "cause".
 
La phrase finale est factuelle ; ce qui ne l’est pas, c’est de n’écrire que des articles sur les aspects négatifs, très régulièrement, à toute occasion (Covid, rapport d’une ONG « engagée » quelconque, l’interview lunaire de Laponche...). Le but n’est plus depuis longtemps de rapporter les faits et laisser le lecteur se faire une opinion ; il est de rapporter une partie des faits et ignorer tout ce qui pourrait donner une vision positive. Cet article participe à cette tendance de long terme.

Et on ne parle pas de l’EPR, c’est toute l’industrie nucléaire qui est traitée de cette façon dans Le Monde. Il suffit de chercher « nucléaire site:lemonde.fr » dans Google : que des titres et des articles à connotation négative ou neutre (au mieux). Pour Le Monde, la génération de courant se catégorise en bien ou mal, et ils ont décidé pour le nucléaire depuis longtemps.

Pour finir, je réagis sur « le bilan pas glorieux dans le monde de l’EPR » : j’insiste mais c’est plutôt le bilan pas glorieux des capacités industrielles en France. Dans un autre domaine, Pasteur vient d’abandonner la recherche d’un vaccin contre le Covid, et Sanofi est parmi les bons derniers au niveau mondial. Je ne vois personne dire qu’on doit sortir des vaccins parce qu’on ne sait plus les faire en France, alors qu’on était parmi les leaders il y a quelques décennies ; on doit réparer la filière biotech. On ne doit pas « réparer l’EPR », on doit réparer la capacité française à faire des gros projets complexes, y compris dans le nucléaire.
 
Je ne peux pas parler de l'énergie nucléaire, en Italie nous avons fait pire, d'abord nous avons commencé à construire des centrales nucléaires puis, en 1966 l'Italie était le troisième producteur après les États-Unis et le Royaume-Uni, puis avec un référendum en 1987, nous avons tout fermé.
Ce référendum a également été provoqué par l'accident de "Tchernobyl" (1986) et, avant même l'accident de Three Mile Island (79), il a entraîné une augmentation du prix de l'électricité, de la pollution (centrales thermiques), du stockage des barres radioactives à l'étranger, de la mise en sécurité des installations d'arrêt, bref, de toutes les dépenses passives.
Ce qui est hilarant, c'est que nous avons voté contre le nucléaire parce qu'il était dangereux alors que, à quelques kilomètres de là, il y avait des centrales nucléaires françaises.
Bien sûr, les énergies renouvelables sont meilleures que les centrales nucléaires, mais tant que nous ne disposerons pas d'une technologie avancée et, surtout, d'un besoin énergétique moindre, nous devrons compter sur quelque chose qui, à mon avis, ne peut être des centrales thermiques bien qu'elles soient moins polluantes qu'il y a quelques années.
Dernière réflexion : il est vrai que ceux qui sont contre ne montreront que les côtés négatifs, mais il est également vrai que ceux qui sont pour montreront surtout les côtés positifs. Comme en toute chose, il est difficile de trouver des personnes, à moins d'être indépendantes, qui, avec une honnêteté intellectuelle, mettront sur le "plateau" tous les côtés.
 
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